La folie d'un tsar
Paul 1er, rejeté par sa mère, méprisé par les trop nombreux amants de cette dernière, n'accéda au pouvoir qu'après 42 ans d'attente, car il est né en 1754 le garçon ! Il voulut bien faire et réformer son pays, mais les mille et une chimères qui encombraient son cerveau l'entrainèrent dans des extravagances ubuesques ou des positions diplomatiques aventureuses.
Les ennuis, il les connut toujours. A l'international, une fois tsar, les vrais ennuis arrivèrent une fois qu'il se mit à dos l'Angleterre pour des prétextes autant futiles qu'inconséquents. Pour vous donner une idée de l'affront , allez chercher des noises par exemple aux Malouines , vous verrez ce qu'il vous en coûtera ! Vous semez le vent, vous récolterez la tempête ..
Mais avant ça, tant ses souffrances étaient à vif, pour les autres, à son tour, il ne fut jamais dans l'émotion. Oui cela arrive quand on est mal dans sa peau. Oui il va essayer d'en faire baver un peu à tout le monde, malgré lui ; même moi je ne lui en veux pas ! Il y a toujours quelque chose d'intimidant même chez celui que le poète a baptisé le crapaud !.. Il prendra le contre-pied de ce qui fut fait, et ma foi tout ne fut pas mauvais, car la tsarine n'avait pas laissé que des bons souvenirs .. Il me semble même que les dégâts inévitables, et bien on ne va pas le laisser les faire. Il y a des yeux partout dans cette baraque, ça vous donne des envies d'être dictateur..
Dans ce que Polo ou Secondat comme on voudra, n'avait pas fait de pire, on se doit de noter ici qu'il va libérer tous les écrivains et intellectuels que sa mère avait mis en prison. C'est d'ailleurs elle qui avait commencé, à aménager des prisons pour ceux qu'elle appelait des fous. J'ouvre ici une parenthèse, il faut savoir que la première femme de Paul et son enfant furent assassinés, parce que aux yeux de Catherine ce n'était pas un bon parti et ne relevait pas de son choix. Elle lui choisira femme ensuite, mais Paul se méfiera toujours de sa mère comme de la peste, et en tout cas se persuada qu'elle était responsable de ces homicides ..
Que sa mère fut sa mère, il n'y eut pas de doute, que son père le fut, c'est moins vrai. Je ne vais pas demander aujourd'hui, plus de deux siècles après, de recherche en paternité pour ajouter encore des affres à la mémoire de celui qui a tout connu. Je pense que pour la mémoire d'un mort, être le fils de quelqu'un vaut mieux qu'être le fils de personne. Que Dieu l'en préserve là où il est. Ce qui est intéressant de constater c'est que durant sa vie qui fut aussi courte que moche, l'infortuné même ennuyé dès sa naissance considéra son père déclaré comme son père et n'eut de cesse de vouloir se venger du parricide. Bonjour l'ambiance, bon début de roman ..
Non, je pense que vouloir exhumer les morts dans un pays où on n'a pas fini d'enterrer tous les morts, ça ne se fait pas.. Ayons un peu d'empathie pour notre ami.. Notre apôtre se distingua