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EAN : 9782234086371
256 pages
Stock (02/01/2019)
3.3/5   72 notes
Résumé :
C’est l’histoire de deux amis qui traversent ensemble l’enfance, puis l’adolescence, et qui atterrissent à l’âge adulte le coeur entaillé.
C’est l’histoire d’un jeune homme maladroit, le narrateur, un peu trop tendre pour la brutalité du monde, mais prêt pour ses plaisirs.
C’est l’histoire d’un parcours fulgurant, celui de son ami Grégoire, et des obstacles qui l’attendent.
C’est aussi l’histoire d’une société affolée par les nouveaux visages de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,3

sur 72 notes
Nous sommes des petits garçons et le restons toute notre vie.
C'est ce que semble vouloir nous dire Théodore Bourdeau dans ce premier roman.

Il va nous raconter, en commençant par l'école maternelle les tribulations du narrateur et de son copain Grégoire.
Le narrateur est plutôt timoré, brinquebalant et du coup terriblement attachant.

Grégoire réussit ce qu'il entreprend, sait ce qu'il veut. Et l'obtient.
Thédore Bourdeau offre à lire un parcours, celui d'une amitié, celui de deux garçons qui grandissent. Ou pas finalement.

Et autour des garçons ? Les filles, évidemment. Les amourettes. Les grands amours de quelques jours. Les femmes d'une vie. Celles qu'on n'oubliera jamais.

Avec en toile de fond, comme un parti pris de l'auteur, ces choses qui marquent une époque et qu'on ne nomme pas. Il ne nomme pas volontairement certains marqueurs. Culturels. Géographiques. Pour rendre son livre plus universel ?

« le groupe le plus triste du monde ». «La Ville symbole »…

Les garçons vont traverser notre époque. Vont connaître le terrorisme, fléau de notre temps. Fil rouge et ensanglanté du livre …

Roman moderne et mélancolique. Roman d'un garçon de notre temps. Pris entre réussite sociale désenchantement inquiet. Premier roman prometteur.

Les petits garçons restent des petits garçons. Toute leur vie.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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A partir d'une amitié qui traverse les années et garde sa force malgré les divergences que le destin peut faire naître au sein des parcours personnels faits de tant d'aléas, Théodore Bourdeau survole quelques dizaines d'années, jamais précis, globalement entre les années 80 et le début du 21è siècle, avec un flou savamment distillé, prenant appui sur des événements marquants, mais revus et corrigés par les bons soins de l'auteur. Sans omettre les pseudonymes qui jettent un peu plus d'ombre sur les personnages trop reconnaissables.

C'est presque une dystopie mais qui serait restée conforme au réel (que les puristes ne me jettent pas la pierre, c'est juste un ressenti!). Il en ressort un sorte de vertige, de sensation d'instabilité, lié à ce regard un peu décalé, et c'est d'autant plus marquant que si le récit d'enfance de l'auteur semble se situer dans les années 70-80, l'âge de l'auteur permet de réfuter l'autobiographie déguisée, et pourtant les détails et les descriptions des ambiances ont vraiment quelque chose d'authentique, et pourraient passer pour du vécu.


A partir de ce ressenti, se pose quand même la question du but de ce récit. Evocation de cette belle amitié qui a su résister aux accidents de l'existence, mais pourquoi la placer dans un décor qui semble solide, mais se trouve mis à mal par les distorsions infligées aux événements?

On en retient le côté inéluctable des destinées, formatées par les injonctions familiales que viennent bousculer les facéties du hasard.
Intéressant aussi la construction des personnalités, avec la toute puissance de l'enfance, bouleversée parles affres de l'adolescence pour arriver aux adultes qui affichent par nécessité une assurance toute de surface.

L'écriture est simple, assez journalistique, sans fioriture ni effet de style.



Pas inoubliable.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Avec «Les petits garçons» Théodore Bourdeau réussit le plus beau des romans d'initiation, puisque c'est… le mien!

