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EAN : 978B07MDLCBSW
45 pages
Grasset (réédition numérique FeniXX) (18/01/2019)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit d'une lettre ouverte de Pierre Boutang à Gabriel Marcel, une référence morale plus âgée que lui, qui vient de dénoncer la guerre en Algérie. Malgré l'opposition, on sent le respect mutuel et l'estime qui lie les deux hommes. Pierre Boutang met Gabriel Marcel en garde contre le risque de soutenir des ennemis de la France en pensant uniquement dénoncer la torture. Par ailleurs Pierre Boutang indique que la torture est pratiquée par tant par l'armée française que par le FLN. Il y a de longs développements sur l'affaire Alleg, un français ayant pris le parti du FLN et ayant dénoncé la torture qu'il a subie personnellement. La guerre d'Algérie est mise en parallèle avec l'affaire Dreyfus, en ce qu'elle serait un piège mis en place pour diviser les Français. C'est très bien écrit et assez intéressant puisque ça montre la division des intellectuels sur la question de l'Algérie. Pour ce qui est de la véracité historique des éléments de fait mentionnés, je ne l'ai pas vérifiée, mais il s'agit, à mon sens plutôt d'un dialogue philosophique de haut vol sur la question de la torture, plutôt que d'un pamphlet qui viserait à faire des adeptes d'un camp ou d'un autre.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En bref voici pourquoi je demeure « réaliste » : au début de Don Quichotte, le chevalier sauve le petit valet de Juan Haldudo le riche, et répare l'iniquité ; tourne-t-il le dos, le maître attache l'enfant aux mêmes chaînes, le frappe sans merci et le laisse pour mort. La démocratie idéaliste ressemble à Don Quichotte devant Juan Haldudo le riche. C'est ainsi que les fédéraux américains ont libéré les nègres, par un mouvement de leur grande âme puritaine — qui se fatigue vite et cherche tôt l'intérêt. Ainsi encore que les libérateurs de la révolution livrèrent notre peuple à la monarchie de l'argent, l'abandonnèrent aux tyrans modernes : élection, alcool, bêtise du cinéma, de la radio, et de la presse. Non, je n'aime pas Don Quichotte, pas plus que Cervantès ne l'aime, parce qu'il a peu de vrai souci des hommes dans sa réparation des torts, parce qu'il est le comédien de sa propre gloire, visionnaire à demi sincère, songeur mortellement éveillé.
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La garantie de la liberté politique et de laliberté de l'esprit n'est pas dans le libéralisme politique, condamné à mort dès qu'il a les Staliniens en face de lui ; la garantie de la liberté c'est la force de l'État au service de tous les citoyens.
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La vraie morale est un secret ; on ne la fait pas à autrui ; on ne se la fait pas à soi-même. Elle fleurit à travers une vie, en ses diverses saisons, et toujours nous surprend ; plus surprenantes sont les vertus que les fautes ; et toutes ne naissent pas de l'autonomie et de la liberté : il en est qui viennent de l'obéissance, et la plupart de la fidélité.
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Videos de Pierre Boutang (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Boutang
Pierre Boutang, accompagné de Jacques Darras, dans cette émission de France 3 consacrée à La Fontaine.
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