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C'est en adoptant puis en perfectionnant une lunette venue de Hollande que Galilée peut démontrer l'incohérence du système aristotélicien qui prétend que l'univers est fixe et organisé autour de la Terre. Ses observations au télescope lui permettent de reconnaître le mouvement des lunes de Jupiter.
Mais Galilée ne veut pas finir comme Giordano Bruno et il décide d'abjurer ses thèses parues son Dialogue sur les deux grands systèmes du monde. Au grand dam de ses disciples.
Dans cette pièce écrite en 1938-1939 dans son exil au Danemark, Brecht évoque le combat entre la science et la foi, entre le rationalisme et l'obscurantisme. La thèse de Copernic remet en question l'autorité du trône De Saint-Pierre sur ses ouailles en faisant de la Terre un satellite du Soleil.
L'auteur fait intervenir une quarantaine de personnages dans une quinzaine de tableaux. Difficile de ne pas voir dans cette pièce derrière la férule du Saint-Siège le Ministère de la propagande du IIIe Reich qui brûlait les livres qui ne recevaient pas son imprimatur. Une pièce qui s'apprécie davantage pour la controverse qu'elle expose que pour l'attrait des personnages.
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Italie, début du XVIIe siècle, le physicien et astronome Galilée affirme que c'est la Terre qui tourne autour du soleil, et non l'inverse, déchaînant ainsi les foudres des autorités religieuses et d'une partie de la communauté scientifique.
En 15 tableaux, cette pièce de théâtre retrace plusieurs épisodes de la vie du savant et son combat pour le triomphe de la vérité scientifique et de la rationalité contre le pouvoir théocratique. Mêlant intelligemment poésie, philosophie et éléments biographiques, Brecht parvient à restituer l'atmosphère intellectuelle et politique de l'époque et la difficulté à faire évoluer les mentalités.

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Bertolt Brecht nous propose, avec sa Vie de Galilée, à la fois une espèce de portrait, une volonté partielle de biographie du savant pisan, et une interprétation personnelle, une valeur symbolique, un genre de parabole à visée édificatrice — autant que mise en garde — de ce qu'est et de ce que devrait toujours être la science, selon l'auteur.

On voit, dès la présentation du projet littéraire et/ou dramatique, que c'est une chimère, que c'est un brin bâtard tout ça, qu'on navigue entre deux eaux, qu'on est un peu dans plusieurs choses sans être vraiment dans aucune et c'est un peu dommage d'après moi.

Pour que la pièce se maintienne dans des dimensions acceptables, Bertolt Brecht fait le choix d'un nombre limité de tableaux. Bon, certes, c'est réducteur, mais cela peut se comprendre. Ainsi se fixe-t-il beaucoup, énormément même, sur les travaux astronomiques de Galilée, qui, pour être demeurés les plus célèbres, n'en sont pas moins qu'une petite partie de son activité scientifique. Mais bon, passons.

Indubitablement, la pièce pose des questions intéressantes, philosophiquement parlant, sur le rôle des sciences pour la société, sur le rapport que science et pouvoir entretiennent, sur les faiblesses du scientifique, pauvre par nature car non productif (sauf dans le cas où la découverte scientifique permet des retombées économiques immédiates) et donc constamment obligé de faire allégeance aux détenteurs de capital susceptibles de financer ses recherches, c'est-à-dire, très souvent les dirigeants politiques, jamais très éloignés des bourses bien pleines.

Indubitablement, le personnage de Galilée est intéressant et Brecht s'ingénie à le rendre complexe, multifacial, trouble, etc. Aussi multifacial, peut-être que les autres personnages m'apparaissent monolithiques. On sent bien que l'auteur souhaite absolument qu'on comprenne quelque chose à travers sa pièce, quelque chose qui dépasse sa pièce, quelque chose qui est éminemment dans l'air du temps et qui l'est encore aujourd'hui.

