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EAN : 9782355930713
200 pages
Pascal Galodé Editions (17/06/2010)
2.25/5   4 notes
Résumé :
Un mariage breton bat son plein dans la cour du château. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes quand soudainement, la table des mariés est décimée par un plat d'évidence empoisonné.
Qui donc pouvait en vouloir à cette famille, s'agit-il comme tout le laisse penser d'un terrible accident ? Ou bien d'une vengeance impitoyable ? Du crime d'un fou ressemblant à s'y méprendre à un ami de la famille ? D'un serial killer dont la série est réali... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le mariage de la fille d'un hobereau breton dans la panade, situation qu'il tente de cacher à son voisinage et ses relations, avec le fils d'un parvenu est l'occasion idéale pour les retrouvailles de quatre condisciples de l'université de Brest.

Parmi ces quatre convives qui ne se sont pas rencontrés depuis des années, échangeant de temps à autre des cartes de voeux et babioles similaires, Erwan Guillerm, bouquiniste et journaliste dans une revue consacrée à couvrir les activités de divers mouvements indépendantistes de par le monde.

Son patron Dominique Frugy, il a en horreur sa particule qu'il a effacée, est l'un des ces condisciples et le seul avec lequel il entretient des relations durables, métier oblige, depuis près de trente ans.

Il retrouve également Corentin, qui milita très jeune pour la reconnaissance de l'enseignement et de la pérennité de la langue bretonne, et est le directeur général de la Banque Internationale Bretonne.

Enfin leur hôte le comte – qui a mal géré les siens de comptes - Raoul de Trégarec, et sa cousine Véfa. Entre Véfa et Erwan aurait pu s'établir une histoire amoureuse, seulement la première fois qu'ils se sont déshabillés, la jeune femme portait des sous-vêtements taillés dans le Gwenn ah Du, tissu du drapeau breton, ce qui a annihilé immédiatement sa libido. Pourtant elle possédait une immense fortune terrienne, lui permettant de vivre sans compter jusqu'à la fin de ses jours et même plus.

Erwan se rend donc dans le pays Léon, afin d'assister à la noce, et s'installe dans un café auberge tenu par une vieille femme qui n'a rien changé dans son troquet depuis des lustres. Seule nouveauté la présence d'Annick, jeune serveuse qui a délaissé sa Cornouaille à cause d'un patron trop entreprenant. le banquet, qui se déroule sous un barnum, est conforme à la logique qui veut que chacun soit installé par affinité ou rang social. Les mariés avec leurs parents à une table, les officiers de marine invités à une autre, caste oblige, les anciens amis à une troisième, les édiles du village dont l'adjoint au maire en révolte ouverte contre Raoul élu à cause de sa notoriété nobiliaire et non pour ses capacités, et ainsi de suite.

Quatre-vingts convives environ qui se goinfrent de champagne breton (du cidre bouché), de charcuterie préparée au château, et autres cochonnailles issues d'une longue lignée de cochons élevés avec amour au domaine et dégustés avec encore plus d'amour. le dessert est gâteau de Savoie, fait maison, fourré d'un coulis maison, et uniquement pour les tables d'honneur, saupoudré de petits vermicelles en couleur censés enjoliver la pâtisserie. Pour les autres, comme Erwan et ses amis, du sucre glace, qui barbouille les vêtements comme du plâtre lorsqu'on souffle dessus, et même sans souffler d'ailleurs. Les enjolivures c'est beau mais c'est traître. La preuve, vingt huit convives décèdent suite à l'ingestion de ces vermicelles. Vingt-huit personnes empoisonnées.

Selon les déclarations recueillies par les policiers venus enquêter, des gamins se seraient amusés avec des boites contenant des produits nocifs qui trainaient dans un appentis proche. L'inspecteur qui dirige les policiers n'est autre qu'Arsène, un vieux copain d'Erwan, ce qui arrondit singulièrement les angles mais Arsène, proche de la retraite, préfère refiler le bébé au SRPJ de Rennes. Seul son adjoint Lagadu s'accroche à cette affaire comme une sangsue à un morceau de viande bien saignant. Mais Erwan, lui aussi ces meurtres en série le turlupine, découvrira la solution en compulsant les archives lors d'une étude généalogique.



Abers amers est un bon petit roman même si le suspense est dévoilé bien avant l'épilogue et il pourrait sembler au lecteur qu'il ne se passera plus rien. Mais comme les enquêtes policières qui trainent en longueur, ce qui entre nous est aussi bien que d'incarcérer un innocent, tout n'est pas dit jusqu'à la fin.

La profession de bouquiniste est éminemment sympathique et ce personnage ne déroge pas à la règle. Il travaille en dilettante mais ses clients ne lui en veulent pas car il lui arrive de fermer boutique pour plusieurs jours, sans raison apparente, et lorsqu'il lève le rideau ses chalands reviennent comme s'il avait toujours été derrière son comptoir. Et puis l'on en apprend des choses en compulsant les archives, comme cette profession obsolète et qui serait interdite aujourd'hui : culotteur de pipes. Des personnes payées pour culotter des pipes neuves.

Ce roman est plaisant à lire et j'attend le prochain de cet auteur qui aime apparemment sa Bretagne sans en faire l'apologie à outrance.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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À une époque où les auteurs de polar semblent presque tous se concentrer sur des personnages de serial-killer, des meurtres rituels et des histoires glauques ou morbides à souhait, ce roman semble faire figure d'exception. Et pourtant, dès les premières pages, on constate que Guillaume Béchard, bouquiniste et Breton de son état (tiens donc) est loin d'être un Chattam, un Thilliez, ou même un Bauwen : l'intrigue, plus que mince, tiendrait sur un post-it, les rebondissements sont pratiquement inexistants, les personnages sont fades, sans aucune consistance, absolument pas sympathiques... On a bien du mal à poursuivre la lecture de ce roman jusqu'au bout, tant les longueurs sont importantes : l'enquête avance si lentement que l'on se croirait dans un épisode de Navarro, mais un Navarro chez les Bretons. Alors, pour ce qui est de rendre hommage à sa région, certes, Béchard s'y connaît, et il ne se prive pas de nous le signaler, à grand renfort de notes explicatives destinées à éclairer le pauvre petit lecteur parisien auto-centré, qui n'a pas eu la chance de naître près de Rennes ou de Brest. Mais, même dans cette perspective, le roman déçoit : où sont passées les descriptions des sublimes paysages de Bretagne ? Où, les bretonnismes si riches ? On dirait surtout que Béchard a essayé de caser dans son oeuvre le plus possible de références à la culture bretonne, mais pour le simple plaisir de les mentionner, sans nous les faire véritablement partager. On s'ennuie donc beaucoup dans ce court roman qui, paradoxalement, a des airs d'inachevé... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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