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sur 347 notes
Sur Babelio, nous sommes tous accros aux livres. Nous partageons un secret : la littérature c'est magique, c'est comme un « portoloin », grâce à elle, on fait d'innombrables voyages ; pas en mode « tourisme de masse », non, en mode road-trip, sac à dos, errances et véritable et intime connaissance des personnes rencontrées lors de nos voyages.
De l'Ohio aux Appalaches, puis au Montana, après un bref séjour à Cardiff près de la mer, j'ai quitté les Etats-Unis pour un voyage en Egypte sur les traces d'Agatha puis je me suis rendue en Corée du Sud ou Gong Ji-Young m'a entraînée à Mujin, inquiétante ville de brume, à la rencontre des enfants du silence.
Après toutes ces découvertes et ces toutes ces émotions, retour en France où je pose mon sac à dos pour une escale au Tom's ; je vais savourer un petit café sans philtre et prendre le temps, observer, écouter… l'endroit est si chaleureux.
Vingt quatre heures dans la vie d'un café post déconfinement. Chloé, Thibault, Françoise, Fabrice, Jocelyne et les autres…. Comme dans un film de Claude Sautet auquel l'auteur fait référence. Quelques tranches de vie dans un café où l'on rencontre tous ces personnages, habitués ou non, qui viennent un moment retrouver qui son fils, qui un vieux pote de lycée perdu de vue et retrouvé « sur les réseaux »… L'ambiance des cafés, plus calme à l'intérieur, animé, joyeux en terrasse. le café, annexe du lycée, où on a tous traîné entre les cours et terminé à l'arrache une dissertation ou débattu avec passion devant un petit café noir avec ses amis à l'âge des possibles sous l'oeil affectueux de la « patronne » ; tiens c'était peut-être Jocelyne. le café, lieu de premier rendez-vous, lieu de rupture, lieu de retrouvailles joyeuses ou tristes. le roman est découpé selon les heures qui rythment la vie du café et la narration, du point de vue de chaque personnage nous immerge dans la vie intime de chacun. Jean-Philippe Blondel nous invite dans le café de Fabrice et José à la rencontre de ses clients, pour un moment d'humanité, pas besoin de sonder leurs âmes, on s'épanche facilement dans l'anonymat d'un café. Que ce soit le Tom's d'une ville française ou le Tom's diner cher à Suzanne Vega, dans un quartier de New-York, le café est universel : un endroit où les humains aiment se retrouver, partager, être entourés car « on est tous reliés mais on oublie de s'en souvenir ».

Chloé « En attendant de prendre une décision je préfère m'absorber dans la vie des autres. le Tom's est devenu en quelques jours ce nid que je n'espérais pas trouver (…) Je me glisse dans la peau de ceux dont j'esquisse la silhouette. C'est facile et surtout reposant. Je n'ai jamais trouvé d'activité plus relaxante que de m'évader de ma propre vie pour me projeter dans celle de parfaits inconnus. J'emprunte un corps et un esprit et je pars en voyage. Alors que la géographie mondiale est empêtrée dans les régulations sanitaires et les déplacements restreints, je m'évade avec une aisance déconcertante ».
Jocelyne « Une chaise. Deux, si vous avez envie de me rejoindre. Je mets en marche le percolateur. L'odeur qui monte. La lumière du matin sur la ville. Voilà. Un café en terrasse. C'est exactement ce qu'il nous faut. Vous venez ? »
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Lorsque j'ai vu cette couverture et que je me suis penchée sur le résumé, je m'attendais à un roman lumineux et plein d'étincelles.

Malheureusement, je ne parviens pas à m'attacher aux différents protagonistes et je n'accroche pas non plus à leurs histoires. Je voulais du croustillant et du palpitant. Malheureusement, j'ai trouvé leurs petites histoires assez insipides. L'écriture, quant à elle, me laisse de marbre.

J'avais beaucoup trop d'attentes par rapport à ce roman et j'en ressors donc assez déçue mais comme d'habitude, je vous conseille de vous faire votre propre impression.


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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman de Jean-Philippe Blondel. Cela remonte à "Brise-glace", "Au rebond" et ses autres titres publiés dans la collection Ado des éditions Actes Sud Jeunesse. A l'époque où je les ai lu, j'aimais beaucoup son écriture, la justesse des émotions décrites et le regard bienveillant porté sur ses personnages, souvent des adolescents.

Dans ce roman, l'auteur explore "l'après covid" à travers le regard de différents personnages. Tous se croisent, s'observent, parfois se jugent, dans la salle d'un bar. A tour de rôle, nous plongeons dans leurs pensées et découvrons les émotions qui les habitent. Si certains personnages sont plus attachants que d'autres, l'écriture est toujours très plaisante, livrant des portraits touchants et distillant quelques jolies touches d'humour. Un roman léger mais aussi émouvant.
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Je découvre l'auteur en étant émue de son histoire ici contée.