Mais je crois qu'il y a là un véritable anachronisme général — comme à plusieurs endroit de la pièce, par exemple quand il fait dire à Galilée des mesure en millimètres cubes, mais peu importe à la limite — : porter un jugement sur les agissement d'époque de Galilée avec un regard et des expériences de maintenant.

C'est quoi l'essence du théâtre, du drame ? Soit la modification d'un personnage (comme Une Maison de poupée d'Ibsen reste un exemple phare), or, ici, dès le départ Galilée est convaincu de ses convictions, donc ce n'est pas là que ça se joue. Soit un conflit : ici, c'est le conflit porté par Andrea Sarti, l'ancien élève de Galilée, convaincu qu'il ne reviendra pas sur sa parole, même sous la torture, et qui est cruellement déçu en constatant que son modèle plie lamentablement et se dédit publiquement.

Là, je pense que Brecht rate un petit peu quelque chose car son théâtre devient trop manichéen. Les bons incorruptibles d'un côté, désireux de science et de bienfaits universels à l'usage de tous, les vilains corruptibles de l'autre, prêts à toutes les compromissions pour de l'argent ou des bénéfices personnels, quitte à ce que leur science soit utilisée à mauvais escient contre une majorité de la population.

Quand on sait les conditions de régime qui sévissaient à l'époque de l'écriture de la pièce en Allemagne, on comprend, on applaudit presque Bertolt Brecht. Mais est-ce ça la fonction et la force du théâtre ? le triomphe du théâtre, c'est le triomphe des personnages, or, ici les personnages secondaires sont assez insipides et du personnage principal on n'a pas les déchirements.

À aucun moment on n'est vraiment dans la tête de Galilée aux moments cruciaux, au moment des choix cornéliens qu'il a été amené à faire. Peut-être justement parce que l'auteur juge un peu trop son personnage au lieu de chercher à le comprendre. Dans l'ensemble, ce Galilée n'est pas très attachant — aucun personnage d'ailleurs dans cette pièce — et si l'auteur s'était plus donné la peine de comprendre et de justifier Galilée, elle aurait forcément perdu en valeur d'édification face aux événements contemporains qu'il entendait dénoncer.

Bref, quelle est la fonction du théâtre ? Quel est le rôle que l'auteur doit donner à ses convictions personnelles par rapport aux personnages eux-mêmes ? En ce qui me concerne, à chaque fois que je vois un auteur qui souhaite à toute force me dire ce que je dois penser, je trouve qu'il y a malfaçon dans l'oeuvre. Une pièce, quand elle est vraiment réussie ne doit rien retirer à ses personnages.

Si je cherche une pièce traitant de la science et du mésusage de la science, je pense à Pygmalion de Shaw et je la trouve supérieure. Pourquoi ? Parce qu'à aucun moment son auteur ne cherche à faire passer ses convictions avant ses personnages. Si je cherche une pièce dont l'analogie historique est parfaite par rapport à ce que l'auteur cherche à dénoncer, je pense à Montserrat de Roblès et là encore je la trouve supérieure car elle touche à l'universel, elle n'est pas compréhensible et forte uniquement en regard de son contexte d'écriture.

