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EAN : 9782351184219
398 pages
Almora (20/02/2020)
4.75/5   4 notes
Résumé :
La méditation de pleine conscience ou pleine présence est aujourd'hui à la mode ; elle est pratiquée par beaucoup de nos contemporains. Mais ce type de méditation provient directement de l'enseignement du Bouddha et en particulier d'un de ses sutras (ou sutta) : le Satipaṭṭhāna sutta.
Le présent ouvrage est une exploration détaillée de la signification et de la pratique de la méditation de pleine conscience telle qu'elle est présentée dans le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
‘LE' MANUEL DE MÉDITATION À LA RACINE DE ‘LA PLEINE CONSCIENCE', TRADUCTION ET COMMENTAIRES DU SOÛTRA ORIGINEL

« Méditez, ne soyez pas négligents,
Sinon vous pourriez le regretter plus tard ! »

Encore une fois, les éditions Almora publient encore un chef-d'oeuvre, un véritable ouvrage de référence qui va directement dans mon TOP 20. Ce manuel de médiation concentré sur le Satipatthâna sutta, est le pendant d'un autre magnifique manuel de méditation, dirais-je, publié par Almora et que je vous recommande fortement : Ajahn BRAHMManuel de méditation selon le bouddhisme Theravâda.

Pourquoi ce livre-ci est-il un véritable coup du chapeau éditorial ? Relisons la 4ème de couverture : L'auteur est bouddhiste theravadin, il fut moine au Sri Lanka, il vit désormais en tant qu'ascète à domicile tant qu'il n'enseigne pas à l'université, car sa thèse sur le Satipatthâna sutta, ici mise en livre, lui a ouvert les portes de l'enseignement universitaire, et accessoirement, le livre que nous avons ici est un best-seller international ! L'auteur est Docteur en philosophie bouddhique et donne cours et conférences dans le monde entier…

Rappelons que le Satipatthâna sutta se trouve dans le livre fondateur de la littérature bouddhique moderne de France : Walpola RAHULAL'enseignement du Bouddha d'après les textes les plus anciens, qui, lui aussi, est de tradition theravada. Car ce sutta/sûtra est effectivement l'un des texte-racine du bouddhisme, quelle que soit la tradition bouddhique envisagée. Et le Satipatthâna sutta est, surtout, le sutta qui sera la base de TOUTE la vague « Pleine conscience » de cette dernière dizaine d'années en France, dont les acteurs bien évidemment préfèrent ne pas en parler « de peur de faire peur » à leur public, en rappelant que la « pleine conscience » a son origine dans le Bouddhisme des anciens et qu'il a 2600 ans ! Aussi, lire un tel ouvrage comme celui de Bhikkhu Anâlayo est excitant, nourrissant spirituellement, intellectuellement riche, riche aussi pour la pratique, et très stimulant par-dessus tout !

Malgré le curriculum vitae de l'auteur et que son livre est une sorte de vulgarisation de sa thèse, « Satipatthâna » est largement accessible et c'est pour cette raison qu'il est lu dans le monde entier et sert de maître-ouvrage à tout le monde. Personnellement, je n'ai butté sur rien, la lecture se fait aisément et il faut une journée de 8 à 10 heures continues pour l'achever. C'est extrêmement complet, exhaustif. Bhikkhu Anâlayo nous explique d'ailleurs dans son Introduction :
« le présent ouvrage, (…), est une tentative d'exploration détaillée de la signification et de la pratique de la méditation de pleine conscience telle qu'elle est présentée dans le Satipatthâna sutta, replacée dans le contexte canonique et philosophique du bouddhisme ancien.
La pleine conscience et la manière correcte de la mettre en pratique sont certainement des sujets d'importance capitale pour toute personne qui souhaite suivre le chemin du Bouddha vers la libération. Et cependant, pour une compréhension et une pratique correctes de la méditation de pleine conscience, il faut prendre en considération les instructions originelles du Bouddha au sujet de Satipatthâna. Satipatthâna est une question de pratique. de façon générale, l'objectif de la présente recherche est moins d'établir et de prouver un point de vue particulier, que de proposer des suggestions et réflexions, dans l'espoir d'ouvrir de nouvelles perspectives en ce qui concerne Satipatthâna, et dans l'espoir d'inspirer le lecteur à s'engager effectivement dans sa pratique. »

Voici la Table des matières de ces 400 pages, afin de vous donner une idée de ce qui vous attend – je le répète : tout cela se lit facilement !
– Introduction
– Traduction du Satipatthâna sutta
I. Les aspects généraux du chemin direct
II. La partie « définition » du Satipatthâna sutta
III. Sati
IV. L'intérêt de la concentration
V. le « refrain » de Satipatthâna
VI. le corps
VII. Les ressentis
VIII. L'esprit
IX. Les Dhammas : les obstacles
X. Les Dhammas : les agrégats
XI. Les Dhammas : les sphères des sens
XII. Les Dhammas : les facteurs d'éveil
XIII. Les Dhammas : Les quatre nobles vérités
XIV. La réalisation
XV. La conclusion
Bibliographie
Abréviations
Glossaire

Pour moi, ch'est un chef-d'oeuvre. Je ne pense pas avoir lu dans quelque autre tradition bouddhique un tel traité, si clair, signifiant, pratique, moderne, sur le Satipatthâna sutta. Je vous recommande fortement de vous le procurer et de le lire, relire et mettre en pratique. Vous ne pouvez pas vous tromper dans votre compréhension et votre pratique de la pleine attention en lisant Satipatthâna et en suivant ses recommandations. Merci Bhikkhu Anâlayo !

