130 pages, 47 chapitres.. l'auteur fait un récit tout en douceur de la fin de vie de son épouse et des moments passés avec elle, une déambulation géographique et spirituelle . Il en a gros sur la patate
Samuel Brussell, sa femme à peine décédé, on le voit cheminer dans l'Italie que l'on aime. Soliloque sur la mort, la vie, la religion, la beauté des rencontres et des amis, mais aussi comment affronter le manque viscéral de l'être disparu. Samuel est de culture juive, Valérie chrétienne, le livre réfléchi sur l'imbroglio de ces religions imbriquées. Non sans humour , au cours de l'enterrement de sa mère “Tsippy” “mon cousin plaisanta: ”Ils savent chanter, ils connaissent les intonations qui t'arrachent des larmes”.
Samuel Brussell est un intellectuel polyglotte écrivain et éditeur, ses multiples sauts dans les langues et les culture nous ravissent “Nous eûmes à coeur de redonner voix à des langues que le monde voudrait oublier: l'occitan, le romanche, le gaélique, le walser, le yiddish. Toutes les dialectes sont porteurs du mystère des origines auquel ils nous renvoient..”
On peut mener une vie spirituelle sans dieu , ce n'est pas le cas de ce couple croyant :”L'essence de ce récit c'est ta présence. C'est le signe que je reçois de toi depuis ta demeure et que perçoivent ceux qui te reconnaissent à travers l'amour que tu prodigues”.
J'ai bien aimé cette phrase de l'auteur :“Le présent n'est qu'une illusion, comme le futur, seul règne le passé, sanctuaire et théâtre du monde”