Dans ce court essai de la collection Puf, les auteurs analysent les causes et les conséquences des violences et de l'insécurité urbaines dans la société française. En quatre chapitres, ils définissent un état des lieux des violences urbaines contemporaines avec évaluation chiffrée, les mécanismes et auteurs de ces violences par rapport aux territoires abandonnés par les pouvoirs publics, au chômage et aux trafics illégaux et identifient le phénomène des bandes de jeunes. C'est dans ces quartiers que les jeunes se forgent leur identité et développent des stratégies de contrôle de l'espace public en réponse à "l'attitude" de la société à leur égard. Dans un troisième chapitre, les deux auteurs analysent les évolutions de ces violences qui progressent vers d'autres territoires de la ville lors de manifestations sur la voie publique (phénomène des casseurs) - les émeutes se banalisent - et les mutations des bandes organisées vers la criminalité. Ces violences s'invitent dans les transports en commun (bus et train) ; dans la nuit de la Saint-Sylvestre 2006, les passagers d'un train Nice-Lyon ont été l'objet d'un véritable rançonnage. Enfin, ils abordent les politiques de la ville (réhabilitation de l'habitat, la vie associative locale, le développement des loisirs et la mise en place de dispositifs favorisant l'accès à l'emploi des jeunes, la prévention (la vidéosurveillance, création de la police municipale et la répression (brigades anticriminalité, arsenal pénal).
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La lutte contre les violences urbaines va de pair avec la répression de l'économie souterraine. En effet, le développement des trafics organisés influence directement ou indirectement les violences urbaines. Soit le trafic devient très organisé et les violences urbaines ont tendance à diminuer car un "business" florissant demande calme et discrétion ; soit, au contraire, elles redoublent d'intensité car les acteurs du trafic vont vouloir repousser hors du territoire ceux et celles qui pourraient remettre en cause le trafic à savoir, les forces de l'ordre ou les éventuels concurrents d'autres cités.
Les transports publics n'échappent pas à la violence et à l'insécurité urbaines. Présents sur l'ensemble du territoire national, traversant des quartiers classés difficiles, ils sont souvent la cible de jets de pierres lorsque ce ne sont pas les conducteurs ou les contrôleurs qui sont l'objet d'agressions. Les transports sont également devenus des lieux de prédation privilégiés par les délinquants et des vecteurs de criminalité où, parfois, les bandes s'affrontent.
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La Story - Incroyable tentative d'évasion à la prison de Fresnes
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