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Valery Larbaud (Traducteur)
EAN : 9782070314362
640 pages
Gallimard (01/04/2004)
3.94/5   25 notes
Résumé :
Dans ce grand roman, chef-d'œuvre de la littérature anglaise du XIXe siècle, Samuel Butler retrace l'histoire d'une famille pendant plusieurs générations, en étudiant minutieusement les relations entre les pères et leurs fils : de John Pontifex, menuisier de village, à Ernest, obligé à devenir pasteur et qui connaîtra le malheur et la prison avant de trouver l'amour et la paix.

Découvert et traduit par Valéry Larbaud, un livre qui a fait scandale en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"Ainsi va toute chair "est un roman écrit par Samuel Butler ,Ce dernier décrit la société anglaise du XIX eme siécle qui est une société puritaine et rigoriste ,
IL décrit exactement une famille en la suivant sur plusieurs générations , Par ce récit ,l 'auteut dénonce la dureté , la tyrannie et ,la cruauté des institutions familiales .
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Ainsi va toute chair fut écrit entre 1873 et 1884 et publié pour la première fois en 1903. Ce roman, en partie autobiographique, retrace l'histoire de la famille Pontifex sur quatre générations, de l'assez sympathique John jusqu'à son arrière-petit-fils Ernest (personnage principal du roman) en passant par le tyrannique et détestable George et le très rigoriste Theobald (père d'Ernest). Il s'agit d'un roman satirique plein de colère dans lequel l'auteur, à travers le parcours chaotique d'Ernest, jeune homme presque irrémédiablement abîmé par le catéchisme inflexible de ses parents, les coups de fouet et la dépréciation constante qu'il subit de sa naissance à sa majorité, dénonce un certain nombre de contraintes sociales (mariage, famille, éducation, religion...) et, plus largement, le dogmatisme, l'hypocrisie et la vanité d'une société victorienne trop satisfaite d'elle-même. Naïf, influençable, pétri d'idées fausses, aucunement préparé à une autre carrière que celle d'ecclésiastique imposée par ses parents (déjà eux-mêmes victimes de leurs propres parents), Ernest se fourvoiera maintes fois (dans sa recherche spirituelle, dans le mariage) et connaîtra une chute vertigineuse avant d'être en mesure d'inventer sa propre vie en tant qu'écrivain (qui, plus tourné vers les générations futures que vers un lectorat contemporain, se mettra « à dos non seulement le monde religieux, mais encore toute la confrérie littéraire et scientifique »). En cela, Ainsi va toute chair, qui vaut peut-être plus par les idées qui y sont développées que par l'histoire elle-même, est également une célébration de la capacité de l'Homme à triompher des autres et de lui-même et à se réaliser personnellement et indépendamment des opinions de ceux qui l'entourent.

Ce bien étrange bildungsroman (probablement très en avance sur son temps, que l'on prenne en compte la date à laquelle il fut achevé ou la date à laquelle il fut publié) entre indubitablement dans la catégorie des ovnis littéraires. S'il partage quelques points communs avec d'autres romans d'apprentissage de l'époque ou traite de quelques thèmes que l'on peut retrouver dans certains romans anglais du 19e siècle, il s'en distingue toutefois de manière très nette par son ton et par sa nature hybride, entre roman et dissertation critique sur l'éducation et la religion. Une anomalie très chaleureusement recommandée !
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AINSI VA TOUTE CHAIR de SAMUEL BUTLER
C'est à un roman semi auto biographique que nous convie Butler, nous propulsant en Angleterre vers le milieu du 19 ème siècle. On suit l'histoire de la famille Pontifex sur quatre générations mais le coeur du récit se concentre sur Ernest ( Butler) et ses parents, Theobald et Christina, le narrateur étant Overton, un proche de la famille et qui aura un rôle déterminant pour Ernest. Theobald est un ecclésiastique de l'église d'Angleterre et vit des revenus de sa cure. Avec sa femme ils mènent la vie très dure à leurs enfants qui doivent leur obéir en tous points. Ernest est celui qui va subir les privations les plus dures et les coups les plus rudes. Il n'a d'autre choix que de suivre le chemin de son père comme pasteur. L'argent est un instrument central chez Theobald Pontifex et chaque héritage d'oncle cousin ou autre qui lui échappe est ressenti comme une gifle. Fort de cette éducation ultra rigoriste, Ernest est peu préparé au monde qui change rapidement et la publication de Darwin en 1859 sur l'origine des espèces va bousculer sérieusement les piliers des églises et les (In)certitudes familiales.