Tout compte fait, il n'y a pas trente-six raisons qui font que l'on aime un roman. Je crois que pour chacun d'entre nous, elles se limitent à deux ou trois, auxquelles on peut encore ajouter quelques considérations esthétiques. Soit l'histoire vous emporte, soit vous avez l'impression d'enrichir votre culture générale, soit vous vous sentez proches du narrateur ou de l'un des personnages. Avec le premier roman de Théodore Bourdeau, il ne m'a fallu pas chercher bien loin, car dès la première phrase, je me suis identifié à ce garçon. Ce «processus psychologique par lequel un individu A transporte sur un autre B, d'une manière continue plus ou moins durable, les sentiments qu'on éprouve ordinairement pour soi, au point de confondre ce qui arrive à B avec ce qui lui arrive à lui-même» atteint même ici un degré très troublant.
En fait, si je résume ce livre, je vous raconte ma vie! Cela pourrait commencer ainsi:
« Je suis né heureux. Un tout petit enfant, avec deux parents pour me chérir. Un tout petit enfant qui rit et qui se roule en toupie dans le lit de papa et maman le dimanche matin. Une bouche de quenottes, tout petit enfant, qui hurle d'excitation, qui pleure et qui rit. Qui pleure puis qui rit. Une boule de chair douce et encore innocente au malheur.»
Cela pourrait se poursuivre à l'école, quand ma route a croisé celle de Bernard. Bon, dans le roman de Théodore Bourdeau, il s'appelle Grégoire, mais c'était le même copain: « Aussi loin que je puisse me rappeler, dès l'école maternelle, Grégoire était là. Petit garçon rouquin, avec qui tout semblait facile. Jouer, faire des bêtises ou échanger des billes. Quand je voulais courir jusqu'à n'en plus pouvoir respirer, voler un bonbon, faire peur à un camarade de classe, Grégoire se portait toujours volontaire. »
Bernard était toujours le premier de la classe. Il avait toute mon admiration et quelquefois une pointe de jalousie perçait. Mais comme j'étais plus sportif que lui, les choses se sont bien vite arrangées. Et si je vous parle d'une autre époque que celle évoquée dans le roman, peu importe. Car Théodore Bourdeau a la plume elliptique. S'il ne dit pas tout, il laisse deviner sa pensée. Les événements historiques sont suggérés, sont même reconnaissables, sans être exactement situés géographiquement ou dans le temps. Des attentats, la montée de l'intégrisme religieux, la crise économique, la peur d'un avenir de plus en plus incertain… Il me semble que la jeunesse des années quatre-vingt n'avait rien à envier à celle des années deux-mille, sinon peut-être dans son acuité.
