Quelle agréable découverte ! Depuis le temps que je voulais lire
Tonino Benacquista, je ne suis pas déçue.
Un conte moderne, captivant, éblouissant, une fable intemporelle réussie, un hymne à l'amour saisissant.
Que d'éloge, vous me direz...oui parce que ce livre le vaut bien ! Il célèbre l'amour, le grand amour, celui capable de résister à tous les maux, capable de traverser le temps et l'espace, capable de vaincre même en cas de situations désespérées, capable de tracer son chemin en refusant toutes règles bêtes et annihilantes ... un amour passionné exclusif qui dérange, au temps du Moyen-Âge...
«Les mains vides, voilà comment ils quitteraient le hameau, mais riche d'une certitude : ils étaient deux. le coeur gros à l'idée de fuir, ils l'avaient presque oublié. Être deux, c'était une civilisation, une armée. En comparaison, l'attachement à une demeure ou à un pays leur semblait illusoire.»
Et encore de nos jours, ceux qui choisissent une voie marginale, une vie en dehors des chemins "normaux", une vie en adéquation avec leurs valeurs morales ... ne sont-ils pas eux-mêmes considérés comme des parias, jugés hâtivement, montrés du doigt ? Ah le jugement bien "sot" pour ne pas dire c.....et si peu productif. Ne pourrait-on pas tous vivre librement, comme nous l'entendons, à partir du moment bien entendu où l'on ne gêne personne ?
Une lecture intemporelle, vous l'aurez compris ;-)
Laissez-vous happer par cette fable d'un genre particulier et tellement bien écrite, d'une justesse implacable; sous ce fond d'aventures extraordinaires et romanesques, ce roman est aussi une "jolie" critique de notre société, notre rapport à la nature, à la religion, aux autres servie par une très belle plume. Que du positif et je ne peux que vous conseiller de vous y plonger !
«Déchaînés, furieux, les deux amants cherchaient l'obscénité dans chaque geste, sa vautraient dans les postures les plus triviales, et chacun d'eux atteignait ce point d'osmose où les parties du corps de l'autre semblent être les siennes, obéissant aux mêmes palpitations et procurant les mêmes plaisirs.Comment désigner cette fièvre-là ? s'interrogeaient le sorcier et le griot. Comment l'expertiser afin, non pas de l'éradiquer, mais de la répandre ?»
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