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Caroline Berg (Traducteur)
EAN : 9782258085190
336 pages
Presses de la Cité (11/08/2011)
3.88/5   60 notes
Résumé :
Dès son arrivée à Terezin, Daniel Faigel, jeune médecin danois hanté par un lourd passé, se retrouve plongé en enfer. Les conditions de vie dans ce camp de concentration sont terribles. Daniel passe ses journées à essayer d’arracher à la mort et aux déportations vers l’est quelques-uns de ses patients.
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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le narrateur, Daniel Faigel, médecin danois se retrouve avec beaucoup d'autres juifs comme lui dans un convoi de marchandise qui traverse l'Allemagne en direction de Teresienstadt ( aujourd'hui en République Tchèque).
Il exerce dans l'hôpital du ghetto où il rencontre Ludmilla dont il tombe amoureux et fait tout pour la maintenir en vie malgré la tuberculose qui progresse rapidement.
Durant son séjour dans Térezin, il se rappelle des moments vécus au Danemark au bord de la mer entre un père avocat et une mère "malade".

A travers ce roman, inspirés par les souvenirs de l'écrivain Ralph Oppenheim, Morten Brask, raconte ce village juif, en fait un camp de concentration et de transit vers Auschwitz ou d'autres camps. Il y décrit les conditions de vie extrêmement difficiles, les hôpitaux bondés, sales, pas possibilité de les nettoyer, où les malades ne peuvent recevoir de médicaments: il n'y en a pas. Il abordera la visite du ghetto par la Croix-Rouge sur la demande du gouvernement Danois et cette mise en scène des autorités allemandes pour faire croire à un village modèle.

Un livre qui raconte l'amour de deux êtres dans l'enfer de Térézin.
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Très bon livre, on s'attache à Daniel, jeune médecin qui se retrouve a terrain, l'auteur a su doser entre la description du camp, la misère des déportés , les questions que pose le héros. Il tombe amoureux, il analyse son passé . Très belle écriture, fluide et agréable
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Chez les Faidel, on est juristes de père en fils depuis six générations. Daniel, lui, a choisi de devenir médecin, en hommage à sa défunte mère, mais au grand désespoir de son père. Ce choix lui a probablement sauvé la vie lors de sa déportation à Theresienstadt, camp nazi où ce jeune interne danois est affecté à l'hôpital, donc un peu moins mal traité que les autres prisonniers.
J'ai pris connaissance pour la première fois de l'existence de ce camp de travail de Tchécoslovaquie dans 'La saga Mendelson' (F. Colin), où il est présenté comme une "vitrine" pour les visiteurs officiels - petite ville dont les résidents étaient censés vivre normalement (école, loisirs, vrais métiers...). de fait, si beaucoup y mourraient de malnutrition, de maladie, les Juifs n'y étaient pas exécutés, mais la plupart des captifs, devenus trop faibles pour travailler, étaient envoyés vers des camps d'extermination.
La narration de Daniel entremêle les souvenirs de son enfance douloureuse auprès de sa mère malade, son histoire d'amour à Theresienstadt, et sa vie de médecin de camp dans des conditions extrêment précaires.
Un livre instructif et émouvant qui m'a beaucoup rappelé 'Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre' (déportations staliniennes de familles vers la Sibérie de bourgeois et d'intellectuels Baltes).

* * * Info Wikipedia : Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Gestapo transforma Terezín en camp de travail, vers lequel environ 144 000 Juifs furent déportés. 6 000 d'entre eux y périrent, principalement à cause d'atroces conditions de vie (faim, angoisse, maladies, épidémie de typhus à la fin de la guerre) et 88 000 furent déportés à Auschwitz et dans d'autres camps de concentration. À la fin de la guerre, il y avait seulement 19 000 survivants. Robert Desnos, poète français, y est mort du typhus le 8 juin 1945.
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Terezin Plage est juste et admirable dans le tableau qu'il fait de la vie dans le ghetto. Il traite d'un fait historique (les camps de concentration) repris mainte fois dans la littérature et pourtant, on y découvre ici un nouvel aspect : lieu transitoire en attente de déportation vers Auschwitz, Theresienstadt, présenté comme une ville modèle juive, était avant tout un lieu de propagande des S.S. L'auteur apporte beaucoup de crédibilité à son récit et incite ainsi le lecteur à s'intéresser et à en connaitre plus sur cette intrigante bien qu'effroyable forteresse. On s'aperçoit d'ailleurs bien vite à quel point il s'est documenté.