En revanche, ce qui n'a pas vraiment changé – surtout pour les timides – c'est l'attirance mêlée de crainte autant que d'excitation pour «les filles». Là encore, je pourrai souscrire mot pour mot au scénario imaginé par le narrateur pour conquérir Louise. Demander à une proche amie de servir de messagère et attendre impatiemment la réciprocité de l'amour que l'on offre. «Enfin, mes mots et mon amour parvenaient jusqu'aux oreilles et, je l'espérais, jusqu'au coeur de Louise. Mais alors qu'elle aurait dû esquisser un sourire puis rougir, son visage devint rictus, traduisant un dégoût amusé. Je perdis tout espoir quand le rictus se transforma en un éclat de rire. Tout était consommé. Louise ne voudrait pas de moi. Ma première boum ne serait pas le théâtre de mon premier amour.»
Il devient inutile de vous raconter la suite. Vous la trouverez dans le roman avec à peine quelques nuances. Sachez simplement qu'après avoir tâtonné un peu quant à mon avenir, j'ai fait une école de journalisme. La mienne était à Strasbourg et celle du roman plus vraisemblablement à Lille. Les mêmes angoisses quant à l'avenir de notre profession, les mêmes débats sur l'éthique et sur la concentration des groupes de presse…
Me voilà tout d'un coup pris de vertige au moment de conclure. Vous aurez compris pourquoi ce roman n'a si profondément touché, mais réussira-t-il à vous séduire aussi? C'est le pari que je prends et le voeu que je formule.
Et puisque nous en sommes aux voeux, souhaitons à Caroline Laurent plein succès à la nouvelle collection «Arpèges» inaugurée avec ce roman.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Je remercie les éditions Stock pour l'envoi, via net galley, du roman Les petits garçons de Théodore Bourdeau.
C'est l'histoire de deux amis qui traversent ensemble l'enfance, puis l'adolescence, et qui atterrissent à l'âge adulte le coeur entaillé.
C'est l'histoire d'un jeune homme maladroit, le narrateur, un peu trop tendre pour la brutalité du monde, mais prêt pour ses plaisirs.
C'est l'histoire d'un parcours fulgurant, celui de son ami Grégoire, et des obstacles qui l'attendent.
C'est aussi l'histoire d'une société affolée par les nouveaux visages de la violence.
C'est enfin une histoire de pouvoir, de déboires et d'amour.
Mais avant tout, c'est l'histoire de deux petits garçons.
Les petits garçons de Théodore Bourdeau est un roman intéressant que j'ai pris plaisir à lire. Il se déroule doucement, on ne peut pas dire qu'il se passe énormément de choses mais malgré un rythme assez lent, cela m'a plu. Nous avons deux petits garçons, notre narrateur et Grégoire, celui qui deviendra son meilleur ami. Grégoire, à qui tout réussit...
C'est la vie de deux petits garçons qui grandissent, découvrent la vie, l'amour...
Une histoire simple en somme et qui ressemble à notre vie.
Il m'est difficile d'en dire plus, car je n'ai pas envie de tout dévoiler sur ce roman.
J'ai aimé, même si parfois un peu trop lent pour moi. Je préfère quand c'est un peu plus rythmé mais je garderais un bon souvenir de cet ouvrage.
Ma note : quatre étoiles.
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**,*

