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EAN : 9782363260918
224 pages
Tabou Editions (12/10/2021)
2.5/5   3 notes
Résumé :
Petit frère du célèbre livre Shibari, l’atelier de cordes de Philippe Boxis, ce manuel est la version transportable des 20 leçons de jeux de cordes sensuels allant des bases aux suspensions.

Connaissances fondamentales, choix du matériel, sécurité, astuces de pro, liens et nœuds de base, techniques au sol et en suspensions…

Un guide complet qui s’emporte partout !
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je remercie BABELIO ainsi que les éditions Tabou Editions pour le livre « SHIBARI bases et suspensions » envoyé dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Cela m'a permis de découvrir une pratique très étonnante pour ceux qui ne la pratiquent pas, et pour ceux qui s'y adonnent, un procédé singulièrement… attachant ; le shibari est une spécialité érotique nippone consistant à ligoter étroitement son partenaire – bien évidemment consentant – avec art et raffinement.
Les techniques d'utilisation de liens ou de cordelettes sont apparentées aux pratiques BDSM (acronyme de bondage, discipline, domination, soumission et sadomasochisme) et elles prennent leur source dans les siècles et les millénaires écoulés – ce qui remonte pratiquement à l'origine des âges farouches puisqu'il s'agissait de techniques guerrières permettant de s'assurer que les prisonniers capturés ne s'enfuient sous aucun prétexte...
Le résultat de ces entremêlements complexes de cordes devait tout d'abord empêcher que le captif ne s'évade (premier précepte) ; il ne devait pas non plus causer de séquelles physiques ou mentales (mais on peut émette un doute quant au réel taux de réussite ; un prisonnier ligoté passe toujours un mauvais quart d'heure) ; il devait être suffisamment complexe pour que les techniques utilisées ne soient pas copiées et reproduites aisément, et faire en sorte que le résultat soit… esthétique ; pour cela, on peut faire confiance à l'imagination et au degré de raffinement de l'âme japonaise !

Dans le cadre du shibari, il nous reste aujourd'hui le côté esthétique bien sûr mais surtout la très forte connotation d'emprise psychologique puisque cela implique qu'il y ait un dominant (celui ou celle qui attache) et un dominé (la personne entravée). Cette pratique est donc entièrement basée sur une adhésion commune, une pratique parfaitement consentie et régie obligatoirement par l'application de certaines règles rappelées en préambule du livre.
Ce petit documentaire au format pratique reprend les fondamentaux des techniques présentées dans un ouvrage beaucoup plus complet et de plus grand format écrit par le même auteur : Shibari, l'atelier de cordes – 208 pages TABOU EDITIONS (2014).
Notre présent « manuel des castors juniors » commence par un avertissement rappelant les risques physiques et psychologiques encourus, puis il reprend les origines de la pratique, enchaîne par une préface plutôt intéressante avant de présenter le matériel (essentiellement des cordes). Les explications sont claires et les exemples – une vingtaine de positions au sol et suspensions – sont parfaitement compréhensibles.

J'aime bien :
- la découverte de cette thématique vraiment hors des sentiers battus et dont j'ignorais tout
- les dessins de David Ducarteron (en page 10) et de Xavier Duvet (en page 12), ce dernier étant extrait de l'album « Les maîtresses – Leçons de prédatrices ». Mais davantage de dessins ou d'oeuvres graphiques aurait été appréciable
- les textes simples et efficaces

Ce que je regrette :
- les photos de qualité moyenne (qualité suffisante, mais artistiquement peu satisfaisant)
- les fonds blancs (qui accentuent la pâleur du modèle)
- l'absence de décors
- le traitement photo (qui ne met pas en valeur la peau très claire du modèle)
- l'usage de perruques rouges ou noires qui donne un ton me semblant inapproprié
- et le fait qu'il n'y ait pas différents mannequins, ou quelques modèles masculins afin de ne pas tomber dans quelque chose de trop genré

