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EAN : 9782700311785
215 pages
Editions Arthaud (01/11/1998)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Paragot, Bérardini : deux grimpeurs qui remplissent d’admiration tous les mordus de l’escalade. A Fontainebleau, au Saussois, dans les Alpes, la cordillère des Andes, l’Himalaya, partout dans le monde, ils ont laissé leurs noms attachés aux voies les plus difficiles, aux sommets les plus prestigieux. Ils ne racontent ici que les courses qu’ils ont faites ensemble : fameuses expéditions à l’Aconcagua et au Huascaran, premières dans les Alpes et dans les Dolomites. Un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Robert Paragot et Lucien Bérardini ont formé, au moins de 1952 à 1965, une cordée très fidèle et très brillante, réalisant de grandes ascensions, dont quelques premières très difficiles, et participant à des expéditions dans les Andes et en Himalaya.
Les deux grimpeurs se souviennent, racontent aventures et amitié, joies et douleurs, dans un esprit plutôt modeste, très libre et parfois drôle. Parisiens d'origine, ils se sont rencontrés à Chamonix ; il est amusant de voir que les assidus du Cuvier ne fréquentaient pas ceux de la Dame Jeanne. Très rapidement, ils ont ouvert ou répété des voies très difficiles, mais pas seulement. Ils racontent comment, afin d'être considérés comme de vrais alpinistes par leurs concierges, il leur a fallu « faire » le Mont-Blanc. J'aime la façon dont ils décrivent aussi une ascension relativement facile, sans bouder le plaisir de grimper dans une classique sur du bon et beau rocher.
D'ailleurs, malgré les accidents, le ton ne devient jamais dramatique. Après l'aventure de l'Aconcagua, de laquelle tous les grimpeurs sauf Robert Paragot sont revenus avec des gelures graves, Lucien Bérardini raconte comment il a vite recommencé à grimper avec ses « moignons » ; il ne se plaint pas un instant, tout occupé à retrouver à retrouver le niveau des meilleurs grimpeurs.
Loin des effets, ce livre est écrit par deux voix modestes, très humaines, qui m'ont fait participer à leurs aventures exceptionnelles sans se vanter, tout simplement. Et leurs paroles d'amitié sonnent juste.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
-Impossible de nous perdre [dans un brouillard opaque] ! Puisque le Mont Blanc est le point culminant de cette région, quand nous aurons atteint un point où ça commencera à redescendre, c'est que nous serons au sommet !
Il faisait très froid, je me souviens que les dernières longueurs de corde ont été assez pénibles. Nous avons deviné que c'était le sommet parce que, effectivement, ça commençait à redescendre. Un autre signe aussi, plus trivial, nous a laissé penser que nous étions au sommet : toutes les auréoles jaunes qui constellent le sommet du Mont Blanc, traces de la victoire des prédécesseurs...
Page 85
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Nous sommes à environ trois cent cinquante mètres au-dessus du pierrier, et les gens qui sont en-dessus de nous sont à trente mètres du pied de la paroi* !... Spectacle fort curieux.
Pendant que Robert se dirige vers cette fissure, je m'ennuie. Alors, pour passer le temps, je m'amuse à crier dans toutes les langues connues de moi « Pierres ! Pierres ! ». Aussitôt, je vois tous les spectateurs, qui d'ici m'apparaissent comme des fourmis, s'égailler sur les névés en courant comme des fous. Évidemment, rien ne tombe, mais quelle panique en bas !
Page 161
*Face nord de la Cima Ovest de Lavaredo, dans les Dolomites, extrêmement surplombante.
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La volonté personnelle et la victoire sur soi, cette poursuite de ses propres limites, avec tous les risques que cela comporte, c'est sans doute la raison centrale de notre engouement. Ce n'est pas un violon d'Ingres, mais une nécessité, une drogue. Je peux dire sans exagérer que je suis en état de « manque » dès que je reste longtemps sans me mesurer avec les roches et avec moi-même. C'est que cette expérience essentiellement individuelle qu'est l'escalade (même en cordée ; lorsqu'on se trouve dans un passage particulièrement difficile, on est seul contre le rocher ou la glace et contre soi-même) constitue un affrontement permanent, où aucune partie n'est jamais jouée, où les dés ne sont jamais pipés, si du moins on s'astreint à une certaine éthique de la montagne.
Page 218
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Le mal des rimayes, dans le jargon des alpinistes, est une étrange maladie ! En arrivant au pied de la paroi, le « malade » est pris d'une grande crise d' « alibite » : il est fatigué, ou bien il a mal au foie, ou bien il n'a pas le bon équipement, ou bien il a comme une douleur au pied, ou bien il y a un petit nuage dans le ciel qui annonce le mauvais temps, il pense à sa mère, à sa femme : en un mot, il abandonne. Cette « maladie » est d'autant plus grave qu'il n'y a que le retour qui puisse la guérir !...
Page 100
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Après tout, pour arriver au sommet, je crois bien qu'il faut un tiers de muscle, un tiers de matière grise, un tiers d'amitié... et un peu de matériel ! Il y a des moments tellement chaleureux à un bivouac, à un relais, sur un sommet ! C'est alors que l'on profite pleinement du calme, calme d'une nature vraiment libre.
Page 216
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Video de Robert Paragot (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Paragot
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