Certes, ici la pièce de Bertolt Brecht possède des qualités nombreuses mais elle n'est pas aussi bien sentie, à mon sens, que, par exemple, l'analogie magistrale entre le régime d'Hitler et les groupes mafieux de Chicago dans La Résistible ascension d'Arturo Ui. Je la trouve beaucoup moins plaisante que Maître Puntila et son valet Maati car l'auteur y laisse moins les personnages exprimer tout leur potentiel scénique. Donc, en résumé, pas mal mais pas top, surtout quand on connaît le talent par ailleurs de Bertolt Brecht, mais, bien entendu, une fois encore, ça n'est que mon avis, c'est-à-dire pas grand-chose.
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Galilée est un humaniste qui croit en l'homme et sa raison. Il cherche la vérité et veut la partager avec le plus grand nombre. Cependant cette vérité représente un danger pour les hautes instances sacerdotales qui veillent jalousement sur le modèle géocentrique de Ptolémée, compatible avec les saintes écritures.
Brecht nous présente un Galilée frondeur, qui défend avec conviction les vertus de l'esprit scientifique. Sa témérité n'aura pas facilement raison du dogme catholique et c'est le plus vieux combat de l'humanité qui s'engage dans cette pièce : la raison humaine contre l'obscurantisme religieux.
Combat perpétuel des libres penseurs qui doutent des fondements des vieilles civilisations.
L'occasion de comprendre ce qu'est un changement de paradigme et d'assister à un bouleversement dans l'histoire de la pensée humaine.
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Dans les tristes jours que nous vivons ,où des sectes religieuses délirantes et obscurantistes gagnent du terrain et même accèdent au pouvoir, où les vérités scientifiques sont rejetées et niées par des foules endoctrinées par des ignares ,il n'est pas inutile de relire ce magnifique plaidoyer en faveur du rationalisme et de l'esprit scientifique.
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Galilée est un scientifique italien du 17ème siècle connu pour avoir défendu l'approche modélisatrice copernicienne de l'Univers à savoir que la terre tourne autour du soleil et non l'inverse. Je ne suis pas une spécialiste mais je crois que même si la théorie défendue est plus complexe elle peut se résumer ainsi.
J'ai lu "La vie de Galilée" de Bertold Brecht après avoir vu cette pièce à la comédie française dans une mise en scène d'Eric Ruf. Je trouve pourtant que le retour à l'écrit s'impose pour bien comprendre les intentions de l'auteur et appréhender tous les personnages.
La pièce retrace la vie de Galilée, professeur de mathématiques qui fait des recherches en astronomie.
Bon vivant et esprit libre, il cherche à améliorer ses revenus sans avoir recours au mécénat. Il va y arriver en proposant une lunette astronomique dont l'idée vient de Hollande. Sa filouterie lui ouvrira les portes de la cour de Florence où il espère faire partager ses nouvelles théories : la lune n'a pas de lumière propre, elle est éclairée par le soleil comme la terre. Mais l'Inquisition juge ces idées dangereuses et sous la menace de tortures, elle va faire taire le scientifique.
Alors que ses disciples lui reprochent d'avoir renié ses idées, l'un des leurs, Andréa, va récupérer certains travaux que Galilée à caché. Pour autant Galilée lui confirme qu'il ne veut pas mourir pour défendre ses théories. Il préfère vivre et bien manger.
Il y a quelques choses de terrible dans cet aveu qui montre pourtant que les grands génies sont aussi des êtres humains.



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La première version de la pièce date de 1938-39. Brecht l'a écrite au Danemark, après avoir fuit l'Allemagne nazie. Il la reprendra dans les années 40 aux USA, en vue d'une création américaine. Mais il y a eu entre temps Hiroshima, et Brecht modifie le contenu de sa pièce en fonction des questionnements sur le rôle de la science que pose cette actualité. Elle connaîtra la scène en 1947, mise en scène par Joseph Losey, avec dans le rôle principal Charles Laughton, qui s'est beaucoup impliqué dans cette création. La pièce sera encore réécrite en Allemagne de l'Est, après que Brecht ait été chassé des USA par le maccharthysme ; la dernière version date de 1956. La mort de Brecht, pendant les répétions de l'oeuvre met fin définitivement à la réécriture de la pièce.

L'oeuvre en 15 tableaux, qui résument une trentaines d'années de la vie de son héros, dans plusieurs villes italiennes, comportant une quarantaine de personnages, est d'ampleur, et nécessite presque quatre heures de représentation, ce qui fait qu'elle est rarement montée et n'échappe pas à quelques coupures lorsqu'elle est jouée ; comme dans la mise en scène d'Eric Ruf actuellement à la Comédie Française.

