Durant mes études, particulièrement en prépa, nombreux sont les théorèmes, principes ou encore expériences portant le nom d'un savant français vivant entre le XVIIIe et le XIXe siècle : D'Alembert, Lavoisier, Lagrange, Laplace... Personnellement, à force de rencontrer et de citer leurs travaux, je me suis senti comme proche de ces esprits brillants et j'étais donc curieux de connaître le cadre dans lequel une telle production scientifique a eu lieu.
L'essai de
Bruno Belhoste répond merveilleusement à mes attentes : en moins de 300 pages, le Paris scientifique de la fin du XVIIIe siècle nous est dévoilé sous tous ses recoins. On comprend l'organisation de cette société, sa hiérarchie, ses ambitions, ses relations... Il s'agit d'un système assez complexe comportant des individus aux ambitions parfois opposées en ces temps troubles; par exemple accepter la dépendance à une élite aristocratique qui permet le financement des travaux ou s'en détacher ?
Tout l'essai est accessible à un public non spécialiste et permet de s'imaginer à quoi ressembler le monde scientifique parisien à cette période. le chapitre sur l'hygiène publique est particulièrement réussi et souligne l'intérêt porté par cette communauté scientifique aux problématiques d'intérêt public de son époque.
Tout cela se conclue sur la révolution française qui a d'un côté bouleversé la production scientifique mais qui a aussi permis la diffusion d'une nouvelle pratique des sciences pour le XIXe siècle à venir.
C'est donc un essai historique qui m'a particulièrement plu et qui m'a permis de m'immerger pleinement dans l'effervescence scientifique du Paris de la fin du XVIIIe siècle.