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EAN : 9782909550701
214 pages
Grandvaux (15/01/2011)
4/5   1 notes
Résumé :

Ces Larmes de guerre sont un témoignage très émouvant sur la guerre de 14-18. Ce récit fut écrit à chaud par Aimé Boursicaud, à la première personne, en quelques nuits entre mai et juin 1919. Ce jeune paysan du Limousin, fils d’instituteur-fermier, passa les quatre années de guerre sur le front de l’Est, notamment à Verdun. Précision du récit, émotions, fraternité, humani... >Voir plus
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Fantassin au 103 R.I, l'auteur a vécu « La Bataille des Frontières », « La Bataille de la Marne » et celle de Verdun. Il a participé aux combats à Ethe le 22 août 1914. le récit a été écrit en 1919.
C'est le récit d'un fantassin et c'est avec les yeux du « Biffin » qu'il relate les évènements, en donnant des détails qui, de prime abord, pourraient paraitre insignifiants mais font comprendre les difficultés rencontrées par les soldats et leurs répercussions sur l'issue de la bataille. La bataille d'Ethe constitue un bel exemple. C'est avec le soucis du détail qu'il nous en fait la narration ainsi que de la journée qui l'a précédée. On y voit les soldats arriver sur leurs positions le 21 août, exténués par deux jours de marche sous le soleil. En sueur, les hommes en viennent à trembler de froid une fois arrêtés. C'est ensuite la nuit à la belle étoile sous la pluie puis le départ dans le brouillard et la progression à travers bois durant laquelle les formations se disloquent. C'est la faim qui ajoute à la peur durant la marche vers l'ennemi. En deux jours, notre homme n'a mangé que trois biscuits et une boîte de conserve qu'il a partagée avec un camarade. Sans faire de grandes phrases, sans vouloir dépeindre de glorieuses scènes, il parvient à exprimer la fureur du combat.
En tant que fantassin, il sait ce qui se passe au sein de sa section, de sa compagnie. Les grandes phases de la bataille lui échappent ; il n'en perçoit que des bribes ou en a eu ouï dire par la suite. Il en est ainsi en ce qui concerne les ambulances (poste de secours médical)de Gomery.
Il écrit : «Je crois qu'il y a une espèce de château à quelques kilomètres d'ici où il m' a semblé voir un drapeau. Il me semble que des blessés s'y dirigent». Il y amène d'ailleurs un camarade blessé. Peu après, il indique que les blessés ont été exécutés et que le château a été brûlé. En réalité, il n'en fut rien. Les filles du chatelain de Gerlache s'étaient opposées aux allemands qui voulaient s'en prendre aux blessés. Ceux-ci avaient été épargnés et le château n'avait pas subi de dommages majeurs. L'auteur, se basant sur les témoignages d'autrui ou sur des faits transformés confond avec l'ambulance installée dans la maison située à quelques centaines de mètres du château.
Après Ethe, l'auteur évoque la retraite, la bataille de la Marne et Verdun. A plusieurs reprises, il s'adresse au lecteur, justifiant pourquoi il omet de détailler différentes phases, écrivant : «Nous n'en sommes qu'aux premiers mois de la guerre, nous avons pourtant déjà dit bien des mots. Songez à la tâche immense qu'il me reste à faire pour vous compter l'histoire anecdotique de cinquante et un mois ». C'est pourquoi, parlant de la bataille de Marville qui s'est déroulée deux jours après celle d'Ethe, il écrit simplement : «Puisque vous connaissez ce qui s'est passé pour la bataille d'Ethe, je ne vous ferai pas, par conséquent, la description de celle-ci. Elle fut identique. Je me bornerai à dire que l'armée était en déroute et pas prête de s'en relever ». Paradoxalement, il termine son récit au moment des combats de 1916 alors qu'il a été blessé le 30 août 1918 et est resté au front jusqu'à l'armistice. En annexe, son fils nous donne cependant une explication possible. L'auteur a écrit le texte en mai-juin 1919, durant les soirées lorsqu' il était en garnison à Douai. Peu après, ayant rencontré celle qui deviendra son épouse, ce furent les lettres à sa bien -aimée qui eurent la priorité jusqu'à sa démobilisation en août de la même année. Ayant retrouvé sa ferme, les journées de travail devinrent longues et les dimanches, journées de repos, ne l'incitèrent pas à écrire. Les années passant, il n'eut plus envie de parler de la guerre et ne reprit jamais la suite de son récit.
Le livre est agréable à lire ; le style est plaisant et l'auteur garde en permanence son récit au niveau du fantassin. L'ouvrage est illustré de photos inédites et, en annexe, les témoignages de son fils et de ses petit- enfants expliquent la découverte des écrits qui ont donné naissance au livre.
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