AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791021033771
249 pages
Tallandier (21/03/2019)
3.56/5   9 notes
Résumé :
Dans un récit aussi vivant qu’original, Keith Hopkins et Mary Beard invitent le lecteur à un périple, fait de légendes et d’histoires, au cœur du plus mythique des monuments : le Colisée de Rome. Construit entre 71 et 80 après J.-C. par l’empereur Vespasien, le Colisée suscite fantasmes et inexactitudes. À quoi servait-il ? Comment se déroulaient les jeux ? Quelle était la vie d’un gladiateur ? Qu’en pensaient les Romains ? Des chrétiens ont-ils vraiment été jetés a... >Voir plus
Que lire après Le coliséeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ma passion pour l'Histoire Romaine n'a plus de secrets pour vous. Il était donc logique que je sélectionne le Colisée de Keith Hopkins et Mary Beard lors de la dernière Masse critique de Babélio que je remercie ainsi que les éditions Tallandier pour l'envoi du livre. Malheureusement, bien que cet ouvrage de vulgarisation possède quelques qualités, un certain nombre de défauts auront fait que j'ai très moyennement apprécié cette lecture.

Plus connu aujourd'hui sous le nom de « Colisée » (il s'agit d'un nom donné à l'époque médiévale en raison de la présence d'une statue colossale devant le bâtiment), l'amphithéâtre flavien a été construit par l'empereur Vespasien à partir des années 70 après J.-C. puis inauguré sous le règne de son fils Titus, en 80. Sa construction est éminemment politique car il s'agissait pour Vespasien de rendre les terres au peuple romain confisquées par son prédécesseur Néron pour la construction de sa Maison Dorée. À Rome, il s'agit du premier amphithéâtre construit en dur, les plus anciens étant ceux de Capoue et de Pompéi. Jusqu'à présent, ces édifices de spectacle étaient échafaudés en bois et démontables. L'amphithéâtre flavien pouvait accueillir jusqu'à 50000 spectateurs (pour rappel, la population de la ville de Rome, à cette époque, était d'un million de personnes) ce qui en fait un des plus grands de l'Empire Romain.

Lorsque je débute un ouvrage d'Histoire, je m'intéresse toujours au préalable à la Table des matières pour savoir quel plan l'auteur a suivi. J'avoue que celui du Colisée de Keith Hopkins et de Mary Beard m'a laissée un peu perplexe car je n'aurais pas du tout traité le sujet de cette manière. Pour ma part, j'aurais adopté un plan mi-chronologique, mi-thématique avec une introduction sur le contexte du projet au temps des Flaviens, une première partie sur sa construction et son architecture, une seconde sur son utilisation sociale et symbolique, une troisième sur les spectacles proprement dit, une quatrième sur son évolution à partir du VIème siècle jusqu'au XIXème siècle et enfin, j'aurais conclu par le Colisée d'aujourd'hui. Certes, ce plan est classique mais est à mon sens plus clair. Keith Hopkins et Mary Beard ont préféré partir des représentations que leur lecteur pouvait avoir de l'édifice et utilisent par exemple des oeuvres contemporaines et fictives comme Gladiator de Ridley Scott. Après tout, pourquoi pas, cela permet d'impliquer le lecteur dans leurs réflexions. Malheureusement, leur plan s'en retrouve aussi impacté car il part dans de nombreuses circonvolutions entre les époques ce que je trouve dommage.

Ensuite, ils prennent beaucoup de recul vis à vis des sources antiques, ce qu'il convient absolument de faire : je citerais par exemple le livre des spectacles de Martial qui aborde l'inauguration de l'amphithéâtre flavien. le but de Martial était de flatter l'empereur pour obtenir quelque chose en échange (notoriété, avantage, etc…), il est donc possible qu'il ait exagéré dans la description des festivités. En revanche, cette méthode de travail me dérange un peu plus lorsque les deux auteurs l'appliquent aussi aux travaux de leur contemporains – archéologues et historiens – et qu'ils adoptent un ton condescendant vis à vis d'eux :

« Néanmoins, les archéologues qui avancent non sans dédain que la réputation du Colisée est une invention moderne, le fruit de nos propres obsessions, et sans grand rapport avec les Romains, doivent se tromper. Ils sont du moins contredits par toutes sortes d'éléments attestant l'antique renommée du monument. (P. 38)

