Il est difficile de réaliser une bonne saga transgénérationnelle d'envergure style Les Maîtres de l'Orge ou encore plus récemment le Décalogue. C'est à quoi les auteurs s'attèlent.
Ici, il fallait oser le cadre: le commerce du cigare à l'heure où en France le tabac est devenu l'ennemi public numéro 1. Après l'alcool, pourquoi pas? L'histoire mêle habilement le présent au passé. C'est d'ailleurs dans le passé que se déroule la plus grande partie de l'épisode. le récit passe d'un banal acte de piraterie à savoir une mutinerie à une vague chronique familiale.
Les personnages principaux sont malheureusement trop stéréotypés, la palme revenant au machiavélique, fourbe et couard Capitaine Portero. D'ailleurs, on devine très vite le lien qui le rattache au dernier nabab du cigare: Charles Porter.
Les dessins du prolifique Stalner sont toujours un régal pour nos yeux avec une mention spéciale pour les visages des personnages qui révèlent une précision incroyable peut-être pour éloigner le spectre du même héros blondinet qui plane sur tous ses derniers albums. Par ailleurs, la colorisation est très agréable. de même, l'enchaînement des cases verticales successives pour les scènes d'action notamment sur le bateau est plutôt réussi pour nous faire vivre cette aventure.
Pour autant, ce récit ne m'a pas totalement convaincu à la première lecture. J'attends de voir la contyinuité de cette série. Et cette suite sera vraiment une réussite car l'histoire prend une nouvelle dimension par l'introduction de nouveaux personnages dans le présent helvétique. du coup, j'ai relevé ma note car les promesses de cette grande saga familiale sont vraiment tenues.
On y découvre un Cuba qu'on ne connaît guère: celui du développement effervescent de l'île sur fond de rivalités entre les créoles et les espagnols tout en n'oubliant pas le lourd tribu payé par les esclaves d'Afrique noire.
Bref, nous avons là une saga aux parfums romanesques dans l'univers fumeux du cigare.
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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Dès la première page de cet album, le narrateur nous explique comment il prépare son cigare avant de le déguster. Pas n'importe lequel, un Flor de Luna. Et l'histoire peut commencer…
Dans un immeuble cossu de Genève un homme jeune se présente - Antoine Chatel - et parle avec son patron - Charles Porter - qui ne l'écoute pas attentivement, et pour cause, il git sur son lit, abattu d'une balle en plein coeur… Chatel fouille sa chambre et découvre ce qu'il était venu chercher, une clef USB, comprenant toute l'histoire de Porter, dernier nabab du tabac…
Flashback : 1825, un bateau naviguer vers le nouveau monde, avec sa cargaison de “bois d'ébène”. Très vite la tension monte entre les différents groupes de passagers… L'équipage d'abord qui commence à se mutiner, le commandement qui ne peut croire à une telle rébellion, quelques voyageurs divers, qui commencent à s'inquiéter, et les autres “passagers” à fond de cale.
La suite nous la découvrons très vite et elle ne manque pas d'intérêt.
Un très bel album dessiné à quatre mains par Stalner et Lambert, scénarisé également à quatre mains par Boisserie et Stalner. Il fallait bien tous ces talents réunis pour nous entraîner dans une saga dont on découvre le premier tome et qui par définition, pose plus de questions qu'il ne donne de réponses. Car la mise en scène du récit et la présentation des différents personnages prend certes du temps mais avec application, et les contours d'une sombre histoire de jalousies, de trahisons et d'amours contrariées, se dessinent dans un décor très riche en couleurs et apparemment bien documenté.
À suivre donc…
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Une série qui commence très bien : un lien entre l'époque actuelle et le passé, bien que ça soit le passé qui soit le plus traité dans ce tome.
Des drames, des rebondissements, du suspense...
Le scénario est très bon, les personnages aussi, le dessin également : que demander de plus !
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La Havane est une ville où tous les mondes se cotoient. Les riches créoles qui ne semblent vivre que pour le plaisir, les espagnols qui ne vivent que pour le pouvoir, et les esclaves qui ne vivent que pour souffrir...
Chacun de nous venait à Cuba pour ses propres raisons. Cette île allait aspirer nos destins comme une volute de cigare qui disparaît en fumée, ne laissant ses riches arômes imprégner la terre que l'espace d'un instant…
- Quatrième de couverture -
Le cancer guérit du cigare.
Dans le 144e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Inséparables, premier tome de Jumelle, nouveau projet autobiographique de Florence Dupré la Tour, édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album monsieur Apothéoz que l’on doit au scénario de Julien Frey, au dessin de Dawid et c’est sortie chez Glénat dans la collection Vents d’ouest
- La sortie de l’album Madones et putains que l’on doit à Nine Antico dans la collection Aire libre des éditions Dupuis
- La sortie de l'album Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et de l’hippopotame que l’on doit à Vincent Zabus pour le scénario, Hippolyte pour le dessin et c’est édité chez Dargaud
- La sortie d’Elliot au collège avec un premier tome baptisé Panique en sixième, un album qui nous vient de Théo Grosjean et des éditions Dupuis
- La sortie de l’album Ambroise Paré, le père de la chirurgie que l’on doit au scénario conjoint de Jean-Noël Fabiani-Salmon et Pierre Boiserie, au dessin de Vincent Wagner et c’est publié aux Arènes BD
- La sortie en intégrale de Capucin, autre album que l’on doit à Florence Dupré la Tour et aux éditions Gallimard
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