Alors que le premier tome se concentrait surtout sur le massacre de la famille de Péma Ling et de son traumatisme, ce deuxième tome va couvrir plusieurs années de la vie et de l'éducation de Péma Ling au sein du monastère tibétain.
D'un côté cet album va donc continuer à s'immiscer dans l'intimité de Péma Ling, son apprentissage du Sengeï Ngaro (art de combat réservé aux moines) par maître Agnaï Tsang et l'enseignement de l'art de la médecine que lui donne le vieil amchi Yeshi Donden. D'un autre côté cet album va également prendre une dimension moins intimiste en abordant les relations houleuses entre l'armée chinoises et les tibétains dans un contexte politique plus large.
D'un côté le mouvement des troupes chinoises sous le commandement de l'intendant Tseundup et de l'autre une petite fille qui doit contenir sa haine et sa vengeance dans un monastère essentiellement habité par des hommes. Deux combats menés de front à une échelle différente.
Tant de haine et de violence qui menacent l'univers de paix et de sagesse qu'est le Tibet et ce monastère tibétain dans lequel nous plonge
Georges Bess. Un album qui étudie le mode de vie des moines tibétains tout en rendant hommage à la philosophie bouddhiste. Un tome plein de sagesse au sein duquel bouillonne le destin d'une petite fille à l'aura incroyable.
Une quasi vénération de la culture tibétaine de la part de Bess ("le lama blanc") qui se retrouve dans une voix-off alimentée de paroles d'une sagesse prodigieuse et dans un graphisme aux paysages superbes et aux visages himalayens expressifs et merveilleux.
Un bain de sagesse aux réflexions profondes, une incitation au voyage, mais surtout un pays et une petite fille qui s'apprêtent à affronter leurs destins respectifs.