Malgré le caractère idéologique évidemment tendancieux de cette théorie, les spécialistes modernes la reprennent à leur compte comme si c'était un fait avéré. (P. 166) »

Ils peuvent très bien ne pas être d'accord avec le résultat de leurs travaux, c'est tout à fait légitime mais je pense qu'il y a une manière de le formuler sans remettre en question les compétences des collègues. Moi-même, je ne suis pas contre l'idée de renouveler mes connaissances acquises durant mon parcours universitaire. En revanche, il faut que les nouvelles théories soient étayées par des arguments solides pour achever de me convaincre. Je ne cache pas que certaines réflexions sont très intéressantes comme la place des femmes dans l'amphithéâtre (moi aussi, j'imagine mal les femmes de l'élite au dernier rang à côtoyer la « plèbe »!) ou la réservation des premières places aux sénateurs (ces places pouvaient être en plein soleil ou pluie car mal protégées par le voile et dangereuses du fait que certains animaux comme des éléphants auraient pu chercher à s'échapper par les gradins). Toutefois, j'ai été un peu plus rétive pour d'autres réflexions notamment sur le taux de mortalité des gladiateurs. Les deux auteurs se basent sur les sources épigraphiques comme les stèles funéraires ou les graffitis retrouvés à Pompéi. Bien que ces résultats soient très intéressants, il ne faut pas perdre de vue qu'ils sont également fragmentaires et ne peuvent pas être représentatifs de toute une période.

En conclusion, bien que le plan de cet ouvrage soit atypique, les deux auteurs partent des représentations des lecteurs (peinture, film) pour étayer leur propos ce qui peut être un bon outil de vulgarisation. Ils ont également tout à fait raison de prendre du recul par rapport aux sources antiques et ils proposent certains axes de réflexion très intéressants. Toutefois, le ton condescendant qu'ils utilisent pour qualifier les travaux de recherche de leur collègues archéologue et historien les desservent énormément : ils peuvent ne pas être d'accord avec leurs théories mais de là à remettre en question leurs compétences, je ne trouve pas cela très fairplay. Surtout, ils n'apportent pas forcément eux-mêmes d'autres alternatives probantes. J'ai dans ma bibliothèque un autre ouvrage de Mary Beard sur Pompéi, je pense le lire pour savoir si cet ouvrage me laissera la même impression.

Pour un article plus complet, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          140
Le Colisée qui tire son nom du colosse de Néron et construit sous Vespasien et Titus, est un lieu fantasmé, inconnu et connu à la fois. Les historiens Keith Hopkins et Mary Beard qui connaissent nos défaillances sur ce monument, nous emmènent à la découverte de ce lieu mythique qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Divisé en six chapitres, les auteures vont balayer quelques idées reçues et rétablir ce qui peut être rétabli. Dans le cas contraire, ça sera des suppositions.

Les sources :
Suppositions et vérités, car les sources des autrices sont principalement l'archéologie et la lecture d'auteurs antiques comme Dion Cassius, de fait ces dernières ne sont pas toujours fiables ou compréhensibles. Cela étant et malgré ces handicapes et l'évolution du Colisée au fil du temps, il faut dire que dans l'ensemble l'approche a été assez efficace, à l'arrivée on aura en effet une meilleure vision spatiale, humaine et historique de ce bâtiment. Même s'il est vrai que le monceau de supposition peut parfois agacer et frustrer le lecteur, ainsi que le manque d'image en couleur (pourquoi grises !?).
Toutefois, si les autrices arrivent à-peu-près à nous rendre correctement visible ce monument en parlant des gladiateurs, des fondations, des écoulements d'eau, du nombre de spectateur, de la largeur des sièges, de la protection contre le soleil, etc., elles montrent aussi la difficulté de comprendre entièrement ce monument qui soulève encore aujourd'hui quelques questions par rapport aux écrits qui existent sur lui, comme par exemple la bataille navale que Dion Cassius raconte alors qu'apparemment le sol peut difficilement être étanche avec tout le système de monte-charge existant.

