Aux prises avec des difficultés liées à sa technique picturale expérimentale, agacé par la pression des commanditaires et conscient de sa valeur, Léonard n’hésite pas à laisser en plan ses travaux, pour succomber aux propositions alléchantes de la cour du roi de France installée à Milan, qui montre un intérêt grandissant pour sa personne. Pendant plusieurs années, il travaille comme architecte, décorateur et ingénieur pour le gouverneur de France à Milan, Charles II d’Amboise. À la mort de ce dernier, il part vers de nouveaux horizons et accepte, à 61 ans, de suivre Julien de Médicis à la cour pontificale de Rome où son frère Jean vient d’être nommé pape sous le nom de Léon X. Contrairement à Michel-Ange ou Raphaël, Léonard n’exécute aucun grand ensemble et peint très peu, accaparé par ses recherches dans le domaine des sciences, de l’ingénierie et de l’astronomie. Julien de Médicis meurt à son tour et le peintre quitte finalement l’Italie pour rejoindre, en 1516, François Ier. Le roi est fasciné par l’artiste. Sa réputation est telle que sa venue confère au souverain un prestige immense.
Le vrai Léonard
Obsessionnel, visionnaire, fêtard et séducteur, Léonard de Vinci est surtout pour tous l’incarnation du génie universel. À l’occasion d’une rétrospective très attendue au Louvre, Beaux Arts vous dit tout sur ce peintre à l’aura magnétique.