J'aurais apprécié des modèles aux formes plus rondes ou plus voluptueuses et davantage de chaleur dans le traitement des images. Mais quant à ce dernier point, l'auteur a sans doute préféré faire ressortir à la façon d'Egon Schiele le teint pâle de son modèle et l'usage de couleurs intenses et peu réalistes (la peau blanche, les perruques rouge vif et noir de jais).
Quant à la totale absence de décor (les corps sont découpés sur un fond blanc immaculé), cela ajoute à la froideur et apporte une touche pratiquement expressionniste, ce qui paradoxalement me déplait. L'ensemble frappe certainement par cette forte intensité graphique et des contrastes saisissants.
De même, en accentuant la déformation caractéristique du corps immobilisé par le bondage, cela fait ressentir la souffrance (physique et psychologique) mêlée à l'anxiété ; les membres de la jeune femme forment des angles peu coutumiers, voire apparaissent désarticulés et contraints. Ce qui choque le regard dans un premier temps le ravit aussi, attisant notre côté voyeur, ou déviant.
Et en ce qui concerne les suspensions, elle semble flotter dans le vide (le modèle ne touche plus terre ; elle perd littéralement tout contact avec le sol, donc renonce entièrement à sa liberté d'action).
Le tout conduit à nous faire entrer dans un univers plus philosophique ; la pratique tend à incarner l'angoisse existentielle, la solitude et la souffrance. le modèle (elle s'appelle O.) apparait comme étant la victime mais aussi un objet de culte et les cordes qui l'enserrent sont une façon très symbolique d'exprimer le désir, certes cruel, mais aussi la passion. Les cordes torturent les corps autant qu'elles le magnifient.

La lecture et l'écriture de la critique se sont révélées peu aisées. J'ai essayé de vous rapporter mes impressions de la façon la plus honnête possible, en essayant de n'y mettre ni jugement ni prise de position tranchée. J'espère ainsi ne pas déplaire à l'auteur en n'exprimant pas totalement mon adhésion à ce projet.
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Tout d'abord, Philippe Boxis dit qu'il veut communiquer ses connaissances du shibari, mais ne le pratique-t-il que sur des femmes ? On ne dirait pas, car sur une image où on voit Philippe Boxis, on le voit entouré d'hommes attachés. Et même s'il ne pratique que sur des femmes, dans un manuel, il faut être complet.
Mis à part ce côté discriminatoire du point de vue social, c'est en plus très ennuyeux pour celleux qui désirent attacher un homme et ne peuvent vraiment démarrer avec ce manuel.

Aspect général
Je suis assez mitigée sur la présentation. Apparemment, Boxis raisonne de façon très technique. Ou bien pour le show.

Les photos
sont techniques, claires, on voit bien comment faire les noeuds, c'est bien fait et très agréable. Par contre, il ne faut pas oublier qu'il ne s'agit ‘que' d'un guide en vingt leçons, et qu'en plus une bonne partie de ces leçons sont dédiées aux suspensions. Les débutants ne disposent donc en réalité que de douze leçons. Et je me demande bien si les personnes avancées avec le shibari, choisiront ce livre pour commencer avec les suspensions. Je ne pense pas.

Les explications
sont brèves, l'essentiel est dit, c'est pratique. Mais c'est très bref. Par exemple, Boxis dit qu'on utilise des cordes en jute ou en chanvre. Mais quelle différence ? Ou est-ce pareil ? Comment choisir ? Autre exemple, concernant les suspensions, pour celleux qui s'y risqueraient avec uniquement ce manuel : Boxis n'explique même pas comment faire pour avoir quelque chose à quoi suspendre une personne.
En même temps, même s'il est bref, on a l'impression que Boxis est compétent, sait de quoi il parle. Mais sera-t-on capable de devenir compétent soi-même en suivant uniquement ses explications claires mais brèves ?... J'en doute.

Les modèles
Il s'agit de la même femme avec différents cheveux (perruques), maquillage, (rares) vêtements et expressions de visage. Bien sûr, aucun homme. Je pense que le modèle aux cheveux rouges plaira plus à celleux qui aiment le shibari pour son aspect pornographique. Il y a aussi des modèles qui sourient, qui sont heureuses et épanouies, et d'autres, plus sérieuses, qui réfèrent plus au shibari artistique. Qu'on les aime ou pas est personnel, mais si on les aime il y en a pour tous les gouts.