Les scènes sont très réalistes, souvent choquantes et parfois insoutenables. Partageant avec les détenus leurs peurs et leurs douleurs, on est toutefois bercé par le sentiment d'espoir que le protagoniste semble ne pas vouloir quitter et par l'envie d'arriver au bout du livre le coeur plus léger. Aussi vraisemblable et riche qu'un document, Terezin Plage reste tout de même une fiction, dans laquelle Morten Brask apporte une touche poétique avec les souvenirs d'enfance du personnage. En effet, Terezin Plage ne se limite pas à un descriptif des atrocités des camps, c'est également l'histoire d'une rencontre et l'histoire d'un homme avec son passé. Au fil des jours, Daniel se remémore sa jeunesse entre son père trop sévère, juge à la cour suprême, et sa mère fragile, dépressive. Ces flash-back donnent des précisions biographiques sur le narrateur et permettent d'en apprendre plus sur l'homme qu'il est aujourd'hui.
Morten Brask a habilement mélangé les faits et les souvenirs : on passe régulièrement du présent (dans le ghetto de Theresienstadt) au passé (dans la maison de Daniel au bord de l'eau), permettant de s'échapper de l'horreur. Même si la transition entre les deux reste parfois brutale, on retrouve au final deux histoires en une. C'est une des raisons qui m'ont fait aimer ce livre, le trouvant à la fois cruel et poétique.

Terezin plage reste une lecture tragique sur les camps de concentration de la seconde guerre mondiale. Ce qui change tout de même des autres romans portant sur ce même thème, c'est le parti pris de l'auteur de mettre en avant les sentiments d'amour qui unie les deux personnages principaux, Daniel et Ludmilla. Ce sentiment, pourtant improbable au début du récit, nait et se construit tout au long de l'histoire, portant en lui l'espoir d'une vie meilleure loin de la guerre.
Le début est assez difficile tant les descriptions sont précises, mais l'auteur, avec beaucoup de sensibilité, réussit à faire ressortir une certaine beauté et légèreté. Peu à peu l'horreur fait place à des sentiments plus doux où une pointe de sensualité arrive même à se dégager. Ce sentiment d'Amour apporte au final une certaine beauté au récit. Malgré le désespoir et la cruauté, Daniel tient le coup grâce à l'amour qu'il a pour Ludmilla. Cet amour les aide à dépasser leur quotidien et à deux ils réussissent à se créer des moments de bonheur. On s'attache d'ailleurs très rapidement à ces deux êtres fragiles, chacun trainant son passé douloureux, et on s'inquiète surtout quant à leur sort, d'autant que l'on apprend rapidement que Ludmilla est malade et que diagnostic de la tuberculose ne fait pas de doute.

Le style de Morten Brask est limpide, les pages défilent très vite (l'utilisation du présent n'y est pas pour rien) et on est vraiment projeté dans les lieux, ressentant toutes les émotions des personnages : peur, joie, dégoût, tristesse, bonté, soulagement… Terezin plage est un roman poignant, qui touche tous les sentiments et on en ressort fortement ému et touché par la cruauté du contexte historique, par l'amour qui lie Ludmilla et Daniel et par l'enfance de ce dernier. C'est un roman nuancé où l'horreur est adouci par une belle écriture et une triste histoire d'amour. « Elle m'embrasse. Elle suçote ma bouche avec la douceur d'un nuage de sucre glace, un essaim de papillons vole dans mon estomac, je ferme les yeux et plus rien n'existe que les lèvres de Ludmilla contre les miennes » (page 213).
C'est tout simplement un roman bouleversant !

Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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Terezin ou Therezienstadt fut une ville en Tchecoslovaquie transformée en ghetto et comme camp de transit pour des milliers de juifs.

Avant de vous livrer mon avis, j'ai pensé qu'il était intéressant de parler du camp de Terezienstadt, j'ai donc sélectionné une partie d'un article du site slate .fr.

Plus de 140.000 juifs furent internés par les nazis entre 1941 et 1945 dans l'enceinte de la forteresse baroque de la petite ville de Terezin, située sur le territoire actuel de la République Tchèque, à une heure de route au nord de Prague.Plus d'un quart d'entre eux moururent sur place, tant les conditions de détention y étaient redoutables: le travail forcé, la faim, le froid, la saleté et la promiscuité attendaient ceux qui passaient l'épais portail de ce camp de concentration déguisé en paradis résidentiel par la propagande nazie.



