Zen et Occident

Ces vers extraits d'un sûtra bouddhique, le Dhammapada, reflètent un point de vue qui est commun à toute la pensée extrême-orientale. Il en va de même du texte suivant, provenant d'un autre sûtra, le Majjhimanikâya:

"En vertu de quelle cause, en vertu de quelle raison observe-t-on chez les hommes bassesse ou excellence ? On voit en effet [...] des hommes dont l'existence est brève et des hommes qui vivent longtemps, qui ont bonne ou mauvaise santé, qui sont laids ou beaux, influents ou sans pouvoir, riches ou pauvres, de basse extraction ou de haute naissance, qui sont sots ou intelligents. En vertu de quelle cause, en vertu de quelle raison [...] observe-t-on chez les hommes bassesses ou excellence ?

En vertu de leurs actes [...], les êtres ont leurs actes pour héritage, leurs pour matrice, leurs actes pour parenté, leurs actes pour refuge. Ce sont les actes qui divisent les hommes en raison de leur bassesse ou de leur excellence."

Depuis 1978, j'enseigne le Zen que, trois ans après mon ordination, mon Maître, Taisen Deshimaru Rôshi, me l'a demandé. Lui-même avait été envoyé du Japon par son Maître, Kodo Sawaki. En remontant de maître en maître le cours du temps, passant du Japon à la Chine et de la Chine à l'Inde du Ve siècle av. J.-C., il en fut toujours ainsi, grâce à une lignée ininterrompue qui prend sa source dans le Bouddha Shakyamuni.