[…]
silence incomparable des paysages enneigés
souvent silence de mort
silence qui
fascinant
effleure ce souhait claustrée dans le non-dit de l’être
l’infinie plénitude
on a comme une pulsion
comme une idée
on a les mots
le vague canevas d’une partition
le souvenir pur de trois chevreuils courant
hier à travers bois
on se lance
reprend
recompose
rajoute ou retire
efface et recommence
mais non
rien ne vient
ou plutôt si
tout est là mais rien ne va ni chante
et l’on ne sait pourquoi
(puis on efface à nouveau tout
sans retour cette fois
on va
plutôt déçu et un rien angoissé
chercher réconfort près du poêle quand
sans heurts
qui sait comment pourquoi
c’est ceci qui s’écrit)