Ce roman du terroir relate à merveille, le quotidien des familles paysannes Auvergnates autour des monts du Sancy, dans les années 1910 et après guerre....et c'est surtout, après la mutation de Julia, nouvelle institutrice de ce village montagnard, que le lecteur découvre combien il est rude, pour ces jeunes enfants de se rendre à l'école: il y a la distance, il y a la neige et bien sur les travaux à la ferme où les enfants doivent participer..
C'est le "combat", de tout son coeur que Julia mènera afin de mieux aider ses élèves et mieux comprendre le fonctionnement de ces familles.
Le personnage de Julia est des plus attachants, car tellement imprégné de dévouement, de tendresse et d'affection pour tout ce petit monde.
Les relations sociales sont fortes au sein de ce village, et il y a beaucoup d'humanité qui s'en dégage.....
"Un petit bémol" cependant: j'ai été déçue par la fin de ce livre: "comme une porte qui claque"...dommage!.
Commenter  J’apprécie         20
Après avoir Conmu Antonia, la grand-mère de Julia dans deux autres romans, nous allons suivre sa petite fille qui va devenir institutrice.
Après un mariage raté, Julia décide d'être institutrice dans un tout petit village aux pieds des Mont-Dore.
Ce roman nous raconte la vie rude et difficile d'institutrice au fil des saisons.
Commenter  J’apprécie         20
Sur chaque meuble, sur chaque objet, il avait laissé son empreinte, un peu de lui-même. Guillaume était né là, et il y avait toujours vécu. (...)
Elle refusait de croire que son père fût couché là, froid et absent pour toujours. Il tenait sa main, lui parlait comme dans son enfance, avec une douceur constante et iréelle.
IV. La guerre, mangeuse d'hommes
Avec le mois d'avril, une douceur nouvelle impregnait l'air plus léger. Les bourgeons liberaient leurs feuilles fragiles, d'un incroyable vert brillant. (...)
Puis mai arriva, beau et chaud. Au cours des promenades autour de Clermont, les jeunes filles cueillaient les premières fleurs : anémones, pervenches, pâquerettes bordées d'une pointe de rose, violettes minuscules, d'un bleu-mauve étonnant, satiné. Les oiseaux s'appelaient gaiement dans les jardins où le vent berçait les cerisiers en fleurs, s'affairent autour des nids de mousse où pépiaient les oisillons.
Les ailes arachneennes, frissonnantes et nacrées, largement déployées, la demoiselle offrait au regard émerveillé de l'enfant les mille facettes des perles noires de ses yeux.
II. Julia grandit
Célestin avait terminé ses exercices d'orthographe et récité la règle : " Devant m, b, p, on écrit m au lieu de ', sauf dans bonbon, bonbonne et embonpoint."
XVI. Père et fils
Vint un jour, un jour terrible où le ciel était devenu subitement noir en plein après-midi, un jour où le monde de Julia allait basculer.
I. Un certain été