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4,2

sur 3010 notes
Le roman le Maître et Marguerite, de Boulgakov est une critique du régime soviétique. Boulgakov n'a pas pu publier le livre. C'est sa femme qui s'en est chargée, après la mort de l'écrivain. Je n'ai jamais rien lu de semblable. Plusieurs histoires se mêlent : le Diable et ses acolytes qui, pendant quelques jours, sèment la pagaille dans le Moscou des années 30; une autre, 2000 ans auparavant, raconte la confrontation entre Ponce Pilate et Jésus, et la traîtrise de Judas; une autre décrit l'internement d'un écrivain russe maudit dans un hôpital psychiatrique et enfin l'histoire de Marguerite, qu'on ne peut résumer sans divulgacher. le roman n'est pas sans humour : les nombreuses facéties des anges déchus accompagnant le Diable, dont le fameux chat noir, mêlent le tragique et le comique dans de multiples situations cocasses. Je recommande la lecture de ce livre qui dénonce l'absurdité du fonctionnement des régimes autoritaires et dictatoriaux par le biais du fantastique et illustre à merveille la liberté de l'écrivain.
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J'ai enfin réussi à lire ce livre. Pas sans mal...
J'ai eu beaucoup de difficultés car trop de personnages, trop de bouffonneries et surtout trop de longueurs. Je me suis perdue dans les pages car j'attendais autre chose de ce grand auteur. J'avais du mal à suivre les errances des personnages et il y a même certains passages dont je n'ai pas compris l'utilité dans le récit.
Par contre, j'ai adoré tous les passages avec Ponce Pilate. Mais vraiment adoré ! L'écriture et l'histoire étaient envoutantes et je n'avais pas envie de partir. Si le livre s'était résumé à ça, j'aurais mis 5 étoiles !

Pioche de décembre 2023 choisie par mylena
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Quel monstre, fiou ! Ca part dans tous les sens, la première partie vous retourne le cerveau, mais fort heureusement, la deuxième ralentit le rythme et donne quelques éléments d'explication.
Le Maître et Marguerite, c'est l'histoire d'un petit groupe diabolique mené par le diable en personne. Il secoue fortement la capitale russe et ses élites corrompues, le tout parsemé de parallèles récurrents avec Judas et la mort de Jésus selon la Bible.

Accrochez-vous, notamment à cause des multiples personnages et de l'apparente absurdité des actions/disparitions en série, parce que ca vaut vraiment le coup ! Le destin du maître - l'écrivain qui ose parler de religion dans une dictature communiste - et de sa douce est émouvant.
Lien : https://tomtomlatomate.wordp..
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Ouh la la ! Dès les premières pages, du fantastique… ça s'annonce moyen pour cet aspect. Et de fait, la suite se confirme : au secours, j'ai détesté : des têtes arrachés par des chats qui se servent du thé, des gens qui s'envolent… Sérieusement, je n'en pouvais plus ! Et puis, c'est presque gothique, limite absurde parfois, tout ce que je n'aime pas !

Je me suis emmêlée les pinceaux avec les noms russes ! En revanche, bien que le début soit très descriptif rapport aux personnages, il faut reconnaître que la lecture est aisée.

Parlons de l'histoire d'amour dont tous les résumés parlent : elle est bien longue à arriver dans l'histoire la Marguerite, bien, bien longue ! A peu près au milieu, apparaissent enfin Marguerite, celui qu'elle appelle "Le Maître" et leur histoire d'amour. Ca va un peu mieux, la lecture devient, pour moi, plus intéressante. Mais ça ne dure qu'un chapitre… Lorsque Marguerite apparait à nouveau c'est pour devenir une sorcière chevauchant nue un balai pour être la reine du bal de Satan ! Au secours !!!! Et franchement, l'histoire d'amour extraordinaire, je ne l'ai pas du tout ressentie.
J'ai fini par sauter des lignes et des lignes à la fin.

Seul point positif : Je ne m'attendais pas du tout à ces petites incartades au temps de Jésus, Pilate et Judas, et ce fut une bonne surprise. J'ai relativement aimé replongé dans cette histoire religieuse et lire les théories sur les événements de cette journée de Pâques de l'an 33 à Jérusalem.

Sinon, pffff ! Pour une première lecture russe… quelle déception et quelle épreuve ! Quand je vois les notes de ce roman sur différents sites... j'ai dû rater un truc...! (oui, je sais même lequel : contexte historique etc.) Dommage... mais de toutes façons, le fantastique et moi, ça fait deux.