Miroir de la société :
Mais aborder le Colisée ce n'est pas qu'aborder un bâtiment. En effet, approcher ce monument c'est aussi approcher la société qui l'occupe et l'a construit. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il raconte beaucoup sur la société de l'époque, quand bien même les auteurs ne peuvent pas être catégoriques, là aussi par manque de source. Ceci est par exemple manifeste quand ils abordent la hiérarchisation de la société visible dans les gradins, et où dans le même temps ils pensent que la frontière peut vite être troublée lorsqu'il y a des délégations, des amis qui accompagnent le sénateur, des esclaves, etc.
Cependant, sur le point politique, là, ils semblent un peu plus sûre de ce qu'ils avancent. De fait, on va vite se rendre compte et avec certitude que cet édifice est un excellent témoignage de la vie politique dans la capitale de l'empire. Les spectacles d'animaux ou de gladiateurs (qui meurent quand même pas mal) qui sont donnés par les empereurs ou les aristocrates, révèlent en effet une volonté d'étaler sa puissance, sa richesse, et de se faire voir par le peuple. Toujours d'un point de vue politique, son emplacement n'a rien d'anodin non plus, et indique une volonté de Vespasien de restituer au peuple romain un espace occupé par le faste de Néron, marquant ainsi une coupure nette avec ce dernier et une nouvelle politique.
Le site et ses spectacles, sont donc un miroir de la société, mais ils sont aussi un des meilleurs témoignages qui existent sur les empereurs, puisque ce lieu permet de jauger un empereur par son comportement dans le Colisée. Par ailleurs, il permet de sentir l'esprit romain face à ces empereurs : quiétude d'être commandé par un sage ou peur d'être commandé par un fou.

Occupation :
Mais le Colisée ce n'est pas qu'une histoire antique et païenne. C'est aussi une histoire chrétienne, médiévale, botanique, d'imagerie populaire, de construction et de déconstruction que les auteurs ont pris soin d'aborder.
Partant donc de la fin de la splendeur romaine, qui marque la fin de l'amphithéâtre et le début de sa ruine, les historiens Beard et Hopkins vont nous apprendre comment une fois les temps païens passés et le christianisme bien établit, le Colisée a été utilisé ou perçu. Spoiler, il a eu plusieurs vies.
De la vision botanique de l'anglais Richard Geakin, en passant par l'occupation médiévale, à sa reconversion en carrière de pierre (qui a bien failli finir de l'achever), le Colisée a été par la volonté des hommes ou du hasard, un champ d'expérience varié. Toutefois, le plus surprenant pour moi, a été de découvrir l'utilisation catholique de ce monument païen. J'avoue que jamais je n'aurai imaginé, que ce lieu devienne un lieu de culte chrétien, avec ses offices, sa petite chapelle, sa croix, ses croyants, etc. Plus étonnant, jamais je n'aurai imaginé que cette enveloppe chrétienne allait participer à sa préservation et diminuer sensiblement le pillage des pierres.
Bref ! Les auteurs ont pris soin d'aborder le Colisée après sa fastueuse période, d'aborder aussi ses études et reconstructions dans le passé, et c'était très enrichissant et agréable. Je ne regrette pas ces parties où j'ai appris beaucoup. Peut-être même celles où on en apprend le plus avec certitude.

Défauts et conclusion :
Qu'on ne s'y trompe pas, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre car j'ai appris beaucoup de chose sur le Colisée et ce qui l'entoure. La petite touche d'humour des auteurs n'était pas non plus pour me déplaire. Néanmoins et outre les photos grises que je dénonçais au début - en plus de la couverture pas terrible -, je n'ai qu'un reproche à faire à ce livre, c'est sa fastidiosité (je ne sais même pas si le mot existe). En effet, les passages un peu trop techniques avec moult mesure et chiffre qui nous échappent aussitôt lus, étaient pour moi assommant à lire et je m'en serais passée bien volontiers... Mais heureusement il y en avait peu, et finalement le positif l'emporte largement sur le négatif.
En conclusion, c'était une lecture enrichissante. Un livre à lire pour balayer les idées reçues et découvrir ce monument si méconnu.

Éditions Tallandier et Babelio.
Lien : http://encreenpapier.canalbl..
Commenter  J’apprécie          20
Le Colisée est un essai historique découpé en 6 grandes parties. le début nous raconte la vision que l'on a du Colisée aujourd'hui et celle que l'on avait dans le passé. La suite nous parle du cliché que l'on a du monument en tant que « champs de mort », puis un chapitre est consacré aux différentes catégories de personnes qui peuplaient le Colisée. le chapitre suivant est consacré à la construction du monument et le livre se termine sur l'évolution du Colisée.

