L'auteur cite les traditions spirituelles mondiales concernant la mort. Un peu sérieux mais intéressant.
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Seul l’amour rend vivant, relie aux autres, fait que nous nous sentons moins seuls au moment de mourir. Ainsi, à la lecture de ces écrits qui accompagnent la vie, la mort et l’au-delà de l’existence, vous constaterez ultimement qu’il importe moins de se libérer de la peur de la mort et de la souffrance que d’apprendre à aimer. Les plus grands croyants peuvent, au moment de mourir, ressentir une peur terrible au ventre. Croire ne suffit pas toujours pour accepter de disparaître à jamais de ce monde. Mais aimer aide à avoir moins peur. L’effroi de l’inconnu diminue voire s’efface quand on est entouré par ceux que l’on aime.
Ainsi, la seule certitude que nous avons est que nul ne connaît la vérité du grand passage. Nous sommes tels ces quatre aveugles qui n’avaient jamais vu d’éléphant et qui essayèrent de se le représenter lorsqu’un de ces étranges animaux arriva dans leur village.
Chacun le toucha.
Le premier, placé au niveau de sa jambe, s’écria :
— Cet animal est comme un très grand pilier.
— Pas du tout !, répondit le second qui touchait la queue.
— Vous vous trompez répondit le troisième qui tâtait la trompe : il ressemble à une branche épaisse.
Le quatrième, qui palpait l’oreille, s’écria alors :
— Mais non, c’est plutôt comme un grand éventail…
Chacun pensait avoir raison, et ils commencèrent à se disputer.
Un sage qui passait par là s’arrêta et leur demanda :
— Que se passe-t-il ? Pourquoi discutez-vous ainsi ?
— Nous ne parvenons pas à nous mettre d’accord pour dire à quoi ressemble cet éléphant.
Ils exposèrent leur point de vue et le sage répondit :
— En réalité, vous avez tous raison.