AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782896514793
Les éditions de la courte échelle (21/09/2011)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Pendant l’été, les frères Valois participent à l’expédition Burgess pour aller voir des fossiles d’animaux marins au cœur des Rocheuses canadiennes. En chemin, le groupe fait un arrêt au lac Serpentine, en montagne. C’est là que Léo découvre un os qui dépasse du sol. Un os d’ours ? De Grizzli, peut-être ? Les frères le déterrent et se rendent compte que leurs suppositions sont bien loin de la vérité...
Que lire après L’expédition BurgessVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"Enquête, histoire, archéologie, arts et mystère: tous les ingrédients gagnants sont réunis dans une trame captivante qui, sous le couvert de la fiction, initie les lecteurs à des événements phares du passé en les entraînant ici de Banff jusqu'aux schistes argileux, en passant par le lac Serpentine et la carrière Walcott. Des reproductions de documents et de correspondance qui nourrissent l'enquête des protagonistes ajoutent à la crédibilité et au dynamisme de la narration accrocheuse et bien documentée. Une série ludique, rédigée d'une plume soignée très bien maîtrisée. » (Catalogue Nelligan, RÉSEAU DES BIBLIOTHÈQUES DE MONTRÉAL, 2012)

«For kids 10 and up, and particularly boys (although girls will like it too!), Enigmae.com: L'expédition Burgess, by Anne Bernard-Lenoir (la courte échelle, 160 pages, $12.95), is another adventure of the Valois brothers, this time in the Canadian Rockies. The brothers are on a school trip, the highlight of which is supposed to be examining fossils in a quarry at Yoho National Park. But they make a macabre and exciting discovery by accident: They find human bones and a box of treasure buried in the woods. Using the Internet, the boys sleuth out the harrowing story of how these relics came to be hidden more than a century and half ago, and along the way they learn some fascinating true history of Canada's gold rush. » (Michelle Lalonde, THE GAZETTE, Montréal, 9 décembre 2011)
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Young avait dû parcourir une centaine de milles avant de rejoindre le Cariboo Trail. Ce sentier accroché à la falaise spectaculaire qui longeait le fleuve Fraser était si étroit qu’une seule mule pouvait y passer à la fois. Aux côtés du mulet qui transportait ses bagages, Young avait suivi cette voie escarpée jusqu’aux champs aurifères avec courage et détermination, luttant contre ses peurs et son mal des hauteurs.

Comme plusieurs des quatre mille chercheurs d’or à l’œuvre dans la région de Cariboo, il explorait les sables du ruisseau Lowhee. Il avait délimité son claim, sa concession minière, en le marquant de piquets signés de son nom. Puis, il l’avait enregistré, acquérant le droit d’y couper du bois pour se construire une cabane et se chauffer, de s’approprier le matériel abandonné et de chasser ou de pêcher pour se nourrir.

Young travaillait seul, fouillant le lit du cours d’eau à la recherche des paillettes, des brindilles et des grains d’or descendus des montagnes par les ravins ou accumulés dans les sédiments durant les périodes glaciaires. Il commençait par cribler les alluvions pour les débarrasser des cailloux et n’en garder qu’un fin gravier. Il lavait ensuite ce dernier à l’aide de sa batée. Accroupi au bord du Lowhee, il plaçait une petite quantité de ce sable grossier au fond du récipient de métal évasé qu’il tenait entre ses mains telle une large poêle et y ajoutait de l’eau ; il inclinait la panne et la brassait d’un mouvement circulaire pour détacher les sédiments. L’or, plus pesant que le sable et le gravier, se déposait au fond du récipient. Lorsqu’un éclat scintillait, Young recueillait les paillettes d’or. Il conservait le sable noir pour le sécher et extraire la poussière de ce métal si précieux.

En cet après-midi du mois d’octobre 1862, un gros morceau était tombé au fond de la batée. La pépite, du calibre d’un demi-pois, s’ajoutait à ses richesses. Dans moins d’une année, Young posséderait suffisamment d’or pour payer le transport en diligence qui le ramènerait chez lui par la nouvelle route de Cariboo, en construction le long du Fraser. Il pourrait acheter une petite maison dans la ville de Victoria pour sa femme, lui-même et leur fils, auquel il souhaitait léguer la belle montre à gousset qu’il venait de faire plaquer d’or.
Commenter  J’apprécie          10
Walter Buster, dit Wally Buster, est un sacré gaillard. Il mesure près de deux mètres. Il est fort et gras comme un ours. Grâce à sa carrure de séquoia géant, il n’y a pas beaucoup de monde qui l’embête. Ses vêtements sont tellement crasseux qu’ils sont devenus durs et lisses, aussi doux que les cuissots de « La Louve », la danseuse du saloon. Son chapeau en peau de poisson est tordu et sent la morue. Ses bottes difformes ressemblent à des navires à vapeur, et sont aussi lourdes et pointues que le bateau Islander.

Wally a une tête patibulaire. Ses yeux noirs et huileux sont trop grands pour leurs trous. Ça lui donne un air étonné. Ses cheveux sont mous, et noir et blanc comme un putois. Sa moustache taillée en équerre a la couleur de l’écureuil. Wally dit que sa mère était écossaise, et son père, une sale moufette. Ce n’est pas pour rire que Wally dit ça — il n’aime pas trop rire — ; c’est parce que son père lui a volé un jour un chariot et un cheval, et qu’il le déteste. À voir sa tête, on ne dirait pas que Wally aime les trucs de fillette ni les bijoux. N’empêche qu’il porte une médaille autour de son cou poilu. Elle est en argent, et le nom « W. Buster » est gravé dessus.

Ce qui gâche l’allure de Wally, c’est son haleine de carcasse. Un Chinois lui a fabriqué une fausse molaire en os de caribou qui se ferme avec une vis en argent. Elle lui sert de coffret où cacher ses trésors les plus chers. Quand Wally ouvre la bouche, c’est le diable qui vous chante une berceuse.

Mais ce qui est bien avec Wally, c’est qu’il ne parle pas beaucoup. Il est plutôt du genre qui frappe ou qui tire. Ça, il ne faut jamais l’oublier.
Commenter  J’apprécie          10
— S’il y a une bête dans le coin, je préfère ne pas la voir, murmura-t-il.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
autres livres classés : fossilesVoir plus


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1525 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}