Il va faire se côtoyer plusieurs personnages dans le coeur d'un bar, nous plongerons dans des discussions douces, bienveillantes ou agressives. Tantôt elle m'ont touchées, tantôt elles m'ont agacées. On les suit pour cela d'ailleurs, faire sa curieuse. Trouver les imbrications, ou pas...

En parallèle le passé de ce bar refait surface avec sa tenancière pas piquée des hannetons, qui l'a rachetée et pourquoi, dans quelles circonstances.

Tout est beau, les relations qui s'entrecroisent dégagent une chaleur qui donne envie de prendre un café ou autre, de se poser 5mn ou une partie de la journée.
C'est un lieu vivant, convivial et perclus de sensibilité.

Un très beau moment de lecture.

Enjoy!

Lien : https://saginlibrio.over-blo..
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J'ai beaucoup aimé café sans filtre c'est un huit clos , Fabrice , Jocelyne , José , Chloé, un fils et sa mère et cet écrivain de renom homosexuelle qui attend cet homme dont il était amoureux autrefois.

Chacun va y déposer ses confidences , ses joies , ses peines , ses rancoeurs tout ses sentiments qui font une vie .

J'ai beaucoup aimé le récit de vie de chaque personnage et c'est un roman plein d'humanité , touchant , des chemins de vies qui se croisent , des vécus différents, mais , qui rapproche et j'avais envie de m'asseoir à une table près d'eux et être spectatrice de leurs récits .

En finalité , je pense que les personnes ordinaires font souvent des gens extraordinaires ❤️

Joyce Cicchero
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Quelle belle parenthèse de douceur que ce livre !
L'histoire se passe à la fin Covid et de ces périodes de confinement. Nous sommes au moment où les gens retrouvent leur liberté ( rappelez-vous ! fini les autorisations de sorties) et le plaisir de se retrouver aux terrasses des cafés, notamment au Tom's café.
D'ailleurs c'est marrant de se replonger dans cette période et de se surprendre à dire " à oui, c'est vrai, on a vécu ce truc".
Nous allons donc croiser Françoise, l'ancienne propriétaire, Chloé qui revient de Finlande, Fabrice qui apprend à gérer le bar, José, le serveur.
Et dans ce quotidien, chacun -au fil des pages et des soirées au café va nous dévoiler un événement qui a changé sa vie. Leur histoire est touchante et on s'attache à chacun d'entre eux.
Jean-Philippe Blondel a le don pour dépeindre les âmes des gens, c'est un livre très agréable à lire, un livre qui rend heureux. Alors, qu'attendez vous ? allez vite boire un café au Tom's café. .Chloé, Jocelyne et les autres vous attendent.
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Café sans filtre est un roman choral et un roman circadien avec une couverture très colorée, (la « mode » actuelle ?)…Il me semble aussi que la bienveillance avec laquelle Blondel traite ses personnages, permettrait de classer ce livre dans le genre feel-good, un peu de douceur dans un monde de brutes…

Jean-Philippe Blondel déclare s'être inspiré de la chanson Tom's Diner de Suzanne Vega, interprète nord-américaine de ce tube de l'année 1987, une musique très intimiste et introspective. Il a dit aussi que ce livre reflétait une renaissance.

Depuis cette néfaste pandémie, j'avoue éprouver un rejet viscéral chaque fois que des circonstances me la rappellent, à fortiori, un livre. Je l'ai subi, je ne veux plus la voir, même en peinture. Je considère que ce sont deux années qui m'ont été volées et cette pandémie est toujours là.

Mais ce livre aborde une pandémie déjà en période d'ouverture, quand les cafés et restaurants on pu ouvrir sous certaines conditions. L'action se déroule dans une petite ville de province où Jocelyne tient avec panache son deuxième café, qu'elle a baptisé Tom's, ce qui a choqué quelques paroissiens qui s'insurgent contre l'abus d'anglicismes. Nous saurons à la fin du roman pourquoi elle l'a appelé ainsi.

Tout se déroule sur une seule journée coupée en 5 tranches horaires : 9h, 10h30, 12h, 15h et 21h. Pendant ce temps nous verrons défiler les personnages du roman, des personnages denses avec une histoire puissante, dans un décor de « vraie vie ». Et le café, tellement associé à l'image de la douce France, est un vrai théâtre naturel du quotidien, où toutes sortes de personnes de tous les milieux se croisent et échangent peu ou beaucoup. Alors, l'auteur Blondel invite le lecteur à se poser en voyeur et à écouter les histoires.

Les personnages sont attachants : Jocelyne, la patronne, célibataire sans enfants qui est a son deuxième établissement; Fabrice qu'elle choisira comme son successeur pour ses qualités de fidélité, de générosité; José qui seconde Fabrice et qui veille aussi sur lui tout en rêvant de partir loin; Chloé qui vient tous les jours et s'installe au fond de la salle avec ses crayons; Françoise et Guillaume, mère et fils; Thibault et Pierre, qui se connaissent depuis tellement d'années et qui n'ont pas pu communiquer véritablement.