~ Pioché dans ma Pal par Fuyating
~ Challenge multidéfis 19 : auteur russe
~ Challenge XXe
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Je ne sais même pas par où commencer pour parler de cette oeuvre époustouflante.
Le plus évidemment c'est une satire politique : le maître et Marguerite, où quand les artistes sont décapités dans le Moscou des années 30.
C'est un livre pop-up : quand on l'ouvre, on roule sur des têtes coupées et sanglantes qui parlent encore, des corps qui ne parlent plus, un chat grossier et incendiaire passionné d'armes à feu, une dame qui s'envole par les fenêtres.
C'est un conte musical : on y croise Berlioz et Stravinsky (j'ai adoré le personnage du médecin, hyper travaillé, bien qu'on ne le croise que brièvement), mais aussi Johann Strauss.
C'est un roman philosophique, on y suit Ponce Pilate et les trois brigands, et tout commence à la remise en question de l'existence de Dieu, et du diable.
Et pourtant il est là, avec sa team diabolique aux multiples noms (Koroviev/Fahoth, le chat Béhémoth, et toute une troupe déjantée (Azazello, Hella...). Ensemble, ils viennent semer la zizanie à Moscou, parmi le milieu des artistes, faisant pleuvoir les devises et les coups, réquisitionnant les appartements, coupant les têtes...
Marguerite apparait plus tard dans le roman, elle est amoureuse de celui qu'elle appelle le maître, dont l'oeuvre d'une vie est ce roman document sur Ponce Pilate qu'il a brûlé plusieurs fois (j'ai lu que Boulgakov a fait de même avec sa propre oeuvre d'une vie puisqu'il a travaillé à son roman pendant plus de 12 ans, et a d'ailleurs commencé par le brûler également). Séparés, elle rencontre le diable Woland et lui demande de lui rendre son cher et tendre en échange de son âme. On assiste à un incroyable bal de damnés au cours duquel Marguerite doit enchaîner les horreurs sans que ça semble trop lui coûter.
Ce roman d'une richesse bien ordonnée qui m'a laissée bouche bée m'a donné une impression de cacophonie harmonieuse. le registre d'écriture est vraiment théâtral et extrêmement visuel à la lecture, je crois d'ailleurs savoir qu'il a été plusieurs fois mis en scène.
Ce roman a fait l'objet de nombreuses thèses et études il y aurait tant à en dire, j'ai ici décrit les impressions fortes ressenties à la première lecture. Il ira dans ma pile des romans à relire avec un oeil probablement plus analytique.
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C'est plus fou le journal du même nom de Gogol, c'est plus démoniaque que dans les Possédés de Dostoïevski, c'est plus incroyable qu'Azimov ou Zamiatine. C'est aussi plus grave que Guerre et paix, puisqu'il est question du bien et du mal.
Le Maître et Marguerite, comme tout bon roman russe qui se respecte, fait intervenir une multitude de personnages. Mais ils se dissimulent dans le labyrinthe d'un récit complexe (et parfois même compliqué), une successions de scènes qui peuvent faire perdre l'orientation dans la visite du chef-d'oeuvre ; si l'on n'y prend pas garde, on peut donc perdre son fil et se demander comment « diable » on est en train de lire ce qui est sous nos yeux.

Mais la prose d'abord si drôle de Boulgakov et, on le sait, on le sent presque olfactivement, on le débusque derrière les situations, les allégories, les images : l'enjeu de ce roman de résistance fait que l'on s'attache à ne jamais lâcher le fil de la lecture.

C'est sans doute un roman qui mérite, plus que bien d'autres, d'être lu plusieurs fois : une première pour se laisser surprendre et éblouir. Une seconde pour savourer et confirmer ou infirmer le souvenir de ce qu'on y comprit. Une troisième ? Certains diront que oui : et pourquoi « diable » s'en priverait-on ?
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Des rendez-vous sont peut-être ratés car nous ne sommes pas prêts, pas d'humeur, pas aware.

Je pense que je ne suis pas aware à le Maître et Marguerite.
Après plus de 200 pages lues, j'abandonne.

Je sens pourtant que si je me faisais violence, je découvrirais peut être une pépite.
Est-ce la quatrième de couverture qui m'influence en me disant qu'il est le chef d'oeuvre de l'auteur et qu'il a mis 12 ans à l'écrire ? Peut-être.
Mais ça fonctionne car je suis déçue de ne pas laisser plus de chance à l'histoire du Maître et de Marguerite.

