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EAN : 9782021029543
135 pages
Seuil (10/03/2011)
4/5   8 notes
Résumé :


On n'a pas besoin de métaphysique, et encore moins de sa version populaire, la religion. Il suffit d'une bonne morale pour savoir quoi faire, d'un droit et d'une politique efficaces pour la faire respecter."

Cela a pu être vrai, et cela reste vrai là où il s'agit de fournir des règles pour que les hommes vivent en paix les uns avec les autres. Mais aujourd'hui, l'homme a réalisé le projet moderne et pris son destin en main. Il peut dé... >Voir plus
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critiques presse (1)
Lexpress
20 juillet 2011
Brague suggère que, si le XIXe siècle a été celui du Vrai et le XXe siècle celui du Bien, notre siècle pourrait bien être dominé par le troisième transcendantal majeur : celui de l'Etre.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La capacité que l'homme possède de se sacrifier montre qu'il est capable de faire passer le Bien avant l'Être. Le sacrifice dont il est question ici est tout autre chose que le suicide. Celui-ci supprime l'être faute de voir qu'il ouvre sur le Bien. Ici, il s'agit au contraire de comprendre qu'il y a un Bien qui nous est accessible au-delà de la simple existence.
Ce bien, nous pouvons le vouloir ; voire c'est dans et par la volonté qu'il devient accessible. Ce rapport au Bien qui s'établit dans la volonté est la foi. On peut peut-être transposer ce qui vient d'être dit du sacrifice à ce « sacrifice de l'intellect » qu'est la foi. Avant qu'on ne se récrie, rappelons d'abord, contre un contresens fréquent, que l'expression doit s'entendre comme un génitif subjectif traduisant l'expression paulinienne de logikè latreia : l'intellect est le sacrificateur, non la victime ; il doit offrir un sacrifice et surtout pas se nier soi-même en s'abîmant dans la sottise.
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La vérité n'aurait d'autre lieu que la science, conçue sur le modèle de la physique classique. En conséquence, le terme de « métaphysique » devient dans la rhétorique néopositiviste, au même titre que « mysticisme », « mauvaise poésie » et quelques autres gentillesses, une des poubelles chargées d'accueillir tout énoncé non scientifique. La métaphysique est d'ailleurs rejetée en même temps que tout énoncé normatif, moral ou esthétique. Elle ne décrit nullement la réalité, mais exprime un sentiment de la vie. De façon intéressante, Carnap ne nie pas la légitimité de ce besoin d'expression. C'est ainsi qu'il met au crédit de Nietzsche que lui, au moins, n'ait pas cherché à exprimer sa métaphysique autrement que dans un style poétique. […] Ce scientisme n'est plus guère répandu chez les chercheurs de pointe. En revanche, il reste fréquent chez les vulgarisateurs et dans l'opinion publique.
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À la suite de la réduction de l'être à l'existence brute, le désir de l'être prend un aspect nouveau. Il était désir de l'Être comme convertible avec le Bien ; il devient simple désir de persévérer dans une existence devenue moralement neutre. Parallèlement, et peut-être non sans quelque rapport souterrain, la physique moderne, au moins depuis Galilée, change sa façon de comprendre le mouvement. Pour Aristote, il était une façon pour les éléments de faire force vers leur lieu naturel, où il atteignent la forme parfaite de ce qu'ils sont. La physique d'après Galilée suppose les corps lancés dans un déplacement qui se perpétue indéfiniment, sous le simple effet de l'inertie.
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La vérité est la lumière que nous braquons sur les choses que nous désirons connaître, et qui nous en assure la maîtrise ; mais elle est aussi ce qui fait retour sur nous et tire au clair tous les sales petits secrets que nous préférerions laisser dans l'ombre. Alors que nous convoitons la première, nous fuyons la seconde. Or si nous aimions vraiment la vérité en tant que telle, nous devrions vouloir aussi qu'elle fasse toute la lumière sur nous.
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Nietzsche lui-même propose une définition du nihilisme. Celui-ci provient du refus radical de la valeur, du sens, de tout ce qui fait que quelque chose est souhaitable. Il consiste en ce que les plus hautes valeurs se dévaluent. Il a pour accomplissement ultime la conviction que l'existence est intenable, jointe à l'intuition selon laquelle nous n'avons aucun droit à poser un au-delà des choses qui pourrait les racheter.
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Vidéo de Rémi Brague
Les religions sont à l'origine des conflits ? Mènent-elles à la violence, ou bien pacifient-elles les rapports humains ? Font-elles plus de bien que de mal ?
Ce débat oppose Pierre Conesa agrégé d'histoire, ancien administrateur civil au ministère de la Défense, auteur de nombreux essais sur les fondamentalismes religieux, et Rémi Brague philosophe et historien de la philosophie, membre de l'Institut de France.
Les toiles qui servent de décor à cet échange font partie de l'exposition Stat Crux du peintre François-Xavier de Boissoudy.
Chapitrage 0:00 : Introduction 1:56 : Les radicalismes religieux 11:50 : La violence dans les textes sacrés 27:17 : Articulation du politique et du religieux 40:50 : Idéologie VS radicalisation 57:52 : Religions, vecteurs de pacification
+ Lire la suite
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