La Jeune Épouse

La Jeune Epouse attend le Fils, son futur époux. Une attente qui la fait naitre à son corps et à ses désirs, guidée par La Famille qui participe à cette initiation. On s'y laisse prendre et emporter dans une atmosphère dont on sort un peu hébété, transi comme après un sommeil qu'on ne veut pas quitter.

Un livre dans lequel on entre sans faire de bruit et dont on sort à petit pas. Fantasque et érotique il est difficile a résumer, mieux vaut se laisser porter par cette belle écriture et cette douce histoire où mensonges et vérités se croisent comme une histoire de vie peu commune.

Lecture bien étrange que cette Jeune épouse.
La plume est douce et envoûtante. Certains passages sont très amusants.
J'aurais sans doute beaucoup aimé cette lecture s'il n'y avait eu les scènes erotiques un peu malsaines pour certaines. Je suis sans doute trop pudibonde mais une nana qui entretient des relations intimes avec la mère (et la soeur mais à la rigueur ça m'a moins choqué) de son futur époux, j'ai trouvé ça un peu glauque et pervers. (Je ne spolie pas, tout est en quatrième de couverture).

C'est dommage car à part ces quelques scènes qui m'ont mises mal à l'aise, l'ensemble du roman pose des jalons sur le métier d'écrivain. Qu'est-ce que signifie « écrire »?
La forme est peu conventionnelle et j'ai aimé les changements de narrateurs, la façon assez loufoque de rédiger ce livre, de s'adresser au lecteur...

Bref, une lecture en demi-teinte... Cela étant, le talent de Baricco ne fait aucun doute!

Pas réussi à entrer dans ce livre, que j'ai laissé tomber au bout de quelques pages seulement. Il faut dire que Baricco, que j'aime malgré tout, peut tout à la fois m'éblouir et m'exaspérer, tout ça dans une seule et même phrase... Dommage !

J'avais tant aimé Soie d'Alessandro Baricco que j'avais hâte de lire un autre roman de cet auteur. Et en découvrant La Jeune Épouse, je n'ai pas du tout été déçue, tant ce roman est fantasque et original !

L'histoire commence à l'arrivée de la jeune épouse, dans la vaste demeure de sa belle-famille. Promise au fils de la maison, elle se présente, comme convenu, le jour de ses dix-huit ans. Mais contrairement à ce qui était prévu depuis des années, le fils manque à l'appel. Comment peut-il ne pas être au rendez-vous ? Et surtout, quand son retour est-il prévu ? Personne ne peut donner de réponse à la jeune épouse. Alors, la jeune fille, s'installe et attend.

D'abord déconcertée par la curieuse atmosphère qui règne dans la maison, la jeune fille finit par s'habituer à cette étrange famille hors du temps, passant des heures à la table gargantuesque du petit-déjeuner, et craignant avec la plus grande angoisse la tombée du jour. Et puis, chaque jour apportant son lot de surprises, la jeune épouse deviendra finalement la confidente de tous les membres de la famille. le serviteur, la fille, la mère, le père et l'oncle lui livrant au compte-gouttes les secrets les plus intimes de leur existence, lui offrant une nouvelle lecture de son quotidien. Entre roman d'apprentissage et conte fantaisiste, La jeune épouse est un roman débordant de sensualité, dans lequel le corps est à l'honneur.

Dans ce roman, l'auteur s'amuse aussi avec son lecteur, ce qui accentue encore davantage l'aspect déroutant du texte. En multipliant les digressions, notamment de fabuleuses pages sur la tâche de l'écrivain, Alessandro Barrico affirme sa puissance créatrice. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, et je crois bien que je me procurerai vite un autre roman de l'auteur.

