Soulever le toît pour voir le ciel

Au travers des signes, des jeux de miroir et de résonance, l'intelligence et la magie de l'univers m'ont toujours montré le chemin à emprunter, celui qui m'a menée vers la reconnaissance de qui je suis, au-delà des formes, des représentations et des identifications. Un chemin de conscience qui permet de pardonner, de se pardonner, de se relier à son centre, à son coeur, et de laisser jaillir son flot de créativité, sa singularité unique, libre de tout jugement.

Jeune fille, j'ai lutté contre tout aspect visible de ma féminité. Toute mon enfance, j'ai porté les cheveux très courts, j'ai préféré le ballon aux poupées, en culotte courte et les jambes toujours écorchées, c'est souvent agressive et vindicative que j'apparaissais. Me battre pour être l'égale de l'homme a été la première étape de mon apprentissage mais aussi ce qui a constitué la construction de mes premières cuirasses. Naître femme dans une société patriarcale, traditionnelle et musulmane est le terreau dans lequel j'ai été façonnée. Cela constitue en soi la trame de fond, le terrain de jeu qui m'a été donné et à partir duquel j'allais devoir m'affranchir, me libérer. Me libérer de mémoires transgénérationnelles, de lignées de femmes soumises et dominées.

Le cheminement dans la quête de ce qui suis-je, est le travail de toute une vie, un cheminement qui me porte toujours un peu plus près du centre, dans mon centre, dans mon essence profonde.

J'y dévoile mon parcours, ce qui m'a menée à toutes les prises de conscience qui m'ont permis de sortir de mon enfermement, d'ouvrir les yeux sur mes aliénations pour avoir le courage de me retrouver et oser être moi-même. Oser me réinventer, oser me recréer, oser renaître à moi-même à chaque étape d'évolution.