Je vous souhaite une lecture passionnante !

ZUIHÔ

Nota Bene : « Conformément à la tradition monastique, ni l'auteur ni le traducteur n'ont été rémunérés pour leurs travaux, et ils offrent leur travail comme un acte de dhammadana.«
Lien : https://livresbouddhistes.co..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour juger de la signification d’un terme pāli particulier, il est nécessaire de prendre en compte ses différentes occurrences dans les suttas. Dans le cas présent, outre plusieurs suttas où il apparaît en relation à satipaṭṭhāna, ekāyano se trouve aussi une fois dans un contexte différent. Il s’agit d’une analogie dans le Mahāsīhanāda Sutta, qui décrit un homme marchant sur un chemin qui mène à une fosse, de telle façon que l’on peut prévoir qu’il va tomber dans la fosse.1 Ce chemin est qualifié d’ekāyano. Dans ce contexte, ekāyano semble exprimer la rectitude du parcours plutôt que l’exclusion. Dire que ce chemin conduit « directement » à la fosse serait plus approprié que de dire qu’il est « le seul » chemin menant à la fosse.

Le Tevijja Sutta est aussi intéressant en lien avec ce point : il décrit deux étudiants brahmanes débattant pour savoir lequel de leurs professeurs enseigne le seul chemin correct pour l’union avec Brahmā. Bien que dans ce contexte on pourrait s’attendre à une expression exclusive comme « le seul chemin », le qualificatif ekāyano est remarquablement absent. La même absence se répète dans un verset du Dhammapada, qui présente le noble sentier octuple comme « le seul chemin ». Ces deux cas suggèrent que les suttas n’utilisaient pas le qualificatif ekāyano pour exprimer le caractère exclusif.

Ainsi, ekāyano, exprimant le caractère direct plutôt que l’exclusivité, attire l’attention sur satipaṭṭhāna comme étant l’aspect du noble sentier octuple le plus « directement » en charge de révéler la vision des choses telles qu’elles sont réellement. C’est-à-dire que satipaṭṭhāna est le « chemin direct », car il mène « directement » à la réalisation du Nibbāna.

Cette façon de le comprendre correspond bien également avec la dernière partie du Satipaṭṭhāna Sutta. Ayant déclaré que la pratique de satipaṭṭhāna peut conduire aux deux stades les plus élevés de la réalisation dans un délai maximum de sept ans, le discours se termine par la déclaration suivante : « À cause de ceci, il a été dit – ceci est le chemin direct ». Ce passage souligne le caractère direct de satipaṭṭhāna, au sens où il a le potentiel de mener jusqu’aux stades les plus élevés de la réalisation dans une période de temps limitée.
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« Chemin direct » est une traduction de l’expression pāli ekāyano maggo, composée des éléments eka, « un », ayana, « allant », et magga, « chemin ». La tradition des commentaires a transmis cinq explications alternatives pour comprendre cette expression particulière. Selon les commentaires, un chemin qualifié d’ekāyano pourrait être compris comme un chemin « direct » au sens où il mène directement à l’objectif ; comme un chemin à parcourir par soi-même, « seul » ; comme un chemin enseigné par l’« Un » (le Bouddha) ; comme un chemin qui se trouve « uniquement » dans le bouddhisme ; ou comme un chemin qui mène à « un » objectif, à savoir le Nibbāna. Ma traduction de ekāyano par « chemin direct » suit la première de ces explications. Une traduction plus couramment rencontrée pour ekāyano est « le seul chemin », correspondant à la quatrième des cinq explications trouvées dans les commentaires.
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Le qualificatif de « chemin direct » apparaît dans les suttas quasiment exclusivement comme un attribut de satipaṭṭhāna, lui conférant donc un degré d’emphase considérable. Cette emphase est certes justifiée, étant donné que la pratique du « chemin direct » de satipaṭṭhāna est une condition sine qua non de la libération. Comme l’indique un ensemble de vers du Satipaṭṭhāna Saṃyutta, satipaṭṭhāna est le « chemin direct » pour traverser la crue dans le passé, le présent et le futur.
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Le présent ouvrage, (…), est une tentative d’exploration détaillée de la signification et de la pratique de la méditation de pleine conscience telle qu’elle est présentée dans le Satipatthâna sutta, replacée dans le contexte canonique et philosophique du bouddhisme ancien.
La pleine conscience et la manière correcte de la mettre en pratique sont certainement des sujets d’importance capitale pour toute personne qui souhaite suivre le chemin du Bouddha vers la libération. Et cependant, pour une compréhension et une pratique correctes de la méditation de pleine conscience, il faut prendre en considération les instructions originelles du Bouddha au sujet de Satipatthâna. Satipatthâna est une question de pratique. De façon générale, l’objectif de la présente recherche est moins d’établir et de prouver un point de vue particulier, que de proposer des suggestions et réflexions, dans l’espoir d’ouvrir de nouvelles perspectives en ce qui concerne Satipatthâna, et dans l’espoir d’inspirer le lecteur à s’engager effectivement dans sa pratique.
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La première partie du Satipaṭṭhāna Sutta lui-même présente les quatre satipaṭṭhānas comme étant le « chemin direct » pour la réalisation. Le passage dit ceci :

Moines, ceci est le chemin direct pour la purification des êtres, pour le dépassement de la tristesse et des lamentations, pour la disparition de dukkha et du mécontentement, pour acquérir la vraie méthode, pour la réalisation du Nibbāna, à savoir les quatre satipaṭṭhānas.
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