La Jeune Épouse est traité comme un conte, où la forme narrative m'a paru plus importante que l'histoire. Aucun nom, les personnages sont nommés le Père, La Mère, La Fille, le Fils, L'Oncle et La Jeune Épouse, l'auteur par moment devient le narrateur et parfois c'est La Jeune Épouse, qui est l'écrivain. Ce jeu narratif est très déstabilisant. J'ai eu par moment envie d'abandonner ma lecture. Mais la qualité littéraire m'encourageait à continuer.
J'avais souvent le sentiment d'avoir lu sans attention, alors je revenais en arrière, pour me rendre compte que ce n'était pas ma lecture assoupie qui provoquait ce sentiment de décrochage mais la narration qui immisçait un nouveau personnage qui prenait la place du précédent « sans crier gare »
Ainsi Alessandro Baricco s'est amusé à faire éclater les codes de la narration, y compris en faisant intervenir l'écrivain et parfois le lecteur en changeant fréquemment la personne qui parle.
Le sexe sous toutes ses formes est souvent évoqué dans son texte à en devenir pervers par moment. Interrogé à ce sujet il avoue avoir été attiré par la difficulté de ce type d'écriture. Il s'agit quelque part d'un défi que l'écrivain s'est lancé lors de l'écriture de ce texte. Texte, oui car il est difficile à classifier.
Dans ce livre il évoque les secrets de famille allant jusqu'à l'inceste mais toujours de façon légère, comme si tout cela était naturel. Beaucoup de cruauté dans cette famille aristocratique qui va être poussée dans ses retranchements par la jeune épouse. La fin du livre en sera l'apothéose.
L'histoire est plaisante, intéressante, un peu surréaliste. Mais c'est le style qui m'a dérangé. Ces changements de points de vue quasi permanents m'ont déstabilisé. La manière d'écrire : qui écrit, l'auteur, la jeune épouse, un personnage ou quelqu'un non identifié ? Je pense qu'Alessandro Baricco a voulu mener une réflexion sur la façon d'écrire.
Peut-être, faudrait-il relire ce livre pour en retirer toute sa substance, mais le courage m'a manqué (et ma PAL aussi)

Voilà un roman émouvant.
Une jeune fille arrive d'Argentine dans une famille italienne pour épouser le Fils. le hic, c'est que le Fils est absent. Disparu, personne ne sait où il se trouver. Alors, la jeune épouse et accueillie par la famille de son futur mari et s'installe dans l'attente. C'est ainsi que va débuter son initiation sexuelles : la fille de la famille se charge de la séduire, la mère peaufine son éducation dans ce domaine et le père de famille ne sera pas en reste. Et pendant tout ce temps, rien. le jeune promis ne donne pas signe de vie. Elle va quitter la famille pour continuer à attendre le Fils dans un univers plutôt inattendu.
Allessandro Baricco nous plonge dans un monde envoûtant, suranné et envoûtant. On sent que la chute de cette famille n'est plus très loin et que la vie qui entoure cette demeure va faire prévaloir ses droits. Tout dans ce roman est dit avec délicatesse et subtilité. Il règne au fil des pages une atmosphère fascinante, quasi hypnotique.
Bref, c'est beau.

Quel méli mélo narratif, à trop se vouloir original et non conventionnel, l'auteur m'a complètement perdue. Narrateur, auteur, personnages anonymes on ne sait plus qui raconte, qui vit l'aventure, qui dit "Je".
Pas d'histoire à proprement dite, juste la découverte d'une famille atypique dans laquelle débarque une héroïne étrange et peu attachante. Dans ce grand fatras de secrets de mystères et de sexualité j'ai trouvé que le tout était lourd, lent long... le style se voulant très poétique est trop alambiqué, les personnages mystérieux à souhait et finalement à mes yeux antipathiques... Et les scènes sensuelles qui se multiplient me sont apparues gratuites et inutiles. Je n'ai pas retouvé la poésie et la subtile sensualité de "Soie". Réelle déception.

Etrange histoire, étrangement plaisante et déroutante. le plus déroutant sans doute, c'est ce narrateur omniscient et omniprésent, qui est l'auteur lui-même et qui soudain entre dans la peau de l'un de ses personnages, lui prête sa voix, son "je". Il ne cesse de zoomer et de dézoomer sur un personnage et puis l'autre, en revenant parfois à son propre rôle d'auteur/narrateur. le récit en est grandi d'une texture très particulière, même si cela n'en facilite pas la compréhension.

Aussi, il est impossible de rater la grande place de la sensualité, de l'érotisme dans cette histoire. Cela m'a fait penser à "Soie", du même auteur, avec ce rapport au corps chaud, lascif, sans tabou mais jamais vulgaire.

Une histoire remarquable, donc. Et pourtant, je ne suis pas sûre d'avoir vraiment tout saisi. "La Jeune Epouse" est un de ces livres qui mériterait une relecture, d'une certaine façon il me fait penser au film "Mulholland Drive" de David Lynch, quoique peut-être un peu moins sibyllin...

Roman étrange, déroutant, mais juste un peu pour les familiers de Baricco, ce roman oscille entre la fantaisie et le drame, mais n'est pas dénué d'humour.
Peurs ancestrales, peinture d'une aristocratie à l'agonie...chacun peut l'interpréter à sa façon.
Mais dans ce roman d'initiation, c'est la figure de l'écrivain qui domine, s'immisçant dans la vie de cette famille aux moeurs bizarres, modifiant la narration et nous livrant quelques réflexions au passage.
Un roman sensuel et intelligent au style élégant qui fait la part aux rêves, aux fantasmes, et à l'humour !