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Pierre Bois (Autre)
EAN : 9782915727753
222 pages
Les Bons Caractères (29/01/2021)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Pierre Bois (1922-2002), militant trotskyste de l'Union communiste pendant la guerre, a dirigé à 25 ans la grève de Renault Billancourt en 1947. Il a été un des artisans de la formation du groupe Voix ouvrière en 1956 puis, après la dissolution de ce dernier à la suite de mai 1968, de la création de Lutte ouvrière, dont il fut jusqu'à sa mort en 2002, un des principaux dirigeants.

L'autobiographie de Pierre Bois est complétée, en annexe, par des docu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ouvrage lu dans le cadre de la Masse critique non fiction de Février.
Après avoir consulté la sélection tardivement, c'était en fait le seul ouvrage disponible et j'ai bien évidemment été sélectionnée.
Un livre sur un militant ouvrier communiste révolutionnaire qui a dirigé, à 25 ans, la grève de Renault Billancourt en 1947, pourquoi pas ?!
J'avoue que cette thématique ne figure pas forcément dans mes choix principaux, mais j'ai eu envie de découvrir un autre univers et pourquoi pas,
me faire surprendre.
L'ouvrage retrace avec beaucoup de précisions le parcours de ce militant trotskyste, trop peut être, surtout pour un lecteur non initié.
De fait, ma lecture a été laborieuse car beaucoup de choses sur un contexte, des échanges qui, finalement, n'apportaient pas davantage.
En fait, il ne s'agit pas à proprement parler d'une autobiographie, mais plutôt d'un carnet de bord d'un militant pour qui les interactions
avec son environnement: les ouvriers, les autres organisations syndicales, le patronat, le contexte politique, avaient du sens et se devaient d'être retranscrites avec beaucoup de détails.
J'ai beaucoup plus apprécié les deux textes rédigés à la fin par Robert BARCIA alias Hardy, autre figure du mouvement révolutionnaire et co-fondateur de lutte ouvrière.
Ce livre qui ne figurera pas parmi mes favoris, m'a permis néanmoins de m'interroger sur le contexte de l'époque et de ce que vivaient les ouvriers dans les usines, avec des conditions de travail et d'hygiène bien moins favorables et privilégiées qu'aujourd'hui.
La revendication de la grève portait sur une augmentation de 10 Frs.
Cela m'a également donné envie de faire des recherches pour comprendre les différentes idéologies: trotskysme, léninisme, stalinisme.
@Les bons caractères est une jeune maison d'édition qui s'adresse à un public militant, aux organisations et librairies d'extrême-gauche et aime travailler avec des éditeurs militants.
Je trouve qu'il en faut pour tous les publics et pour cela, je salue le travail de cette maison d'édition et son engagement.
En naviguant sur leur site, j'ai pu voir dans la même collection Souvenir de militants ouvriers, la publication de @Toujours militante d'Arlette Laguiller beaucoup plus contemporaine.
J'avoue que ça me donne envie de découvrir.
Lecture qui ouvre à réflexion mais destinée à un public déjà acquis.
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Cette lecture n'est pas réservée qu'aux « gauchistes » comme certains pourraient le penser. Loin de là. On suit la vie de Pierre Bois, militant trotskyste de l'Union communiste. Celui-ci a été militant pendant plus de soixante ans. Il est connu pour avoir dirigé la grève de Renault Billancourt en 1947. Il créa en 1968 le parti Lutte ouvrière.

L'ouvrage est intéressant car on apprend à connaître cet homme dès son plus jeune âge. On voit clairement son évolution et j'ai trouvé cela très intéressant de voir ses idées politiques grandir en lui.

J'ai été touché par les événements durant la Seconde Guerre Mondiale : une période sombre où les militants de gauche étaient chassés, torturés, tués.
Pourtant, Pierre Bois n'a jamais abandonné. Il était courageux. Car il en faut du courage pour diriger certaines causes.