Naître, grandir, faire des choix et les assumer, se lier d'amitié et trouver sa voie. Pour le narrateur, dont l'enfance a été heureuse, devenir un homme n'est pas chose facile. Heureusement que Grégoire, son plus fidèle ami, est à ses côtés. Même si tout ou presque les oppose, il sera son point d'ancrage...

Avec sa couverture douce, un joli titre et un résumé sympathique, ce roman avait tout pour me plaire. Les 68 premières fois sont passées par là et m'ont donné l'occasion de découvrir la plume de Théodore Bourdeau.

Si j'en ai aimé l'écriture, la mélodie des mots et la tendresse des souvenirs, je me suis assez vite ennuyée.
Le narrateur est un jeune homme peu sûr de lui, qui navigue de décision en décision sans jamais s'assurer qu'il en ai le véritable enjeu. Loin d'être malheureux, on le sent comme spectateur, au bord de sa vie.
A la différence de Grégoire, son ami l'enfance, il porte un regard sur le monde qui ne le fait pas avancer...

Une écriture prometteuse, qui mérite un prochain roman plus enjoué, une histoire plus captivante et des personnages plus dessinés...
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Alors que notre interlocuteur tentait de nous expliquer une figure qui s’appelait le «ollie flip» en faisant de petits bonds sur place, Colombe s’entretenait maintenant avec Louise. Les dés étaient jetés. Fébrile, je plaquai les pans de ma raie au milieu puis me décalai d’un pas pour écarter Luc de mon champ de vision et focaliser mon attention sur l’acte crucial qui se jouait à quelques mètres de moi. Colombe parlait à l’oreille de son amie. Une musique pop quelconque sautillait sur la pièce. Enfin, mes mots et mon amour parvenaient jusqu’aux oreilles et, je l’espérais, jusqu’au cœur de Louise. Mais alors qu’elle aurait dû esquisser un sourire puis rougir, son visage devint rictus, traduisant un dégoût amusé. Je perdis tout espoir quand le rictus se transforma en un éclat de rire. Tout était consommé. Louise ne voudrait pas de moi. Ma première boum ne serait pas le théâtre de mon premier amour. 
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Souvent, je me disais que les journalistes étaient des touristes : on se plongeait dans l’univers décati des autres, puis on rejoignait ses copains pour raconter les anecdotes de reportages, on ironisait sur les témoignages recueillis, même s’ils étaient tragiques, un peu comme après un safari quand on montre ses photos. Car nous vivions pour la plupart dans des quartiers agréables. J’avais bêtement choisi celui la gare, mais j’aurais pu vivre dans un environnement plus chic, avec des boutiques de vêtements inabordables et des cafés à la mode. L’environnement citadin dans lequel nous étions plongés était sain, il y avait des emplois, une majorité de cadres, des possibilités de loisirs et des rencontres à faire, tout ce qui manquait aux zones périphériques. Élèves de l’Ecole de journalisme, nous appartenions au monde des villes, nous étions des enfants des classes moyennes, voire des bourgeois, bien éduqués et destinés à un métier peu rémunérateur, mais valorisé. Que pouvions-nous véritablement comprendre à la vie de ceux qui survivaient dans des zones que nous ne visitions que par obligation ?
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À l’école, les cours d’histoire nous familiarisaient avec les grands drames fondateurs de l’époque : on apprenait que notre monde était l’héritier de guerres sanglantes, terribles et meurtrières, dont il était nécessaire de se souvenir pour ne pas courir le risque de les voir se reproduire. À nos âges, on découvrit aussi que l’on pouvait se battre pour une cause, un territoire, une idée, ou pour se venger d’un crime. Mais cet après-midi-là, une autre forme de violence venait de se manifester, absente des manuels d’histoire. Celle qui porte la dévastation au cœur d’un groupe d’innocents sans donner d’explications. Et pourtant, cette terreur était aussi accompagnée d’une excitation enfantine : il venait de se produire quelque chose de nouveau, un événement qui bouleversait notre routine monotone de collégiens. Collés l’un contre l’autre face à la radio, nous étions deux auditeurs fascinés, sans aucune raison d’en vouloir à personne.
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Je suis né heureux.

Il était mignon ce petit garçon. Il était au commencement, vierge du monde, du travail, des amours déçus, des ambitions...

Il y aura certes, ce Grégoire que l'on connait tous, le futur avocat, le grand ministre, ou tout ce que tu voudras. Mais il y aura aussi toujours, au fond ce petit garçon qui aime les belles choses, les choses pures.

Au fond qu'est ce qui fait la qualité d'un être humain? Il y a son intelligence, sa culture, sa générosité, son aisance en société ... Il y a aussi l'équilibre entre sa sensibilité et sa résistance aux épreuves : un type dur sera un pauvre type s'il n'est pas sensible. Il y a son sens de l'analyse, son esprit critique, sa persévérance, sa couardise aussi, parce qu'elle est parfois nécessaire... et puis il y a son pouvoir de séduction. Mais qui n'a de sens que s'il est bien dosé, s'il ne s'en sert pas pour blesser ceux qui l'entourent. Certains ont toutes ces qualités mais un jour, sur un coup de malchance, sur une injustice, ils perdent tout...

Alors parfois je pensais à tous ces moments où j'aurais voulu réussir à faire le vide, à ne penser à rien, à m'engouffrer dans un sommeil de néant.

Je voulais rester là inconscient, spectateur de tout mais touché par rien.

