Le dernier tome de la trilogie des Compagnons du Crépuscule est particulièrement long. Trop long.
Si la première partie du récit, centrée sur la recherche d'un garou tueur de jeunes femmes, m'a ravi j'ai trouvé la deuxième longue, bavarde et plutôt confuse. C'est grandement dommage car c'est là que doit se conclure la quête de notre chevalier brisé il y a longtemps par la mort de sa belle (par sa faute, estime-t-il). On tourne longtemps autour du pot, et lorsqu'enfin on se décide à l'attraper on offre au chevalier un destin scénaristiquement décevant.
Hormis ce point important pour mon ressenti général, tout le reste est d'excellente qualité. La Mariotte est toujours aussi curieuse, déterminée et prête à se jouer de l'Anicet (ce dernier toujours aussi lâche, sauf…). de nombreux personnages secondaires intéressants se déploient : les comédiens, les moines… Bourgeon adore toujours autant les gueules cassées. Certaines scènes sont atroces, comme celle de ces jeunes incontrôlables débarquant en ville pour violer tout ce qui passe à portée avec un peu de sein. J'ai particulièrement apprécié les légendes que se racontent les gens de ce temps de guerre de cent ans, qui plongent leurs racines dans le passé païen dont les débris abondent au milieu des ordures de la ville.
Et bien sûr le dessin est incroyablement beau, jamais autant que dans la laideur des personnages croisés ici et là ou des gargouilles sculptées. Les scènes urbaines de la vie médiévale quotidienne sont superbes ; on s'y croirait (et franchement, je préfère mon confort moderne).
A cause du scénario, la fin de la trilogie est donc un ton en dessous de l'excellence habituelle selon moi, mais c'est tout de même de la BD de qualité à prendre en exemple.
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« le dernier chant des Malaterre » vient conclure de belle façon la splendide trilogie que Bourgeon nous a offert avec « les compagnons du crépuscule ». Je dois dire que cet ultime volet m'a un peu moins emportée que les deux précédents mais c'est là, je pense, une affaire de goûts personnels. Ce 3ème et dernier tome, comme les précédents, est une excellente B.D. Avec cette série, non seulement Bourgeon se montre particulièrement ambitieux mais en plus il parvient à se hisser à la hauteur de ses ambitions. Il y a, dans cette série, une ampleur remarquable, des dialogues finement ciselés, particulièrement pour une B.D, des personnages profonds et attachants. J'ai déjà dit, et pas seulement au sujet de la série « les compagnons du crépuscule », que le dessin de Bourgeon ne me convainc pas toujours. En effet, je continue de trouver quelques maladresses dans la représentation des personnages et parfois aussi dans le découpage. En revanche, le travail sur les décors et tout à fait remarquable et l'auteur nous offre des cases fourmillant de détails qui procurent un sentiment d'immersion total.
« le dernier chant des Malaterre » n'est pas mon tome préféré de la série mais c'est une excellente B.D qui offre un dénouement à la hauteur de ce que cette saga méritait. J'ai été vraiment bluffée par cette série que je relirai avec plaisir.
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waouw quel tome !!!
Le coup de crayon de Bourgeon est tout simplement ùagistral (comme toujours non ?); des détails eet encore des détails.. du bonheur pour les yeux !!
Et l'histoire qui nous embraque et nous emmène là ou on ne l'attend pas.
il faut quand même reconnaitre a Bourgeon qu'il est incroyablement documenté, ses recherches doivent être titanesque pour obtenir cette précision.
Quoi ? moi fan inconditionnelle de Bourgeon .... Oui je crois bien !!
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Attention, chef d'oeuvre !! Oui, oui, je l'affirme, ce troisième et dernier volet des Compagnons du crépuscule est absolument magnifique !!
Cette bande -dessinée est tout simplement d'une qualité à couper le souffle et toute personne aimant l'histoire et plus particulièrement le moyen-âge ne peut que tomber en admiration devant la précision et le détail de certains dessins.
Et l'histoire, (ou plutôt les histoires ) me direz-vous: une seule lecture ne suffit pas à mon avis tant ce dernier chant les Malaterre est dense !! Waouh !!
En plus des trois personnages principaux, Mariotte, le chevalier et l'Anicet, une kyrielle de personnages secondaires se rajoutent et enrichissent l'histoire.
Cette fois-ci, contrairement aux deux premiers tomes de la série, pas de fantastique, même s'il y a quelques allusions à ce qui s'est passé dans leurs aventures précédentes.
Que dire de plus si ce n'est que cet album est tout simplement sublime ?
C'est de la tres grande BD !!
j'ai ADORE !!!
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Un vrai chef d’œuvre hautement recommandé !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Bon sang de bois ! On se tue la santé à engraisser des gosses qui sont même pas de vous, et voilà que les loups vous les bouffent juste à à l'âge où ils commencent à rendre quelques menus services.
- Durant trois jours, aussi trois nuits, nous n’osâmes sortir, terrés comme des loups, tant le ciel était rouge de l'incendie du monde...
- Durant trois jours encore, nous restâmes blottis, tant la terre était noire et chaude de ses cendres...
- Puis la neige tomba trois longs jours entiers, recouvrant le pays d'un pur et froid silence... Alors nous avons pris la route...
Mon pauvre Jacques ! Tu es pareil à mon maître. Quand bien même délivreriez-vous la Terre entière, seriez-vous pour autant, délivrés de vous-mêmes ?
La menuaille qui nous lapide, lapide son envie de s'en fuir avec nous. Avec ces méchantes pierres, ils prétendent paver la voie de la sagesse; mais pour combler les ornières du chemin creux de leur vie...il faudrait des montagnes!
Celle-ci dura, dit-on, cent ans...
Rien ne la distingue vraiment de celles qui l'ont précédée, pas plus que de celles qui l'ont suivie...
Comme la fleur blanche à l'épine, l'amour se peut éclore même au cœur de la guerre, tant la vie est tenace et la fille jolie...
François Bourgeon, au naturel