Un ouvrage qui date un peu (2008) mais qui permet d'envisager les événements plus récents : Attentats,nouvelle poussée de l'extrême droite,manifestations contre la Loi travail,islamisme avec une grille de lecture substantiellement décentrée. A partir de plusieurs contributions d'assez inégal intérêt par ailleurs, les processus de radicalisation sont envisagés à travers des séquences historiques diverses mais convergent pour aboutir a caractériser les phénomènes de radicalisation comme non exogènes à la "Démocratie", et non réduit au seul déroulé de leur logique interne. A la causalité événementielle est substituée l'enchaînement de hasards , la puissance performative du stigmate et le principe de continuité faites de petites disjonctions.
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L'activité d'étiquetage n'est en un sens jamais terminée : elle se poursuit dans un travail d’interprétation continu du passé, dans la mise en relation d'un phénomène avec d'autres, dans les luttes savantes pour dire le sens de l'Histoire, dans l’avènement de nouveaux événements qui organisent la relecture de ce qui s'est produit et dévaluent certaines hypothèses alors qu'ils en valorisent d'autres. (13)
Le droit joue souvent un rôle inattendu dans les processus de radicalisation en instituant de nouvelles catégories qui, par leur pouvoir de nommer, de rendre visible, d'homogénéiser, entérinent ou accélèrent les mouvements engagés. (14)
Mediapart 2012 : «Les fragilités de notre démocratie» .Retrouvez la vidéo du premier débat de notre émission en direct , avec deux chercheurs, intellectuels, politologues, économistes, historiens? Annie Collovald, sociologue spécialiste de l?extrême droite et du vote FN, et Christophe Prochasson, historien, auteur de La gauche est-elle morale?