Je suis né heureux.
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Dans le long couloir qui traversait l’appartement familial, il y avait le portrait d’un vieux monsieur, très digne, sanglé dans une gabardine sombre. Une grande toile sans cadre, un peu jaunie, craquelée. Moustaches lisses et regard dur de l’ancêtre qui toise sa lointaine descendance. Maman avait acheté le tableau dans une brocante un peu au hasard. L’homme aux moustaches était l’ancêtre d’un autre petit enfant, un inconnu pour nous. Qu’importe, c’était mon aïeul pour toujours : un capitaine d’industrie effrayant, un vieux cheminot dur au labeur, mon arrière-grand-père vice-ministre de quelque chose. La nuit, quand je marchais à tâtons dans le couloir pour rejoindre la cuisine et boire un verre d’eau, le vieux monsieur se transformait souvent en ogre prêt à me dévorer. Libéré, extrait de sa toile, ses pas résonnaient sur le sol et il fondait sur moi dans la stupeur d’un cauchemar.
Ma vie était légère, facile. Une aventure perpétuelle et joyeuse. Elle ne supportait aucune contrariété, à l’exception des frayeurs nocturnes de l’ancêtre. Un jour, à l’âge de huit ans, je demandai à maman s’il était possible de ne penser à rien. Si je pouvais déconnecter mon cerveau, même l’espace d’une seconde, et n’être plus qu’un corps inerte, qui ne produirait plus aucune matière imaginative. Maman me répondit que c’était sûrement possible. Qu’il fallait s’isoler dans un endroit le plus calme possible, faire le vide en soi, se concentrer sur sa respiration et peut-être alors, l’espace d’une seconde, je pourrais ne penser à rien. Je m’enfermais donc dans les toilettes, la pièce la plus calme de l’appartement. Assis sur le sol, le nez face à la cuvette, j’essayais de respirer le plus lentement possible, de ne prêter aucune attention aux bruits extérieurs. Je plongeais dans un gouffre de néant, je tentais d’imposer le sommeil à mon âme, de chasser la moindre de mes idées. J’étais comme mort, malgré les battements de mon petit cœur.
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Videos de Théodore Bourdeau (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Théodore Bourdeau
https://www.web-tv-culture.com/emission/theodore-bourdeau-les-petits-gar-ons-51449.html
Voilà un premier roman prometteur présenté dans la nouvelle collection Arpège des éditions Stock. On le doit à Théodore Bourdeau. Journaliste. Théodore Bourdeau a arpenté les couloirs de la rédaction de Canal Plus avant de suivre Yann Barthès sur TMC et devenir producteur de l?émission Quotidien.
Mais l?envie de l?écriture et le goût des mots étaient là depuis bien longtemps, le journalisme en étant la première marche. Reconnaissant une sorte d?urgence et voyant dans la littérature une espèce de Graal, Théodore Bourdeau, fait le choix de l?écriture romanesque. Ainsi né ce livre « Les petits garçons ». Ecrit à la première personne, l?histoire flirte avec l?autofiction, le narrateur ressemblant par bien des points à l?auteur. Il est journaliste comme lui, est né au début des années 80 comme lui et a longtemps cherché sa voie, comme lui. Mais là s?arrête la comparaison. Et finalement, peu importe car nombreux seront les lecteurs à s?identifier à ce personnage et à son copain d?enfance, Grégoire. Deux enfants dont l?amitié va naître sur les bancs de l?école. Même si leurs univers familiaux et leurs parcours de vie semblent bien éloignés, ils restent au fil des années les meilleurs amis du monde. Et nous allons les suivre, du collège à la fac et aux premiers jobs, découvrant la vie et ses pièges, les flirts, les premiers émois. de la douceur du couffin maternel aux premières morsures de l?existence, le temps passe vite ! Mais derrière cette histoire teintée d?une douce nostalgie, où les souvenirs racontent un monde enfui, le roman est aussi une peinture de notre époque quand ces deux gamins, ces deux ados puis ces jeunes adultes sont confrontés à la violence du monde et plus particulièrement le terrorisme qui devient le fil rouge, couleur sang, de leur histoire commune. Au fil des pages se dessine alors un livre plus sombre où la violence surgit sans crier gare. Les premiers mots du roman de Théodore Bourdeau prennent alors tout leur sens « Je suis né heureux ». Comment garder l?innocence de son enfance quand tout autour de vous appelle le drame.
Théodore Bourdeau signe un premier roman empreint d?une mélancolie littéraire patiemment travaillée, une écriture pleine de pudeur et de sensibilité où résonne la joie et l?envie de vivre, malgré tout.
Un beau roman, une belle écriture qui laisse entrevoie de belles perspectives. « Les petits garçons » de Théodore Bourdeau est publié chez Stock.
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