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3,64

sur 174 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Brillante série policière/historique dont le héros est Oscar Wilde.
G. Brandreth connait sur le bout des doigts la vie et l'oeuvre d'Oscar Wilde. Cela se voit, et en plus, l'écriture est belle et savoureuse. Les différents opus composant cette série peuvent être lus indépendamment les uns des autres.
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Mais quelle lecture pénible ! Selon le mot d'ordre à la « bienveillance », actuellement très à la mode, je ne vais pas lancer des tomates sur ce livre, je vais plutôt préférer dire qu'il ne m'a pas convenu… mais c'est au point que, si je ne m'étais pas engagée à le lire dans le cadre d'un challenge en équipe, je l'aurais abandonné après quelques pages seulement ! Pire : dans mon enthousiasme pour ledit challenge, j'avais carrément acheté les trois premiers tomes de cette série – heureusement à prix modique et en occasion, ces livres n'étant pas disponibles en format Kindle, mais je n'ose imaginer comme j'aurais râlé si je les avais payés au prix plein dans une autre édition qu'en poche ! J'ai commencé par le n° 2 pour les besoins dudit challenge, je n'ai à aucun moment été gênée par le fait d'avoir manqué le premier tome (ou alors sans m'en apercevoir), reconnaissons au moins ce mérite. Mais pour le reste…

D'abord, ce livre est prétendument un Policier… mais l'enquête policière n'est qu'un vague prétexte qui se dilue dans une toute autre histoire : une tranche de vie, véritable mini-biographie d'Oscar Wilde. C'est sans doute intéressant… mais quand je choisis de lire un polar, c'est pour lire un polar, pas une biographie déguisée, dans laquelle l'enquête se noie à peu près complètement. J'ai lu certains commentaires disant que la résolution est évidente ; moi je l'ai trouvée alambiquée, mais de toute façon sans aucun intérêt – oui, vraiment : un prétexte alléchant pour écrire tout autre chose, et cette autre chose ne m'a absolument pas séduite !

Pour tout dire, à la base, je ne suis pas fan de l'époque victorienne… Certains la vantent, la louent, comme une époque extraordinaire : vraiment ? Les hommes plus ou moins fortunés passent leur temps de bar en restaurant, cigarette ou cigare au bec, à goûter les meilleurs vins tout en discutant de qui est gentleman ou pas, tandis qu'ils méprisent « le peuple » (et les personnes de couleur) avec une telle condescendance que ça en est indécent. Les femmes sont présentées comme de pauvres petites choses, jolies à 20 ans, corsetées avec tous les désagréments (et risques !) que cela suppose, puis laides et grosses passé leurs grossesses – et si c'est vrai (j'en suis un exemple vivant), c'est particulièrement malséant dans la bouche d'un dandy décrit lui-même comme mou et obèse ! Elles ont droit à leurs premiers magazines féminins… dont les rédacteurs en chef sont des hommes ! L'homosexualité est un crime, punissable de plusieurs années de travaux forcés ! Dois-je continuer ?...

Soyons juste : on peut reconnaître au moins un atout à ce livre, pour qui aime cette époque (et qui me trouvera sans doute bien des arguments pour la défendre ;) ) : l'ambiance propre à l'entourage d'Oscar Wilde est sans aucun doute bien rendue. Tous les éléments y sont, quoi qu'on en pense, entre les moyens de transport tels que cabs ou fiacres, les pièces de théâtre qui avaient alors du succès (ou pas), quelques inventions intéressantes (comme les serrures de toilettes publiques que l'on peut ouvrir avec une pièce d'un penny, ou la mise en place de règles pour la boxe !), et j'en passe. le tout a un ton définitivement désuet, résolument voulu. le personnage principal peut être vu comme adorable par ceux qui l'apprécient, mais profondément arrogant et agaçant pour les autres – dont moi. Je n'ai jamais lu que des extraits de ce qui est considéré comme son oeuvre majeure, et jamais par choix : c'est lors de mes études en traduction que j'ai eu l'un ou l'autre cours sur le sujet, et sur les différentes traductions (en français) dont ladite oeuvre a déjà fait l'objet. Rien de tout cela ne m'a jamais convaincue… mais bon, c'est ainsi : je ne suis pas lectrice de « classiques » quels qu'ils soient, et si je me risque parfois à en lire l'un ou l'autre pour ma culture, ce n'est jamais avec grand enthousiasme, et Dorian Gray me tente encore moins que bien d'autres romans d'avant la fin du XXe siècle !

