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EAN : 9782951982680
103 pages
Antidata (05/01/2010)
4/5   4 notes
Résumé :
Imaginez que vous vous installez sur le divan de votre psychanalyste, lequel, au lieu de vous suggérer de parler de votre mère, vous murmure: " Parlez-moi de votre maison ". Vous allez dire que cela revient au même, et certains auteurs, parmi tous ceux qui ont participé à l'écriture de ce recueil, vous donneront raison. Sans divan ni objectif thérapeutique, ils ont creusé et mis au jour de vieilles bâtisses où flottent des odeurs d'enfer ou de paradis perdu. D'autre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
aNTIDATA est une maison d'édition spécialisée dans la nouvelle et le texte court. Ici, nous sommes même assez proches de la « short nouvelle ». Quelques pages seulement pour nous faire franchir le seuil d'une dizaine de maisons. Avec l'oeil du passant un brin voyeur, nous poussons les portes, nous glissant dans les recoins ou parcourant les pièces. Nous avançons à tâtons au gré des souvenirs qui s'y rattachent, des drames qui s'y déroulent parfois.

Les inspirations sont assez diverses même s'il est intéressant de souligner que la majorité des auteurs font appel au passé, aux souvenirs, à ce qui perdure.
10 écrivains plus ou moins confidentiels, rassemblés ici pour évoquer avec humour, angoisse, poésie, dérision ou nostalgie, l'intimité du logis. Chacun lève le voile sur ces lieux de passages, dévoile l'essence des lieux, les moments restés en suspens. Qu'il s'agisse de la première maison ou d'une nouvelle installation, celle qui reste, celle des parents, d'un voisin, celle de Dieu, ou la toute dernière, de marbre loti, toutes soulèvent des questionnements, laissent des traces, ouvrent une parenthèse temporelle.

Des nouvelles très courtes, qui ne s'enlisent pas dans le détail, toutes très bien écrites. Certaines sont de vraies trouvailles, avec un sens très aigu de ce que doit être la nouvelle, et notamment du caractère inattendu de la chute.
Mentions spéciales à la Souricière de Bertrand Redonnet qui nous mène sur les routes isolée de Pologne, à l'Odeur de soupe dans laquelle Gilles Marchand flirte de façon inattendue et réjouissante avec le fantastique, ou La valise de Charlotte Monégier qui nous offre un éloignement furtif au bout du monde et joue avec humour sur la difficile extraction du quotidien.

Encore un sans-faute pour aNTIDATA, avec ce recueil à picorer en guise d'entracte.
Lien : http://casentlebook.fr/capha..
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La maison, lieu de toutes les joies et de tous les dangers dans ces 10 nouvelles étonnantes.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/12/01/note-de-lecture-capharnahome-collectif/
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le marié a longtemps attendu ce jour mais s’en rend malade depuis deux mois. Il faisait 5° à Pétersbourg, sa femme est sortie tête nue. Maintenant qu’il fait 25… Bref. Il a fait tout ce qu’il a pu pour rassembler des voitures qui brillent ce matin. Des Mercedes à vitres fumées. Le témoin avait bu l’argent du cortège, il n’a pas pu éviter une Lada et deux Moskvitchi. Son frère est même venu avec une Jigouli. On ne peut la freiner qu’en posant le pied au sol par la portière ouverte. Vaut mieux des semelles de crêpe. (Malvina Majoux, « Le Terrier orthodoxe »)
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Les hameaux de l’est polonais n’en finissent pas de s’étirer le long des routes. Ils sont une rue. Une rue unique et jalonnée d’habitations toutes de bois.
Aucune ruelle transversale, aucun détour possible, aucun crochet autorisé, même par simple curiosité, vers une petite place qui serait centrale et où grincerait au vent la modeste enseigne d’un commerce de proximité. Non. On ne peut ici que filer tout droit. Car derrière les maisons, il n’y a plus de village. La morne étendue des prairies que clôture généralement la forêt de bouleau et de pins, s’y déroule, aplatie sous le souffle des steppes lointaines de Russie.
On arpente le hameau qui n’en finit pas et les maisons de bois, avec les cours de ferme disposées bien en carré, sont si espacées, séparées parfois les unes des autres par une jachère ou un lambeau de forêt, qu’on croit en avoir terminé de sa traversée quand d’autres habitations surgissent encore, vertes, rouges, grenat, orange, comme des étincelles de couleur joyeuse, comme des pieds de nez au vague à l’âme des alignements. (Bertrand Redonnet, « Souricière »)
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La sensation de malaise est apparue progressivement. Un soir, assis sur le carrelage, j’ai regardé l’ensemble sans réussir à mettre le doigt sur ce qui me gênait. J’ai renouvelé l’expérience tous les soirs pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que la solution s’impose : les meubles. Le problème vient des meubles.
Il y a certes une table, deux chaises et une petite armoire, mais c’est bien peu. J’ai toujours eu de la réticence pour les intérieurs surchargés en bibelots et mobilier inutiles. Cela m’angoisse, m’oppresse et me donne une envie irrépressible de sortir pour respirer une bonne bouffée d’oxygène. Mais j’ai peut-être poussé le raisonnement un peu trop loin. Ce qui me gêne dans cette maison, c’est qu’on ne s’y sent pas à l’ « intérieur » , justement : un beau carré aux belles proportions, mais un carré vide. Bien sûr, le matin, il y a ma tasse de café pleine, au milieu. Cela donne un petit côté art contemporain à l’ensemble : « rond noir sur fond blanc ». Mais s’il y a des œuvres qui lassent, celle-ci en fait partie. (Gilles Marchand, « Une odeur de soupe »)
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Vidéo de Michel Besnier
Ce poème de Michel Besnier : Deux pigeons débute comme la fable de Jean de la Fontaine: Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre, puis évolue vers la relation amoureuse qui se produit chaque printemps entre les differentes espèces d'oiseaux. La vidéo associe aux mots, le son ou chant que produit chaque oiseau.
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