Plus d'un quart d'entre eux moururent sur place, tant les conditions de détention y étaient redoutables: le travail forcé, la faim, le froid, la saleté et la promiscuité attendaient ceux qui passaient l'épais portail de ce camp de concentration déguisé en paradis résidentiel par la propagande nazie, comme l'explique der Spiegel:

«Dans leur mépris sans bornes des êtres humains, les nazis enjolivaient le camp de concentration de Theresienstadt, le présentant comme une sorte de lieu de cure destiné aux privilégiés: ils présentaient au monde le ghetto au choix comme un camp modèle, un lieu de retraite ou bien encore comme un «lieu de résidence juif» - comme le titre d'un film de propagande tourné en 1944 à Theresienstadt, insupportable par son cynisme, dans lequel les internés devaient jouer au football, faire de la musique et se doucher face à la caméra.»

La plupart des prisonniers de Theresienstadt vivaient en outre dans la peur d'être déportés dans les camps d'extermination situés plus à l'Est. Plus de 60% d'entre eux connurent ce destin tragique.

Source : Anabelle Georgen dans un article de Slate.fr



Dans ce roman, Daniel Faigel , médecin, vient d'arriver à Térezin après un éprouvant voyage dans un wagon de marchandise. Il est affecté à l'hôpital pour y travailler. le soir, il rejoint son baraquement et y mange sa maigre et miteuse pitance.Ses journées sont rythmées par la même routine : Les malades , l'hopitâl surchargé, la maladie, la misère, la faim.... Daniel fait son maximum pour sauver ceux qui peuvent l'être et rencontre , un jour, dans un baraquement qu'il visite pour y prodiguer des soins, une jeune femme nommée Ludmilla. C'est un coup de foudre , Daniel fait tout pour la revoir et l'amour s'installe .

Le roman alterne la vie au camp et le passé douloureux de Daniel. En effet, Daniel a vécu entre une mère dépressive et suicidaire et un père espérant le voir devenir Juge comme le furent tous les Faigle de père en fils. Seulement, Daniel choisit la voie médicale.... ces souvenirs alternent donc avec la vie au ghetto, le lecteur en apprend donc plus et comprend également ce qui a poussé Daniel à devenir médecin.

la rencontre amoureuse est déterminante pour Daniel.Ces moments passés à deux confèrent à leur quotidien difficile du bonheur, une pause et une bouffée d'oxygène . La narration se faisant à la première personne du singulier , l'implication du lecteur dans l'intimité de Daniel est alors importante. le narrateur exprime sa douleur avec une très grande pudeur, il arrive à nous inviter dans ce grand chaos sans être dans le pathos. La faim, le froid, les punaises montant le long des jambes la nuit dans le lit, la peur d'être déporté dans d'autres camps ( ce qui signifierait la mort certaine) font partie des préoccupations des prisonniers.Ludmilla a la tuberculose , maladie courante dans les ghettos, Daniel fera tout pour retarder la progression de la maladie en prenant des risques pour lui-même. Ce n'est pas le premier livre traitant des camps de concentration et de l'horreur perpétuée au nom d'une idéologie mais ce roman - au-delà de la fiction- m'a appris l'existence de ce ghetto et de la fourberie avec laquelle se comportèrent les nazis face aux autorités sanitaires et aux yeux du monde. ON ne peut être qu'atterée par l'utilisation de ce lieu de l'horreur comme outil de propagande vantant une résidence pour privilégiés.

Encore un pan de la 2nd guerre mondiale que je méconnaissais. Ce roman est saisissant ,l'auteur en choisissant la première personne donne une dimension affective intense.
Lien : http://helene14.canalblog.co..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je suis de nouveau au bord de la mer. Tout est exactement comme je me le rappelle. L’océan et la plage, le soleil et la grande maison en rondins noircis au goudron avec sa longue véranda ; je me souviens de tout dans les moindres détails. L’escalier qui mène à la galerie, et sa rampe étroite. La troisième marche qui grince quand on descend vers la grève. La digue de pierres polies par les marées sur lesquelles je me suis blessé en tombant à la fin de l’été 1924. Les rochers sont comme dans mon souvenir. Le sable, le sable chauffé par le soleil et qui va de la digue jusqu’au rivage. Les oiseaux de mer aux pattes raides et aux becs allongés, qui picorent dans les congères d’algues échouées. Les vagues qui lèchent le rivage, s’étirent, essayant en vain d’atteindre les oiseaux, puis refluent, déçues, et meurent sous la lame suivante. Je n’ai rien oublié. Je suis revenu sur cette plage d’hier, et je cours, heureux bondissant au-dessus des goémons. Je me jette à l’eau, les embruns me giflent de leurs gouttelettes glacées. Je nage, je nage, le plus loin possible, au-delà de la troisième lagune où mon père m’interdit d’aller, et me laisse tomber dans l’océan froid et salé. Il m’embrasse, m’immerge dans son astringente verdure. Je nage, je plonge dans sa froidure, frotte mon ventre contre son fond sablonneux, traverse les rais de lumière oblique, brasse jusqu’à ce que mes poumons crient grâce et m’obligent à remonter. J’explose le miroir de la surface où se reflète le soleil. Le sel me brûle les yeux, je les ferme et jouis de la chaleur de l’air sur ma poitrine. Je suis là, les yeux fermés, et autour de moi je sens l’océan et le soleil et l’écume des brisants et les vagues qui me font osciller d’avant en arrière, d’arrière en avant.