Cela dit, bien au-delà d'une certaine ambiance qu'elle parvient à créer, ce genre d'écriture qui prétend « faire d'époque » présente un problème majeur. Ainsi, tout en retraçant une biographie en lieu et place de l'enquête espérée, l'auteur use et abuse d'un style ampoulé et désagréable. Dès les premières pages, j'ai spontanément pensé à ce bon vieil adage que les anciens de mon village répétaient autrefois quand l'un ou l'autre de la bande de jeunes dont je faisais partie voulait, sans le savoir, faire part de ses maigres connaissances avec cet air supérieur que seule l'adolescence pardonne : « La culture, c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale. » Bon, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, en l'occurrence : je ne porte ici aucun jugement sur la culture de Gyles Brandreth, il est clairement passionné par Oscar Wilde et tout ce qu'il raconte sur cet auteur irlandais devenu personnage, ainsi que sur ses fréquentations bien réelles qui trouvent aussi leur place dans ce livre (dont le très insipide narrateur, Robert Sherard), repose sur des faits avérés et vérifiables.
Mais alors, qu'est-ce qu'il étale !... On en a jusqu'à l'indigestion, de cette confiture victorienne, et ça n'en finit pas, et ça dégouline à coups de citations de divers auteurs qu'Oscar Wilde semblait apprécier (dont beaucoup de Shakespeare) – ou pas, renvoyant à autant de notes de bas de page qu'on ne compte plus, sans parler des nombreux italiques « en français dans le texte ». C'est lassant, c'est répétitif et sans surprise, c'est interminable !

Non, décidément, rien ne m'a vraiment plu dans ce livre et, si je ne lui donne pas une note désastreuse, c'est parce que je crois malgré tout que ça peut plaire à d'autres, qui seraient plus sensibles à l'époque mise en scène, plus familiers de (et séduits par) le personnage principal, ou moins regardants face à la quasi-absence de réelle intrigue policière.
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Si vous êtes des inconditionnels de Sherlock Holmes, ce livre ne peut que vous séduire, l'ambiance Londonienne du 19ème y est parfaitement reconstituée, l'intigue toujours intéressante, mais j'ai été un peu déçu car moins ténébreuse et surprenante que le précédent livre : Meurtre aux Chandelles" du même auteur.
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Il est des lectures qui se savourent, dont on se délecte… C'est le cas de ce livre.

C'est un régal de côtoyer Oscar Wilde, mis en scène par Gilles Brandeth, spécialiste de l'auteur irlandais.

Avec ses répliques acidulées, son sens de la démesure, Oscar Wilde agace comme il fascine. On plonge dans l'Angleterre victorienne avec ses dandys, ses fiacres et son amour de la culture.

On rencontre les grands de cette époque : Arthur Conan Doyle, grand ami d'Oscar et père de Sherlock Holmes, Bosie (l'amant d'Oscar Wilde par qui le procès est arrivé) , John Irving, grand comédien de l'époque…

A la lecture de ce livre, on apprend une multitude de choses : sur Oscar, sur le mode de vie anglais du 19e siècle, sur le droit des femmes encore emprisonnées par leurs crinolines… Les personnages sont tous haut en couleur, uniques, dépeints si précisement qu'on pourrait les reconnaître dans la rue… L'intrigue en elle-même est sympatique : une enquête menée par Oscar pour découvrir l'auteur de meurtres qui le touchent de près…

Bref, UN REGAL !!

