Pas très futé le Sisco. C'est ce qu'on se dit en faisant sa connaissance.
Un vieux copain de lycée, du temps des Metaphysicals, contacte Hitch. Il a besoin de son aide pour débarrasser de la cuisine de sa maîtresse, le cadavre du mari poignardé. Ahurissant ! A-t-il contacté la police ? Non. Est-ce lui qui l'a tué ? Doublement non !!! Pourquoi a-t-on tiré dans la gamelle du chat ? Mystère ! Où est passé la femme ? Elle lance des balles de golf dans la piscine.
« Comme son mari, elle était pieds nus, mais contrairement à lui, elle était encore dans le circuit O2-CO2. C'était une blonde canaille avec des cheveux de terrier, masse de boucles compactes dotée d'une vie propre, si dense que l'on devait pouvoir y planquer de petits zinzins et les perdre à tout jamais. »
Jake Weisheit est mort. Hitch repart en faisant le constat et en refusant de faire disparaître le corps. Cela ne serait pas sérieux ! La veuve, encore en état de choc et sous calmants, promet d'appeler la police. Cette idée ne venait pas d'elle, c'est Sisco qui était inspiré.
Un corbillard est une voiture qui ne passe pas inaperçue. le lieutenant Kruk s'invite chez Hitch pour le lui dire. Que faisait-il sur les lieux du crime ? de sérieux soupçons menacent le croque-mort et son ami Sisco. Entre défiance, questions, exaspération et impatience, Kruk se laisse séduire par tante Billie qui lui offre thé et petits biscuits, mais soumet Hitch à une pression inquisitrice. On lui interdit d'effectuer l'enterrement de Weisheit et surtout on lui intime l'ordre de ne pas se mêler de l'enquête.
Lors d'un dîner avec son ex-femme Julia, Hitch raconte les dernières nouvelles et arrive à la conclusion que la veuve est une blonde de quarante ans, froide, calculatrice et… éventuellement… meurtrière.
Ce même soir, il reçoit une intimidation musclée : « T'approche pas de Polly Weisheit ». Ce sbire serait-il envoyé par la veuve non éplorée ?
Quand on connaît bien le croque-mort, on sait que ce genre de chantage l'émoustille. de plus, des soucis s'enchevêtrent. Madame Papadakis décède, son fils Spiro se balade tout nu dans le jardin sous la pluie et massacre une vasque avec un banc (une manière de faire son deuil), une vieille connaissance Madame McNamara est dans la même maison de retraite que Madame Papadakis et a des problèmes, Sisco se retrouve derrière les barreaux et beaucoup de personnes lui demandent : qui a bien pu tuer Jake ?
Péniblement mais sûrement, Hitch essaiera de répondre à la question.
Dernier volet des aventures enquêtrices de notre croque-mort de Baltimore et je suis au regret de laisser un avis mitigé. Triste, parce que j'aime le personnage. Il séduit les femmes avec sa galanterie, sa douceur et sa générosité. Il a gardé son humour croustillant, sa dérision et son obstination. Il est toujours beau, grand, félin, disponible… enfin, jamais trop longtemps… Comment alors résister ? Non, si je suis chagrin, c'est que j'ai la nostalgie des premiers livres. J'ai trouvé une faiblesse dans l'intrigue et de nombreuses longueurs. Déjà, dans le tome précédent, je n'avais pas eu satisfaction et j'avais reporté sur ce dernier volume, toute la foi accumulée dans les trois premiers. A part Hitch, sa tante, le chien Alcatraz, les autres personnages qui font la singularité de cette série sont simplement esquissés. de plus, je n'aime pas trop sa dernière petite amie (et ce n'est pas une jalouse qui parle !).
Alors pour conclure, je vous conseille cette série pour son style drôle, son extravagance, ses scènes vaudevillesques, ses personnages azimutés, farfelus, pour la joie et les sourires qu'elle apporte, pour son héros Hitch au grand coeur. Quant aux intrigues policières, elles sont un sous-chapitre des livres.
J'ai lu cette saga en compagnie de la charmante Manu. Ce fut un plaisir et j'espère que nous trouverons un autre personnage au tempérament de feu pour alimenter nos lectures communes. Etant une inconditionnelle du fringant fossoyeur, je sais qu'elle a été ravie par cette dernière lecture et je vous invite à aller lire son avis…
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Sisco Fontaine avait un problème. IL avait aussi un nom ridicule, mais ce n'était pas le problème en cours. Le problème en cours, c'est que le mari de la femme avec qui couchait Sisco Fontaine gisait sur le carrelage d'une cuisine avec un couteau dans le dos. Le couteau ne bougeait pas ; le mari non plus.
« Comme son mari, elle était pieds nus, mais contrairement à lui, elle était encore dans le circuit O2-CO2. C’était une blonde canaille avec des cheveux de terrier, masse de boucles compactes dotée d’une vie propre, si dense que l’on devait pouvoir y planquer de petits zinzins et les perdre à tout jamais. »