Seulement, continuer à le lire me rappelle lorsque j'avais des lectures obligatoires pendant mes études qui ne me plaisaient pas.
Rien à faire, il fallait le lire pour suivre le cours ou faire la synthèse de lecture, mais quelle plaie !
Au point de comptabiliser le nombre de pages lus et ceux qui me restaient encore à lire.

Rien à faire ici, je n'arrive pas à rentrer dans l'histoire.
Beaucoup de mouvements, de personnages, j'ai l'impression que l'histoire se met en place dans un brouhaha et que je regarde cela avec un air indifférent.

Sentant que je dois néanmoins laisser une deuxième chance à cette oeuvre, je me laisse la possibilité de le relire en espérant que cette fois, je ne raterai pas le RDV.
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Entre deux livres, j'aime reparcourir les lectures qui m'ont marqué.
Ce livre, intriguant, qui même deux histoires, l'une contemporaine de l'auteur à Moscou et environ, l'autre en Judée sous Ponce Pilate.
Toujours le même étonnement! Et le diable, le Satan... de la gnose, reste incontestablement mon personnage préféré.
Faut-il m'en inquiéter?
L'art du non-sens, à la Lewis Caroll: une nouvelle rencontre qu'il faut faire en approfondissant sa lecture, e, creusant (ailleurs) certains thèmes sous-jacents.
Déroutante? oui.
Mais j'y reviendrai...
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Diable ! ça déménage ! En arrivant à la dernière page, on ne peut pas dire qu'on s'est ennuyé ! Des personnages hauts en couleur, de l'humour, des gens qui perdent la tête, des costumes qui parlent, des sorcières sur des balais, des supplices sur pilori, un Satan avec des acolytes pas si méchants que ça, et j'en passe, de l'action dans tous les sens, un rythme effréné !
Cependant, je crois avoir eu trop d'attentes, notamment sur le plan de la critique sociale et politique. L'oeuvre a été censurée par le pouvoir soviétique jusque dans les années 60. La censure d'un texte, me disais-je, est souvent gage de sa qualité et donne une raison supplémentaire de le lire. Mais je crois cette fois être complètement passé à côté de cette dimension-là. Peut-être le texte est-il trop complexe et trop fin, mon ignorance sur ce qu'a été le système stalinien et sur la vie de Boulgakov est-elle trop grande (sans être définitive). Les passages censurés et qui ont été rétablis sont indiqués, dans l'édition que j'ai lue, par des crochets. Je me suis souvent demandé, pendant ma lecture, ce qu'il pouvait y avoir là de vraiment subversif... Au contraire ils me semblaient assez anodins la plupart du temps.
Ainsi quelque chose m'a manqué, de la clarté, des explications. Je m'attendais disons à des révélations plus explicites. Je n'ai pas bien compris comment tout s'articule, le présent de Moscou, l'histoire de Pilate à Jérusalem, qui se trouve être le récit du Maître... La fin est restée pour moi très mystérieuse.
La lecture a été néanmoins très agréable, c'est le moins que je puisse dire. Les scènes sont toutes très visuelles et exercent je trouve un pouvoir de fascination certain.
Je compte le relire dans quelques années dans la nouvelle traduction d'André Markowicz, dont je vénère déjà le travail sur Dostoïevski.
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Il se passe de drôles de choses à Moscou : des vêtements qui se volatilisent après une séance de magie noire, un costume sans corps, une prophétie concernant une tête coupée par une femme, des disparitions, un turbulent chat noir auquel les balles ne font pas une égratignure, voilà de quoi semer la panique dans la capitale russe et remplir allègrement la clinique psychiatrique du professeur Stravinski.
Cette histoire semble délicieusement absurde ! Heureusement, les notes proposées par l'édition Pocket soulignent toutes les références à la période historique et à la vie de Boulgakov lui-même. En effet, cette oeuvre est bien plus qu'un roman à rebondissements ; il s'agit d'une critique soigneusement dissimulée du système stalinien.
Cependant, que l'on s'attarde sur l'aspect historique ou que l'on se contente de savourer le récit sans en chercher la signification, je vous garantis que l'on passe un excellent moment. Je me suis faite joyeusement happer par les péripéties des personnages. Aussi, je recommande chaudement la lecture de ce roman !

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