Ce livre m'a donné envie d'appronfondir l'oeuvre d'Oscar. j'ai lu comme beaucoup de monde le Portrait de Dorian Gray. Je vais me lancer dans sa pièce « The Importance of Being Earnest », in english please !
Lien : https://brontedivine.com/200..
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Le lecteur suit le récit à travers les yeux et les oreilles de Robert Sherard, un ami d'Oscar Wilde qui fut également son biographe. L'intrigue de base est assez plaisante, j'aime beaucoup l'idée de suivre un personnage réel, façon détective. D'Oscar Wilde je ne connais pas grand chose à part le portrait de Dorian Grey, sa statue à Dublin (en couleur !) et sa réputation sulfureuse. J'ai donc découvert pas mal de chose, qu'il était marié et père de deux enfants, qu'il avait des goûts vestimentaires particuliers pour l'époque, qu'il maitrise ses théories sur l'esthétisme et qu'il voue un "culte au beau" et qu'il s'y connait pas mal en littérature et sur Socrate. Bref, très certainement moultes choses que ceux qui connaissent l'écrivain et la personne savaient déjà. Autant moi, j'ai appris pas mal de choses, autant du coup, d'autres y verront, et non à tord, une quasi biographie de l'auteur. Pour preuve : au cours de ma lecture, je suis allée sur Wikipédia (qui n'est pas infaillible mais ça aide) et j'y ai retrouvé les mêmes anecdotes que dans ma lecture. C'est donc comme si l'auteur avait voulu TOUT mettre. Pourquoi pas mais c'est prendre le risque d'ennuyer légèrement (beaucoup ?) le lecteur. Pour moi c'est plutôt bien passé, mais je préfère prévenir :p

J'ai bien aimé la présence dans les amis d'Oscar d'autres personnes célèbres : Arthur Conan Doyle et Bram Stocker. Les références à leur oeuvres respectives et les clins d'oeil m'ont beaucoup amusés, je suis assez bon public pour ce genre de chose ^^ Et puis l'époque, Londres fin 19ème, j'adore !!!! On a pas mal de détails de la vie mondaine à cette époque, c'est vraiment un côté que j'ai apprécié.

Ensuite, ce qui rend mon avis mitigé c'est que l'intrigue bien qu'on nous la montre embrouillée et que volontairement l'enquête traine en longueur, il y a beaucoup de choses que l'on voit venir finalement, ce n'est pas tant le "qui" mais plutôt le "pourquoi" qui sera intéressant dans l'enquête. Au final, ce n'est pas l'intrigue "policière" qui est mise en avant, mais bien Oscar Wilde, sa façon d'être, sa manière de prendre les choses, son sens de la déduction. Il est arrogant, souvent plus antipathique que sympathique, il est très spécial dans sa manière d'apparaitre en société, on comprend aisément pourquoi certains le détestent. J'ai quand même du mal à m'imaginer comment il pouvait être réellement. J'ai eu l'impression que certains traits étaient très forcés. Peut-être pas, comment être sur, Gyles Brandreth se dit "spécialiste" et est même relu par un des héritiers d'Oscar Wilde, en tout cas, c'est quand-même plutôt un éloge à Oscar que tout le monde envie, aime, rare sont ceux qui le détestent même s'il y en a, qu'un point de vue plus neutre. Un point qui m'a fatiguée, c'est que quand on est pas en pâmoison devant Oscar Wilde, c'est devant sa femme, dont tous les hommes s'éprennent. A défaut d'être avec le mari peut-être ;)

Je n'ai pas trop aimé la façon dont les relations entre les personnages sont abordées, j'ai eu du mal avec certaines choses (mais là ça tient plus de mes sensibilités). Cette manière de laisser sa femme passer ses journées avec d'autres hommes, histoire qu'elle est de la compagnie et puis, elle qui ne voit pas comment Oscar la considère… Bref, ce n'était pas ma tasse de thé.