Mais le communiste ne regrette rien : « En soixante ans de militantisme, j'ai toujours été heureux, malgré les circonstances traversées. Heureux de m'instruire, de penser, de lever la tête. »
Bref, il nous fait réfléchir.
Je l'ai trouvé très inspirant. 🙏

Toutefois, je dois admettre que la lecture n'est pas hyper simple. Les termes restent complexes et pas toujours expliqués. Selon moi, il faut déjà avoir quelques bases en politique si l'on ne veut pas se perdre.
Mais globalement, j'ai beaucoup appris. Et je suis très heureuse d'avoir pu en apprendre davantage sur Pierre Bois : un très grand homme !
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Récit de luttes d'un des fondateurs de Lutte Ouvrière. Pierre Bois, militant trotskiste nous livre son autobiographie (ou du moins une partie), de ses débuts militants sous l'Occupation à la création du groupe Voix Ouvrière en 1956.

J'ai été intéressé par le récit de son enlèvement parce que trotskyste par des membres du PCF ainsi que le compte rendu très détaillé de la grève d'avril/mai 1947 chez Renault et son analyse lucide du rôle des partis et syndicats réformateurs (PCF & CGT). A ce récit s'ajoutent une longue annexe constituée de documents sur la grève de 47 ainsi que deux textes rédigés par Hardy en guise de postface, qui ne sont en réalité que des redites du début du livre.

Globalement, c'est tout de même assez ennuyant et je ne vois personnellement pas trop l'intérêt mais j'avoue être plutôt rebuté par la fascination pour le militantisme qui règne dans certaines organisations. J'imagine que le livre pourrait donc trouver son public.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les dirigeants de la CGT ont prévu le coup et ont mis à la porte des militants qui interdisent l'entrée, non seulement aux non-syndiqués, mais également aux syndiqués qui ne sont pas à jour de leurs cotisations.
Il faut dire qu'à l'époque presque tous les ouvriers étaient "syndiqués", puisque cela était quasiment imposé par l'appareil syndical. Les timbres et les journaux étaient vendus ouvertement dans les ateliers et ceux qui les refusaient étaient vite repérés. Néanmoins, depuis quelque temps, certains travailleurs faisaient la grève du timbre.
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Il y eut des petites escarmouches: un jour où il faisait très chaud, je décidai d'arrêter le travail. En effet, avec des camarades de travail, dès le mois de février, nous avions demandé qu'on mette des peintures blanches sur les carreaux pour éviter que l'atelier se transforme en une véritable serre. Mais alors, tout s'était passé "normalement": les ouvriers avaient demandé, les délégués avaient enregistré, ils avaient déposé la revendication et la direction étudiait la question... et on était au mois de juillet et il n'y avait rien de fait. Alors, j'en référai au délégué qui me dit: " On va faire une délégation." " Si tu veux, lui répondis-je, mais ce n'est pas une délégation qui va changer les choses. Ou ils agissent tout de suite, ou nous on agit". "Mais comment ? Qu'est-ce que tu veux faire ?", et de recommencer les délégations, les parlotes, etc. Revenu à l'atelier, je pris la parole: "Bon, puisqu'ils n'ont pas agi, on va agir". Et avec deux ou trois copains nous décidâmes de monter sur le toit et d'enlever les tuiles: au moins, comme cela, ça donnait de l'air. Ce fut un scandale.
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Le 1er mai 1945, alors que la guerre n'est pas terminée, puisque l'armistice sera signée le 8 mai, les syndicats montrent bien le sens qu'ils entendent donner à l'action ouvrière.
Il faut produire d'abord, revendiquer ensuite. Le défilé du 1er mai est un vaste carnaval où se succèdent sans fin des chars montrant les ouvriers au travail, tapant sur des enclumes aux accents de La marseillaise et parmi une floraison de drapeaux tricolores. La grève y est condamnée comme étant "l'arme des trusts".
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A l'époque, la CGT est quasiment seule à exister. Il y a bien la CFTC dans les bureaux et la CGC parmi les cadres, mais leur influence est à peu près nulle. La plupart des militants chrétiens sont à la CGT et non à la CFTC. Quand on parle des syndicats, c'est essentiellement la CGT que l'on désigne.
Le PCF s'emploie à promouvoir, par l'intermédiaire de la CGT, au sein du comité d'entreprise et de son émanation, le comité mixte à la production, sa politique pro-gouvernementale qui consiste à imposer aux travailleurs les sacrifices nécessaires pour remettre l'économie capitaliste en selle.
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