Le programme est donc très complet, on aborde tous les thèmes liés au monument de manière peut-être pas forcément extrêmement exhaustive, mais les informations les plus importantes sont là. Le gros point fort de ce livre est qu'il est très proche de ses sources. Les auteurs remettent toujours en question la moindre information et questionnent souvent de la fiabilité des différentes sources. On n'est donc jamais trompé sur l'information qui nous est donné, on sait exactement de quelles sources elles viennent et à quel point on peut les considérer comme fiables ou non. Le roman est découpé de manière très claire avec des illustrations utiles pour appuyer les propos. le contenu est très intéressant, bien écrit et il permet vraiment de nous interroger sur la culture à l'époque de l'Empire romain.

Le point un peu négatif du roman est qu'il est très frustrant dans le sens où toutes les sources que l'on possède sur le monument ne sont pas forcément très fiables ou souvent exagérées. On a au final un bon aperçu de ce qu'a été le Colisée et de son évolution, mais rien n'est sûr. Finalement tout est basé sur des suppositions et on se rend compte que l'on possède peu d'informations concrètes. Ce n'est donc absolument pas dû au livre en lui-même, bien au contraire c'était, je pense, le but des auteurs de montrer qu'il faut prendre chaque information avec des pincettes, mais on ressort forcément de cette lecture un peu frustré, même si elle reste très intéressante.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La vague d’imitation qu’inspira ce monument constituait peut-être l’indication la plus nette de son importance dans le monde romain. S’il existait plusieurs autres amphithéâtre en pierre de construction antérieure, après son édification, il semble que le Colisée soit devenu le modèle pour la plupart (si ce n’est la totalité) de ceux qui surgirent de terre, tant en Italie que dans les provinces de l’empire, soit plus de deux cents bâtiments à la fin du IIème siècle de notre ère, selon les récentes estimations.

P. 41
Commenter  J’apprécie          10
Reléguer les femmes aux derniers rangs permettait de s'assurer que, du moins parmi l'élite, le public soit dans son écrasante majorité de sexe masculin : vraisemblablement, aucune femme ayant des prétentions sociales n'aurait apprécié de partager avec la populace une place si distante.
Commenter  J’apprécie          10
Le Colisée fut officiellement inauguré sous le règne de l'empereur Titus en l'an 80 de notre ère, avec une débauche de combats et de chasses aux fauves et dans un bain de sang, qui dit-on, aurait duré cent jours.

p.63
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Mary Beard (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mary Beard
L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Peindre la pluie en couleurs de Aurélie Tramier aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/1104367-romans-peindre-la-pluie-en-couleurs.html • Les Noix, la Mouche, le Citron de Groupe Kirin aux éditions Picquier Poche https://www.lagriffenoire.com/1080973-litterature-anglophone-les-noix--la-mouche--le-citron---anthologie-de-nouvelles-jap.html • Pas ce soir de Amélie Cordonnier aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/1102242-romans-pas-ce-soir.html • Restons bons amants de Carton Virginie aux éditions Viviane Hamy https://www.lagriffenoire.com/1104138-romans-restons-bons-amants.html • Victime 55: Deux suspects. Deux versions. Un serial killer. de James Delargy aux éditions Harper Collins https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=1070134&id_rubrique=32 • Sous terre de James Delargy aux éditions Harper Collins Poche https://www.lagriffenoire.com/1096974-romans-sous-terre.html • S.P.Q.R. de Mary Beard et Simon Duran aux éditions Tempus https://www.lagriffenoire.com/1104563-romans-spqr.html • Nous, les garçons de Raphaël Martin et Anne Pomel aux éditions Milan https://www.lagriffenoire.com/1054307-documentaires-nous--les-garcons-----le-guide-de-ceux-qui-seront-bientot-ados.html • Se reparler de Marguerite de Martine Delerm aux éditions Plon https://www.lagriffenoire.com/1102715-romans-se-reparler-de-marguerite.html • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #sudradio #conseillecture #editionslivredepoche #editionspicquierpoche #editionsharpercollinspoche #editionsperrin #editionsmilan #editionsplon
+ Lire la suite
autres livres classés : antiquitéVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (31) Voir plus



Quiz Voir plus

Devenez très fort en citations latines en 10 questions

Que signifie Vox populi, vox Dei ?

Il y a des embouteillages partout.
Pourquoi ne viendrais-tu pas au cinéma ?
J'ai un compte à la Banque Populaire.
Voix du peuple, voix de Dieu.

10 questions
543 lecteurs ont répondu
Thèmes : latin , Citations latines , antiquitéCréer un quiz sur ce livre

{* *}