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EAN : 9782200255633
320 pages
Armand Colin (05/10/2011)
4.1/5   5 notes
Résumé :
Ce document historique propose un itinéraire pittoresque dans le Paris des Lumières, à travers de grandes figures de scientifiques, philosophes et artistes comme d'Alembert, Condorcet et Lavoisier.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cet essai historique de Bruno Belhoste nous remet en mémoire les trois-quatre décennies précédant la Révolution française pendant laquelle Paris était considérée comme la capitale européenne des sciences.

En effet, pendant ce siècle des Lumières qu'était le XVIIIe, d'illustres savants habitaient la capitale. Les Buffon, Laplace, Lavoisier, Condorcet, D'Alembert et autres ont établi les bases qui permettront les avancées scientifiques des siècles suivants. Ils se sont aussi bien intéressés à la botanique, qu'à l'astronomie, les mathématiques, la chimie, la physique... Ils ont lutté contre le charlatanisme (mesmérisme) et l'empirisme et mené les premières grandes expériences scientifiques.
Et ce qui m'a le plus étonné car je voyais cela plus tard dans le XIXe siècle, ils se sont intéressés à l'hygiène publique, aux hôpitaux, aux égouts, aux pollutions de l'air et de l'eau, ont essayé d'améliorer la vie de nombreux ouvriers grâce à leurs inventions.

Bref, une belle découverte que ce court essai historique (moins de 300 pages).
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Durant mes études, particulièrement en prépa, nombreux sont les théorèmes, principes ou encore expériences portant le nom d'un savant français vivant entre le XVIIIe et le XIXe siècle : D'Alembert, Lavoisier, Lagrange, Laplace... Personnellement, à force de rencontrer et de citer leurs travaux, je me suis senti comme proche de ces esprits brillants et j'étais donc curieux de connaître le cadre dans lequel une telle production scientifique a eu lieu.

L'essai de Bruno Belhoste répond merveilleusement à mes attentes : en moins de 300 pages, le Paris scientifique de la fin du XVIIIe siècle nous est dévoilé sous tous ses recoins. On comprend l'organisation de cette société, sa hiérarchie, ses ambitions, ses relations... Il s'agit d'un système assez complexe comportant des individus aux ambitions parfois opposées en ces temps troubles; par exemple accepter la dépendance à une élite aristocratique qui permet le financement des travaux ou s'en détacher ?

Tout l'essai est accessible à un public non spécialiste et permet de s'imaginer à quoi ressembler le monde scientifique parisien à cette période. le chapitre sur l'hygiène publique est particulièrement réussi et souligne l'intérêt porté par cette communauté scientifique aux problématiques d'intérêt public de son époque.

Tout cela se conclue sur la révolution française qui a d'un côté bouleversé la production scientifique mais qui a aussi permis la diffusion d'une nouvelle pratique des sciences pour le XIXe siècle à venir.

C'est donc un essai historique qui m'a particulièrement plu et qui m'a permis de m'immerger pleinement dans l'effervescence scientifique du Paris de la fin du XVIIIe siècle.
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Promenade dans le Paris du XVIIIe siècle, capitale des arts et des sciences pour les érudits, inventeurs et collectionneurs de l'époque.
Lien : http://www.universcience-vod..
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critiques presse (1)
LeMonde
10 janvier 2012
Par ces petites touches savoureuses, un tableau complet de la science et des savants se dessine, livrant leurs multiples facettes : savants courtisans ou en révolte, démontrant ou trompant, inventeurs obscurs ou scientifiques vedettes...
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le plus grand des hôpitaux de Paris et d'Europe était pourtant vétuste et encombré. Environ deux mille cinq cents malades, en temps normal, s'entassaient [...], dans deux bâtiments [...]. Or, il n'y avait pour les accueillir qu'un peu plus de mille deux cents lits, petits et grands, répartis dan vingt-deux salles et sur trois étages, si bien que la plupart devaient coucher tête-bêche à deux, voire à trois, quatre ou davantage. Les vivants cohabitaient avec les morts, ls opérations se déroulaient au milieu des malades et les femmes en couches devaient se partager les lits.
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Buffon avait dominé l'histoire naturelle pendant quarante ans, imposant un pouvoir sans partage sur le Jardin du Roi.
A l'Académie des sciences, en revanche, il était devenu de plus en plus isolé. D'Alembert et ses héritiers le détestaient et ils accueillirent sa mort sans regrets. Condorcet dut prononcer l'éloge, ce fut une corvée : "Me voici occupé d'un autre charlatan, du grand Buffon. Plus je l'étudie, plus je le trouve vide et enflé", confiait-il méchamment à Madame Suard.
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La plupart des savants manquaient en fait des qualités qui faisaient les succès mondains. Beaucoup étaient sans conversation, faisaient pâle figure à côté des gens d'esprit. Le goût de la solitude, la discrétion et le caractère même de leurs travaux les éloignaient le plus souvent des lieux de la mondanité.
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La pédagogie a été l'une des grandes passions du XVIIIe siècle. Elle traduisait un optimisme foncier, une confiance dans la nature humaine, en rupture complète avec la conception chrétienne de la chute et de la rédemption. D'où la conviction que les hommes, parce qu'ils sont naturellement bons, peuvent se perfectionner individuellement et collectivement par l'instruction. Les sciences avaient justement pour vocation de les éclairer.
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(p 223) : Au cours des années 1780, un groupe informel de savants s'était donc progressivement formé autour de Lavoisier. On y trouvait principalement les chimistes Bertholet et Fourcroy, les mathématiciens Monge et Laplace, les physiciens Coulomb et Haüy, les mécaniciens Vandermonde et Meusnier et l'anatomiste Vicq d'Azyr. S'y rattachaient également le secrétaire perpétuel Condorcet, le naturaliste Daubenton, qui s'était éloigné de Buffon, et le mathématicien Lagrange (...).

A la veille de la Révolution, ce groupe dominait l'Académie des sciences et la Société royale de Médecine. Même les savants mondains comme Bailly, Lalande, Cassini s'étaient ralliés à sa bannière. Tous rejetaient l'esprit de système et soulignaient l'importance de l'expérimentation et du calcul.
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