Excellent livre pour les amateurs de peinture.
Le narrateur est un prêtre jésuite amoureux de la peinture qui a essayé de devenir peintre mais a dû renoncer la mort dans l'âme devant sa propre absence de talent. Son passage à l'école de Sacchi lui a tout de même permis de faire de nombreuses rencontres dont celle de
caravaggino et d'autres artistes vivant à Rome à cette époque. On croise ainsi le chemin du Sacchi, Guerchin. Il nous brosse aussi un panorama des différentes voies que pouvait prendre la peinture dans la capitale à une époque post –caravagesque. Fallait-il suivre ou s'éloigner du style de ce peintre dont l'ombre pesait tellement sur l'univers collectif.
La plume est légère et érudite. Elle nous donne corps à une Rome aux bas fond baroque où certains artistes pouvait prendre le couteau aussi bien que le pinceau. On ne peut que plonger avec les narrateurs dans ses souvenirs et sentir sa passion pour la peinture et l'amertume de ce qui aurait pu être.