Mortel marathon

Vingt mille coureurs se préparent à s'élancer sur le marathon de Lille. Parmi eux, une invitée de marque, la Ministre des sports, et cinq inconnus que guettent de funestes destins.
Au commissariat central de Lille, le capitaine Arthur Robin assure la permanence. Une permanence qui va être particulièrement agitée.

En tournant la dernière page de ce polar, j'ai pensé aux "Trois mousquetaires" d'Alexandre Dumas, avec le capitaine Robin dans le rôle de D'Artagnan, ses collaborateurs dans le rôle des mousquetaires, et le commissaire divisionnaire Diéval campant une sorte de Richelieu...
Comme l'ouvrage de Dumas, ce roman a du rythme. Si les marathoniens courent au leur, le plus régulier possible, les policiers semblent engagés dans une séance de fractionné trépidante : des moments très intenses séparés par de trop courts temps de récupération.
Lorsque je l'ai rencontré au Festival du livre de Paris, il y a un peu plus d'un mois, l'auteur, ancien policier, m'a assuré qu'il n'y avait aucune erreur dans les procédures décrites. Je veux bien le croire, mais j'ai quand même un petit doute quand une policière ouvre la porte d'un suspect avec des outils de cambrioleurs...
L'écriture est alerte, bien adaptée au rythme du récit. Elle ne cherche pas les effets de style et ne déroute pas avec un vocabulaire trop ampoulé. le roman se lit donc facilement et avec plaisir. L'enchaînement des événements rend la lecture presque addictive. J'ai commencé doucement, sur quelques jours, en alternance avec d'autres livres, mais j'ai achevé la seconde moitié d'une seule traite...
Si je dois faire un reproche, il portera sur les personnages, qui me semblent manquer un peu d'épaisseur. Ils sont dans l'action, et à part les états d'âme de quelques coureurs, on en apprendra peu sur ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes.
Un bon livre d'aventure autant qu'un bon polar.
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