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3.75/5   2 notes
Résumé :
"C'est bien peu de chose que l'homme, et tout ce qui a fin est bien peu de chose. Le temps viendra où cet homme qui nous semblait si grand ne sera plus, où il sera comme l'enfant qui est encore à naître, où il ne sera rien. Si longtemps qu'on soit au monde, y serait-on mille ans, il en faut venir là". Une réflexion unique sur la mort et la Providence, et plus largement une méditation sur la place de l'homme et sur son empreinte dans le temps, dans l'Histoire, livrée... >Voir plus
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Que lire après Méditation sur la brièveté de la vie/ Panégyriques/ Sermons/ Oraisons funèbres/ Discours sur l'histoire universelleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sacré Bonhomme, ce Jacques-Bénigne ! Et merci Nastasia pour ta belle critique sur cet homme à la plume exceptionnelle.... critique qui m'a incité à lire ce petit livre contenant 3 oeuvres. Une "méditation sur la brièveté de la vie" ( 1648 ), où il nous expose que la vie n'est qu'un amas de clous attachés à une longue muraille ; un "sermon sur la Providence" (1656 ), où il soulève le paradoxe entre la possible belle vie sur Terre des impies et celle plus terne des justes ; un "sermon sur la mort" (1662 ) où il répond superbement au paradoxe précédent. 

La qualité d'écriture, quasi contemporaine, à 4 siècles d'intervalle, m'a stupéfait. Je n'ai pas mis 5 étoiles, car certaines références catholiques nécessaires font dévier JBB des propos qu'il veut démontrer. 
Mais je suis bien en phase avec l'auteur, bien que n'étant plus catholique mais déiste. Il a vraiment bien posé la question du paradoxe quand il écrit : 

"Avouons, à la honte du genre humain, que les crimes les plus hardis ont été ordinairement plus heureux que les vertus les plus renommées. Et la raison en est évidente : c'est sans doute que la licence est plus entreprenante que la retenue. La fortune veut être prise par la force, les affaires veulent être emportées par la violence ; il faut que les passions se remuent, il faut prendre des desseins extrêmes. Que fera ici la vertu avec sa faible et impuissante médiocrité ? ... 
SERMON SUR LA PROVIDENCE. 

Puis sa réponse est nette et sans bavure 8 ans plus tard : 

"Entassez dans cet espace qui parait immense, honneurs, richesses, plaisirs : que vous profitera cet amas, puisque le dernier souffle de la mort, tout faible, tout languissant, abattra tout à coup cette vaine pompe avec la même facilité qu'un château de cartes, vain amusement des enfants ? 
SERMON SUR LA MORT. 

Parfait ! Rien à ajouter, sinon que moi aussi, j'aime L'Ecclésiaste et les Psaumes.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je n'ignore pas, Chrétiens, que la science ne soit un présent du ciel, et qu'elle n'apporte au monde de grands avantages : je sais qu'elle est la lumière de l'entendement, le guide de la volonté, la nourrice de la vertu, l'amie de la vérité, la compagne de la sagesse, la mère des bons conseils ; en un mot, l'âme de l'esprit, et la maîtresse de la vie humaine. Mais comme il est naturel à l'homme de corrompre les meilleures choses, cette science, qui a mérité de si grands éloges, se gâte le plus souvent en nos mains par l'usage que nous en faisons.

PANÉGYRIQUE DE SAINTE CATHERINE.
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C’est bien peu de chose que l’homme, et tout ce qui a fin est bien peu de chose. Le temps viendra où cet homme qui nous semblait si grand ne sera plus, où il sera comme l’enfant qui est encore à naître, où il ne sera rien. Si longtemps qu’on soit au monde, y serait-on mille ans, il en faut venir là. Il n’y a que le temps de ma vie qui me fait différent de ce qui ne fut jamais : cette différence est bien petite, puisqu’à la fin je serai encore confondu avec ce qui n’est point, et qu’arrivera le jour où il ne paraîtra pas seulement que j’aie été, et où peu m’importera combien de temps j’aie été, puisque je ne serai plus. J’entre dans la vie avec la loi d’en sortir, je viens faire mon personnage, je viens me montrer comme les autres ; après, il faudra disparaître. J’en vois passer devant moi, d’autres me verront passer ; ceux-là mêmes donneront à leurs successeurs le même spectacle ; et tous enfin se viendront confondre dans le néant.Ma vie est de quatre-vingts ans tout au plus ; prenons-en cent : qu’il y a eu de temps où je n’étais pas ! qu’il y en a où je ne serai point ! et que j’occupe peu de place dans ce grand abîme de temps ! Je ne suis rien ; ce petit intervalle n’est pas capable de me distinguer du néant où il faut que j’aille. Je ne suis venu que pour faire nombre, encore n’avait-on que faire de moi ; et la comédie ne se serait pas moins bien jouée, quand je serais demeuré derrière le théâtre. Ma partie est bien petite en ce monde, et si peu considérable que, quand je regarde de près, il me semble que c’est un songe de me voir ici, et que tout ce que je vois ne sont que de vains simulacres.
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Entassez dans cet espace qui parait immense, honneurs, richesses, plaisirs : que vous profitera cet amas, puisque le dernier souffle de la mort, tout faible, tout languissant, abattra tout à coup cette vaine pompe avec la même facilité qu'un château de cartes, vain amusement des enfants ?
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La sagesse commence dans l'émerveillement
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Videos de Jacques-Bénigne Bossuet (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques-Bénigne Bossuet
Parmi les écrivains les plus illustres du XVIIe siècle, Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, Bossuet, Boileau, Mme de Sévigné, Mme de Lafayette, figure La Bruyère. Avec Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle, il a tendu au public de son époque un miroir qui nous reflète toujours. Bien des comportements de la société de Louis XIV ressemblent aux nôtres. Les temps changent, pas le fond des hommes. Jean-Michel Delacomptée explore ce miroir et ce que ses reflets disent de nous. De La Bruyère lui-même, on sait fort peu de choses. Quels milieux fréquentait-il ? Était-il misanthrope, misogyne ? A-t-il aimé ? Était-ce un orgueil blessé ? Quelle était la morale de cet auteur si grave et pourtant si drôle ? Jean-Michel Delacomptée brosse le portrait captivant de ce classique de notre littérature. Il ouvre ainsi une porte dérobée dans les Caractères, dont il rappelle avec force l?intemporelle grandeur.
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