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Attention, il s'agit bien ici d'un roman biographique plus que d'une biographie, et ça se sent tout de suite, mais pour être romancé, ce n'est pas désagréable pour autant. Marguerite d'Autriche semblait née sous une bonne étoile. Sa mère Marie de Bourgogne était l'héritière des Grands Ducs d'Occident, et toute l'Europe voulait sa main. Son père Maximilien d'Autriche était lui-même l'héritier d'un trône et si cela avait débuté en mariage politique, ils étaient jeunes, ils étaient beaux, et le mariage devint un conte de fées béni de deux enfants...jusqu'à la mort de Marie dans une chasse au faucon, cinq ans après. C'était une tragédie qui en préfigurait d'autres pour Marguerite: fiancée puis otage du roi de France, épouse de l'Infant espagnol fauché par la maladie au bout de six mois, sa fille qui meurt quelques jours après la naissance, et je vais vous épargner la suite.... Il faut avoir le coeur bien accroché pour s'intéresser à sa vie ! J'ai un gros reproche à faire à cet ouvrage: l'auteur choisit de s'arrêter à la mort de son troisième époux, le Duc de Savoie, et d'expédier le reste de sa vie en quelques pages, alors que ça aurait été les plus fascinantes! Dans la catégorie des figures féminines de l'époque, Marguerite d'Autriche se hisse très haut. N'est-ce pas entre autre grâce à elle que son neveu fût élu empereur? Et oui, je parle bien de Charles Quint, excusez du peu. N'a-t-elle pas administré les Pays-Bas pendant de nombreuses années? N'était-elle pas une joueuse reconnue sur la scène internationale de la diplomatie? C'est franchement dommage de s'arrêter à ses vingt-cinq premières années: de tragédies en tragédies, elles sont certes un excellent matériau de roman, mais cela aurait valu de doubler le nombre de pages et d'aller bien plus loin! + Lire la suite |