Nous commençons à suivre Galilée lorsqu'il est professeur de mathématiques à Padoue, et qu'il s'approprie et perfectionne l'usage de la lunette, qui lui permettra en faisant des observations du ciel de plus près, de rassembler des données qui confirment le système de Copernic, et qui permettent une représentation du ciel, des astres et de leurs mouvements plus juste, et qui mettent à mal toute l'astronomie officielle héritée de Ptolémée. Et incidemment qui remettent en cause la doctrine de l'Église et la Bible elle-même, ce qui ne peut que provoquer une réaction de l'institution au combien puissante. La vie du savant sera dès lors rythmée par la lutte pour convaincre du bien fondé de ses théories, et tout simplement pour le droit à les exprimer. Les preuves matérielles qu'il rassemble ne sont pas forcément un argument suffisant : une vérité officielle, sur laquelle repose l'équilibre du pouvoir de la société risque d'être balayée par ses démonstrations, qui sont donc interdites. En même temps, les conséquences pratiques de ses découvertes se révèlent d'une grande utilité, voire incontournables, en particulier les cartes du ciel permettent des voyages plus sûrs, il devient donc impossible de tout interdire. Une lutte s'engage entre un pouvoir en place et un individu : inégal, forcément, et où l'individu n'a le choix qu'entre disparaître ou se soumettre, au mieux de ruser pour tenter d'arracher un peu de liberté souterraine.

La pièce est relativement linéaire : nous suivons les moments clés des découvertes de Galilée et de sa confrontation avec la puissance ecclésiastique. Plus que les événements en eux-mêmes, la pièce présente plutôt la résonance sur les individus, sur leurs choix, leur vision du monde, l'amorce d'une réflexion. Les thématiques abordées sont multiples et complexes : le rapport entre la science et au-delà entre le savoir et le pouvoir, la domination idéologique d'une société par une vision du monde érigée comme la seule possible en dépit des faits, le rôle de la science et ses dangers. La pièce est loin d'être univoque : la possibilité de remplacer la religion par une autre forme d'idéologie aussi pernicieuse pour les individus est évoquée, cela pourrait être une vision scientiste, mais aussi économique, comme le suggèrent certains dialogues. Au-delà des observations, d'un savoir, qui peuvent sembler incontestables (jusqu'au moment où ils seront contredits par d'autres faits inaccessibles jusque là ) la question à se poser est quel est l'usage qu'on en fait, et comment faire que certains ne se les approprient pas pour dominer les autres ; que cela soit un bien commun, au service de tous. La raison est-elle suffisante ? L'homme est-il un être de raison ? La pièce soulève sans doute plus de questions qu'elle ne donne de réponses. A chacun d'essayer de continuer la réflexion.

Une oeuvre puissante et riche.
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Savoureux premier contact avec Bertolt Brecht.

L'auteur déploie sur scène la vie du célèbre savant du 17ème siècle, Galileo Galilei, avec une petite idée derrière la tête. Il s'agit d'alerter le public sur le fait qu'il existe souvent des conséquences socio-politiques aux découvertes scientifiques qui apriori « se contentent » d'accroitre notre compréhension de l'univers. Ainsi, la Vie de Galilée a été écrite durant l'exil au Danemark de Brecht, après avoir lu dans les journaux l'annonce de la fission de l'uranium par le physicien Otto Hahn et ses collaborateurs. Un tel potentiel entre les mains du régime hitlérien ne pouvait que faire réagir le dramaturge.
Mais si volonté de faire réfléchir le spectateur il y a, elle est judicieusement incorporée dans une pièce vivante et passionnante qui balaie l'ensemble de la carrière du savant italien.

La période vénitienne insiste sur les idées coperniciennes qui visiblement fascinent Galilée. L'auteur tente de les faire comprendre au jeune Andrea – et aussi aux spectateurs – par certaines scènes amusantes, comme celle où Galilée déplace Andrea sur sa chaise autour d'un trépied représentant le soleil afin de lui faire sentir la relativité du mouvement.
Puis c'est la période florentine, bouleversée par des scènes éprouvantes de présence de la peste. Galilée tourne vers le ciel une lunette optique et découvre les montagnes de la lune, les phases de Vénus et les satellites de Jupiter. Autant d'éléments qui devraient foudroyer le modèle cosmique de Ptolémée, mais qui sont loin de convaincre les savants florentins pour lesquels une observation qui contredit le texte de la Bible ne peut qu'être fausse, voire imposée par Satan. Sans parler des réactions de moquerie des moines et des prélats.