Quand je m’éveille, l’océan n’est plus là. Le fracas que j’entends est celui des roues du train à bestiaux, le flux et le reflux du wagon qui grince et tangue. Chaque embranchement des rails se répercute à travers les lattes du plancher et martèle ma colonne vertébrale.
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Les limites du macabre sont repoussées pour un étudiant en médecine dès sa première année d'études. Il s'habitue à voir des morts. Il ne réagit plus à la vue d'un bras coupé ou au fait de tenir un coeur humain entre ses mains. Il peut rester devant une table de dissection, penché sur un vagin éclaté ou un ganglion lymphatique. Le macabre devient son lot quotidien.
A Theresienstadt c'est la même chose. La promiscuité, la misère, les rêves perdus et le désespoir constituent des tableaux macabres que je n'aurais jamais cru regarder dans une vie comme la mienne. Pendant les premières semaines, j'ai l'impression d'être devenu un personnage dans une réprésentation de l'enfer peinte par Jérôme Bosch. Mais les jours passent, et peu à peu les teintes du grotesque se fanent. Theresienstadt devient la norme. Un quotidien avec sa routine, ses repères, ses schémas, son indifférence. (p. 70)
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La maison est pleine de gens. Apparemment quelqu’un a organisé un petit concert, car à travers les fenêtres du premier étage, je vois le violoniste debout et un public assis autour de lui. Je reste là et j’écoute. D’autres personnes viennent me rejoindre pour écouter le violoniste. Quand il lève son archet et que la dernière note s’évanouit le silence est total. Personne n’applaudit. Tout le monde attend un nouveau morceau. Une femme d’une soixantaine d’années qui était assise derrière le violoniste, se met debout , se met debout à côté de lui. Le violoniste pose à nouveau son archet sur les cordes et entame un morceau son archet sur les cordes et entame un morceau lent et triste. La femme a une voix grave. Un homme à côté de moi se penche et me dit à l’oreille en désignant la femme d’un geste du menton
- C’est la plus grande.Quand elle était jeune, elle chantait pour l’empereur .
-Qu’est-ce qu’elle interprète?
Une pièce de Gustav Mahler. Kindertotenlieder, les chants sur la mort des enfants.
La voix grave de la cantatrice fait exploser la petite pièce, traverse murs et boiseries, envahit toute la maison, s’échappe dans Seestrasse et se répand dans le ghetto tout entier.
Oft denk’ ich sie sind nur ausgegangen !
Bald werden sie wieder nach Hause gelangen !
Der Tag ist shcön, o sei nicht bang !
Sie machen nur einen weitern Gang !
Souvent, je me dis qu’ils sont juste sortis!
Qu’ils vont bientôt rentrer à la maison !
Il fait beau, Ne t’en fais pas !
Ils font juste un grand tour !
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Quand un enfant mâle naissait dans la famille , on ne disait pas :"Comme il ressemble à son papa ou à sa maman!" On disait: "Regardez ce joli nez! Il a déjà un profil de juge."
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Certaines choses sont immuables à Terezin ; les disputes dans les files d’attente quand on distribue la soupe, la puanteur des latrines, les regards envieux des vieillards quand ils nous voient manger. Mais quand la lumière du matin éclaire doucement la ville, quand le soleil vient se refléter sur une vitre, que le vent joue avec un morceau de papier en le faisant tournoyer en l’air, qu’un ami vous salue dans la rue et que le ciel est bleu et immense au-dessus de Theresienstadt, on arrive parfois à oublier l’horreur et à se sentir tout simplement heureux.
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