Je ne sais pas finalement si j'ai aimé Oscar ou si j'ai détesté Wilde… Bizarre. Il est tantôt extravagant, amical, chaleureux, et tantôt cynique, taciturne et arrogant. Difficile de l'aimer ou de le détester complètement. Il a des côtés attachants et d'autres horripilants. Par contre, je sais qu'il y a des personnages que je n'ai pas supporté, à commencer par Robert Sherard, le narrateur. Sa vie est assommante, pas étonnant qu'il passe son temps à chercher la compagnie des Wilde. Les passages où il parle de lui m'ont fatiguée et très peu intéressée. J'aurai préféré un autre point de vue narratif, je pense. D'autres personnages, je vous laisse découvrir lesquels sont forts antipathiques. C'est très bien fait, on a vraiment envie de les étriper, secouer, baffer, au choix.

L'écriture n'a rien d'extraordinaire mais ça se laisse lire et ça se lit d'ailleurs plutôt bien, fluide, chapitres pas trop longs, pas trop courts. Des variations de rythme. Dommage qu'il y ait les passages de Sherard où on s'ennuie (parce que savoir que ce jour là, il faisait beau ou pluvieux, faut reconnaitre que c'est vachement essentiel…).

Dans l'ensemble, j'ai aimé l'idée de faire d'un auteur un "Grand Détective", cette collection de 10/18 est vraiment sympa, le livre se lit bien, on apprend des choses sur Oscar Wilde, c'est intéressant pour le peu qu'on le connaisse mal. C'est sur ce n'est pas de la grande littérature mais ça diverti. Pour moi, le roman a des défauts et j'ai eu du mal à certains moments. Je ne sais pas si je retenterai une aventure d'Oscar, peut-être si ce n'est pas Robert Sherard le narrateur, pour voir si c'est le style de l'auteur que je n'ai pas aimé ou vraiment la narration par ce personnage.
Lien : http://lesdecouvertesdedawn...
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On retrouve avec plaisir la famille Wilde, cette fois plus présente il m'a semblé. Vivian et Cyril, les deux fils De Wilde, ne sont plus des personnages fictifs mais parlent et sont des acteurs à part entière de certaines scène. le personnage de Constance, l'épouse d'Oscar, gagne également en épaisseur à mon avis puisqu'elle passe du rôle d'épouse à celui de militante, aspect de sa personne qui ne m'avait pas frappé dans le volume précédant. En revanche, côté famille, on ne pourra pas échapper à la fuite d'Oscar Wilde de son domicile et de son attrait de plus en plus flagrant pour les hommes. Son personnage le dit lui même : il n'aime plus Constance, elle apparaît plus comme sa meilleure amie que comme son épouse.

Côté entourage, c'est avec plaisir qu'on retrouve également Arthur Conan Doyle et que l'on découvre ses réflexions concernant la mort probable qu'il souhaite donner à son personnage central, Sherlock Holmes. Que ce soit au sujet de cet auteur, ou au sujet de Walter Sickert, Robert Sherard ou encore Bram Stocker, on ne peut que noter les références aux faits réels dont nous abreuve Brandreth : Conan Doyle tua effectivement Holmes en 1893... avant de le rescussiter quelques années plus tard. de même, au début du roman, il est fait référence aux soupçons qui ont pesé, et pèsent encore pour certains, sur le peintre Walter Sickert qui a été accusé d'être le fameux Jack l'Eventreur. Quant à Bram Stocker, on devine que Dracula n'est pas loin dans sa tête... Bref, autant de références historiques et culturelles qui ne peuvent que rendrent encore plus réelle cette histoire.

Ceci dit, une fois dégagée de ces références au demeurant fort sympathique, soyons clair : l'enquête ne casse pas quatre pattes à un canard. le coupable est facilement identifiable dès les 2/3 du roman découverts, et à l'inverse, des choses plus énigmatiques auraient pu être introduites...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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