Galilée passe par diverses phases. Il suit les conseils (injonctions ?) de l'Église qui souhaite le voir s'éloigner des sujets cosmologiques, puis il cède à sa curiosité, ne peut plus supporter que la Vérité soit ainsi étouffée, décide d'écrire un livre en langue vulgaire afin que chacun sache. Les conséquences sont telles que les avaient envisagées le haut clergé : le peuple réagit en extrapolant les découvertes. Si la Terre bénie par Dieu n'est plus qu'un astre parmi d'autres qui tourne autour du soleil, cela ne signifie-t-il pas que le noble et le prêtre ne sont que des hommes parmi d'autres qui n'ont aucune raison de se trouver au centre de l'univers humain ? La structure sociale entière peut s'effondrer, l'Église perdre son ascendant.
Le peuple italien a-t-il réellement régi ainsi aux découvertes de Galilée ? Ce tollé a-t-il été une répétition de ce que Darwin provoquera deux siècles plus tard ? Quoi qu'il en soit, ce dernier ne se sent pas responsable. Il a dévoilé une théorie cosmologique élégante et efficace, et cela s'arrête là.
Voilà donc pourquoi l'Inquisition va mettre ses ouvrages à l'index, lancer son procès en hérésie et le pousser à abjurer ses découvertes. Galilée aime la vie confortable et la bonne chaire. Il craint l'idée de la torture. Il cède. L'Église le maintient sous surveillance pour le reste de sa vie.

La fin de la pièce montre Galilée qui accepte finalement la responsabilité des conséquences de sa découverte. Il entre en résistance passive et donne une version de ses « Discours » au jeune Andrea, devenu l'élève tellement déçu de la rétractation de son maître, et qui s'en va en Hollande où les idées ne sont pas emprisonnées. Ainsi le savant qui découvre se doit d'envisager les conséquences non scientifiques positives et néfastes de sa découverte. Il se doit de se considérer responsable de ces conséquences, et décider si le jeu en vaut la chandelle. Voilà comment j'interprète le message de Bertolt Brecht.

Un auteur dont je lirai certainement d'autres oeuvres. Peut-être Mère Courage et ses Enfants qui se passe durant la guerre de Trente Ans.
D'ici-là, j'aurai la joie d'aller voir la Vie de Galilée sur scène, à la fin du mois.
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Arf! Pour un étudiant en sciences (à l'époque de la lecture, en 1999!), quelle beauté de lire le Galilée de Brecht !!! Se rendre compte de la révolution qu'a amené ce savant à son époque, et comprendre l'impact que la science a pu avoir au fil de l'histoire... A relire !!
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On connaît le combat de Galilée contre l'Eglise, mais ici, plus largement, cette pièce illustre la lutte politique de la science. Une découverte peut changer le monde et amener à la révolution.
Car Galilée est présenté comme un homme proche du peuple, qui écrit en langue moderne au lieu du latin pour que tout le monde le comprenne. Il est aussi plus à son aise en buvant du lait et en mangeant des olives que dans les cours pontificale ou nobiliaire.
Mais si les astres ne sont plus immobiles, si les croyances immuables sont remises en cause, l'autorité de l'Eglise est menacée, mais aussi l'autorité des nobles. Les scènes où le moine décrit la vie de ses parents paysans est très forte, assez poétique tout en étant puissante politiquement. de même, la scène du carnaval est évocatrice, tout comme le système solaire, la société d'ordres est bouleversée.
De jolies thèses donc, mais je ne sais pas si tous ces discours et ses grandes tirades passent bien mises en scène.
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