C'est un roman dans lequel il y a peu d'action, beaucoup d'analyses, une stigmatisation du rôle de l'église anglicane, de son hypocrisie et du poids écrasant de culpabilité qu'elle fait peser sur ses ouailles. Une écriture très 19 ème siècle, facile à lire et qui complète fort bien la lecture de la Tragédie Américaine de DREISER. Un livre sulfureux pour l'époque considéré comme un des grands romans en langue anglaise.
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Ceci n'est pas une critique mais une information:
Le prénom de l'auteur de "Ainsi va toute chair"dont le nom de famille est BUTLER n'est pas machinchose mais SAMUEL
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Ce livre révèle tout sur les pasteurs de la fin du 19 éme siècle,leur Foi, leur inspiration, leur détestation des papistes et aussi les méfaits constatés sur leur descendance par le culte de l'irréalité engendrée par la pratique de la religion ad litera.
On y retrouve l'âme délicieusement littéraire de Jane Austen, Troloppe, Orwell mais aussi Karen Blixen, Bergman etc
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Comme nous connaissons mal nos pensées !... Oui, nous connaissons nos actions réflexes, sans doute, - mais nos réflexions réflexes ! L'homme, parbleu, s'enorgueillit d'être conscient ! Nous nous vantons d'être différents des vents et des vagues, et des pierres qui tombent, et des plantes qui croissent sans savoir comment, et des bêtes errantes qui vont et viennent, suivant leur proie sans l'aide, il nous plaît à dire, de la raison. Nous autres, nous savons si bien ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons, n'est-ce pas ? J'imagine qu'il y a quelque chose de vrai dans l'opinion qui commence à se répandre aujourd'hui, selon laquelle ce sont nos pensées les moins conscientes et nos moins conscientes actions qui contribuent surtout à façonner notre vie et la vie de ceux qui sortent de nous.
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"Je dirais volontiers aux parents qui désirent vivre tranquilles : "Dîtes à vos enfants qu'ils sont très méchants, beaucoup plus méchants que la plupart des enfants. Désignez-leur quelques uns de leurs petits camarades comme des modèles de perfection, et persuadez-les de leur propre infériorité. Vous êtes tellement mieux armés qu'eux qu'ils ne peuvent pas lutter contre vous. C'est là ce qu'on appelle l'influence morale, et cette influence vous permettra de les étriller autant qu'il vous plaira. Ils croient que vous en savez plus long qu'eux, et ils ne vous ont pas encore assez souvent pris en train de mentir pour se douter que vous n'êtes pas les gens vertueux et scrupuleusement véridiques que vous prétendez être ; et ils ne savent pas encore à quel point vous êtes lâches, ni avec quelle promptitude vous tourneriez le dos s'ils se mettaient à vous résister avec persistance et systématiquement. C'est vous qui avez les dés en mains et qui les jouez pour vous et pour vos enfants. Pipez-les donc, car il vous est aisé de vous arranger pour empêcher vos enfants de les examiner. Dîtes-leur que vous êtes pour eux d'une indulgence extraordinaire ; insistez sur le bienfait inestimable que vous leur avez conféré, d'abord en les mettant au monde comme vos enfants à vous plutôt que comme les enfants de n'importe quel autre père de famille. Dîtes que ce sont leurs intérêts les plus sacrés que vous défendez chaque fois que vous êtes de mauvaise humeur et que, pour vous mettre un peu de baume au coeur, vous désirez vous rendre désagréable."
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Il y a, dans Lord Macaulay, un passage où il compare les joies que nous pouvons retirer des livres avec les désagréments que peuvent nous causer nos amis. "Platon, dit-il, n'est jamais de mauvaise humeur. Cervantes n'est jamais impertinent. Démosthène ne vient jamais mal à propos. Dante ne reste jamais trop longtemps. Aucune divergence d'opinions politiques ne peut nous brouiller avec Cicéron. Aucun hérésie ne peut provoquer l'indignation de Bossuet." Sans doute je pourrais être d'un avis différent de celui de Lord Macaulay, quant à la valeur de quelques-uns des écrivains qu'il nomme, mais sa principale assertion est inattaquable, et elle revient à dire qu'avec les livres nous n'avons à nous gêner qu'autant que cela nous plaît, tandis qu'avec nos amis nous ne nous en tirons pas à si bon compte.
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Une vraie paire d'amoureux, c'est comme le lever et le coucher du soleil : ces choses-là arrivent tous les jours, mais nous les voyons bien rarement.
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Tennyson a dit que la prière accomplit plus de choses que le monde ne se l'imagine; mais il a sagement évité de dire si ce sont de bonnes ou de mauvaises choses.
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