Pas un bon enseignant
Personnellement je trouve qu'il y a une chaleur humaine qui manque, même si quelques modèles sont de bonne humeur. le shibari me fait penser soit à l'art (origine Japon) soit aux jeux sexuels en amour - parfois aussi utilisé dans le BDSM, en tout cas, à la chaleur humaine, à l'amour. On ne retrouve ni l'un, ni l'autre, l'ambiance est technique mais froide. Je pense qu'on peut être technique et chaleureux en même temps.
Avec les pages blanches et brillantes, lourdes, avec une mise en pages stricte et des textes trop brefs pour donner un bon enseignement, on reçoit comme une sorte de cursus qui accompagnerait un cours mais qui ne suffit pas à lui seul. Dans ce cas, ce "cursus" serait peut-être bon, car on en apprendrait bien plus pendant les cours. Ou bien aussi, on peut avoir l'impression que Boxis a voulu faire du show, des mises en scène d'un modèle.

Conclusion
J'ai l'impression qu'il faut déjà pratiquer le shibari pour comprendre le manuel. Et dans ce cas, on n'en a sans doute pas besoin.
Je ne pense pas, en tout cas, qu'on arrivera à pratiquer le shibari avec ce livre (uniquement), ni comme débutant, ni comme expérimenté, et encore moins pas si on veut attacher un homme.
Je donne tout de même trois étoiles pour les photos et les textes avec lesquels on peut démarrer, car même si j'ai dit beaucoup de choses négatives, il y a tout de même les explications claires, les photos claires. On peut démarrer un peu. Sauf avec un homme pour attacher, et c'est pourquoi je ne donne pas trois étoiles et demi.

(Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions Tabou de m'avoir envoyé ce livre en échange d'une critique)
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Merci à Babelio et à Tabou éditions pour l'envoi de cet ouvrage somme toute très original, à l'occasion de la Masse Critique Graphique.
Dans ce manuel illustré par des photos couleur, on découvre en 20 leçons, les bases du Shibari : le bondage japonais.
L'auteur y décrit étape par étape les techniques pour attacher les corps avec élégance, volupté et érotisme.
Il donne des précisions sur le choix des cordes, des accessoires. Il apporte un éclairage particulier et essentiel sur la sécurité du modèle et son consentement.
C'est donc un ouvrage instructif, pragmatique pour ceux qui souhaitent pratiquer cet art. Je regrette néanmoins que ce soit toujours la même personne qui ait servi de modèle (on change les perruques mais pas le corps). Et je trouve les photos en couleurs trop criardes, parfois quelques unes en noir et blanc, plus artistiques, auraient agrémenté agréablement ce livre.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le shibari est une spécialité érotique nippone qui consiste à attacher des personnes avec art et raffinement.
Cette technique remonte très loin dans les siècles passés. [...]
Pendant la période Edo (1603-1869), le Hojōjutsu, signifiant littéralement "l'art d'attacher avec de la corde", était considéré comme un art martial, dont les règles étaient :
- ne pas permettre au prisonnier de se glisser hors de ses liens,
- ne pas causer de séquelles physiques ou mentales,
- ne pas divulguer les techniques utilisées,
- faire en sorte que le résultat soit agréable à regarder.
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Auto-suspension inversée
(avec trois photos explicatives et une pour montrer le résultat final)
Pour réaliser une auto-suspension, il suffit de préparer la même base qu'au chapitre précédent. C'est le modèle qui montera son pied attaché tout en donnant une impulsion à son corps pour basculer vers l'arrière.
ATTENTION :
Ne jamais réaliser ce type de suspension sans la présence de quelqu'un en permanence pour surveiller qu'il n'y ait aucun souci. Le risque étant principalement que la corde qui maintient le pied se chevauche avec une autre et empêche ainsi de redescendre facilement. Une solution consiste à utiliser un mouqueton pour chaque passage de corede, mais nécessite quand même la surveillance de quelqu'un par sécurité.
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Improvisation au sol
(avec quatre photos explicatives)
Démarrer au-dessus de la poitrine et venir faire un noeud coulant dans le dos.
Faire un deuxième tour au-dessus, puis un en dessous, toujours en appliquant le principe des tensions/contre-tensions.
Remonter la corde vers le cou pour la passer sur le devant.
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Les attaches de base : les poignets
(avec quatre photos explicatives)
Démarrer en faisant deux tours sur les poignets, les cordes parallèlles entre elles. A l'aide de l'index, maintenir un espace entre les poignets et les cordes.
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