Tous ces gens ont une ou des histoires à raconter, à dévider, à comprendre. Beaucoup de déceptions, de non dits, de trahisons, des secrets. Bref, tout ce qui fait « la chose humaine ».

Lecture tendre sur des sujets qui parfois ne le sont pas du tout. C'est la vie.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Le titre peut être trompeur, comme les gens. Il ne faut pas une seule lecture pour penser en avoir saisi tous le sens, tout comme on ne connait pas une personne sur la simple base que nous la connaissons. Chaque chose, chaque être a ses secrets, ses apparences, son vecu. Un café est aussi bien un lieu qu'une boisson, tout comme le filtre permet de laisser infuser ou de peser ses mots.

Ce roman a été un régal à lire, je pense que vous l'aurez compris. Prenez 24h de votre temps et venez vous asseoir au café le Tom's pour y voir et écouter la clientele. Ensuite, au gré de ce qu'il s'y passe, suivez la vie de ces personnes. Autant les clients que les employés, chacun a son histoire à conter, et toutes sont importantes. Plus nous avançons dans le livre, plus nous sommes touchés et happés par ce qu'il s'y passe.

Car au fil des pages, nous nous attachons au lieu, aux gens.

Nous apprenons également à ne pas juger sur la base d'une apparence, à s'ouvrir malgré nos premières impressions, et surtout à faire confiance. En la vie, en les autres, en nous. C'est un magnifique roman de vies, inventées, mais en même temps si réalistes que l'on pourrait croire que l'auteur s'est inspiré de faits réels. Cette lecture m'a émue profondément, et je la conseille à qui veut retrouver une société vivante et humaine après un confinement qui nous a rendu méfiant envers tout un chacun. Une bonne dose d'optimisme pour reprendre confiance
Lien : https://cenquellesalle.wordp..
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Ça vaut vraiment une place de cinéma d'aller boire un coup dans un bar !!!!
Au déconfinement, on avait vraiment envie de ça !!! 🥳🥳
Tout le monde est de passage !!!
On fait connaissance avec ces acteurs d'un instant !!!!
Ils nous font partager leurs passés mais aussi leurs présents...
Moi j'aime pas le café !!!! Je commande généralement un coca !!!!!

📖Après des semaines de confinement, le Tom's rouvre ses portes.
Ils sont tous là : Jocelyne, l'ancienne propriétaire du café, partie à la retraite mais qui n'arrive
pas à quitter les lieux, José, le serveur qui rêve d'ailleurs, et Fabrice, le nouveau patron.
Les clients passent, déposant sur les tables des rires et des confidences. Des vies se nouent et se dénouent. Assise au fond de la salle, Chloé observe, carnet et crayon en main.
Croquant ce petit théâtre du quotidien, Jean-Philippe Blondel signe une merveille de roman, plein d'humanité, qu'on referme le coeur léger et le sourire aux lèvres.
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Un roman comme une pièce de théâtre  avec une unité de lieu (un café d'une petite ville de province qui redémarre après la Covid, avec les masques, mais pas encore le Pass), une unité de temps (presque une journée, de 9h 00 à 06 h 00 le lendemain) et des personnages / acteurs, figurants ou « vedettes » qui entrent, sortent ou restent pour illustrer les éternels rituels de la comédie humaine.
Chacun est défini par sa position dans la salle ou au bar et par son statut. Il y a ceux qui sont entrés par hasard et qui influent peu sur l'intrigue et ceux qui jouent un vrai rôle dans l'histoire comme Chloé, qui ouvre la pièce, jeune femme curieuse qui essaie de sortir progressivement de sa solitude en s'incrustant pour regarder et dessiner les visiteurs, comme Fabrice, propriétaire du bar, gentil et conciliateur, mais seul, qui veux aider les gens, comme il l'a fait pour Tony son employé, comme Jocelyne enfin, ancienne propriétaire du bar qui est peu être la vraie « sans filtre », mais plus par gentillesse que méchanceté, qui sent les gens et sait les faire parler et les guider.
Le portrait de chaque personnage se dessine à travers le regard et l'écoute des autres, leurs pensées personnelles ou les dialogues qui s'échangent. Tous ont en commun la solitude et des histoires d'amour ou d'amitié difficiles voir calamiteuses et beaucoup espèrent une issue qu'ils trouveront, ou pas !
Bref, un roman bien écrit et agréable à lire, mais qui, s'il se veux très ancré dans le contexte post confinement, ne raconte en fait que l'histoire éternelle et presque banale des jeux de l'amour et du hasard et n'est finalement qu'un café ni très fort, ni vraiment sans filtre !
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