Dans la canicule de la fin du mois de juin, Jerry rentre chez lui en bus. Arrivé à destination, il est bousculé par une jeune femme qui monte précipitamment dans le bus, en laissant tomber une clé. Jerry tente de la rattraper en vain. Interpellé par cette brève rencontre, il affiche une petite annonce à l'abribus pour prévenir la belle inconnue qu'il a récupéré la clé perdue, espérant ainsi une occasion de la revoir.
Deux jours plus tard, on frappe enfin à la porte, mais point de jeune femme, ce sont deux inconnus à l'allure menaçante qui se présentent. Jerry comprend qu'il vient de mettre le doigt dans un engrenage qui le dépasse, et prend la fuite.
Après un incipit sur les chapeaux de roues, on est happé et on s'apprête à suivre avec gourmandise le jeune héros dans sa fuite haletante, mais le récit prend une tournure inattendue quand il décide, après quelques pages, de s'en remettre aux gendarmes. On découvre alors qu'il s'agira plutôt d'une affaire de cambriolage dans un musée, et que le coeur de l'histoire s'articulera autour des thèmes de civilisation Aztèque et d'appropriation culturelle. J'ai apprécié que les personnages ne soient pas du tout manichéens : point de très méchants ennemis contre de très gentils innocents, mais des personnages ambivalents, aux motivations plus ou moins louables.
En revanche, l'écriture n'est pas toujours très claire. le format du livre appelle un public jeune, mais je me suis surprise plusieurs fois à me demander si mes élèves de 6e, à qui j'aurais destiné cet ouvrage, arriveraient à comprendre certains passages ou certaines tournures de phrases alambiquées.
Ce livre rejoindra toutefois les étagères du CDI pour son intrigue originale et ses personnages nuancés.
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