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EAN : 9782253000242
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4.12/5   34 notes
Résumé :
C.W Ceram découvrit l'archéologie alors qu'il était prisonnier, dans la salle de bibliothèque d'un camp américain modèle. Fasciné par le récit des fouilles d'un Anglais nommé Layard, il se passionna pour cette science, pour le caractère poignant, parfois dramatique et toujours profondément humain, des recherches qu'elle nécessite. Il résolut alors de faire renaître pour nous les grandes découvertes archéologiques de notre époque, révélations essentielles qui ont bou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Publié en 28 langues, imprimés en plus de cinq millions d'exemplaires depuis sa parution originale, cet ouvrage est un exposé de vulgarisation archéologique.
Dans son introduction, C.W Ceram, l'auteur prévient le lecteur.
Ce livre n'a aucune prétention scientifique. Son but est mettre en lumière le caractère passionnant, dramatique et profondément humain de l'archéologie, considérée d'après-lui par le grand public comme une des sciences les plus arides et les plus ennuyeuses qu'il soit.
Pourtant cette science si riche, dont les adeptes sont à la fois des aventuriers et des hommes d'étude, des romantiques enthousiastes et des intellectuels réfléchis, parcourt à la fois le temps et l'espace.
S'inspirant de la méthode de Paul de Kruif, médecin américain, relatant la recherche bactériologique comme un roman policier dans son fameux livre "les chasseurs de microbes", C.W Ceram nous offre avec "Des dieux, des tombeaux, des savants" un ouvrage passionnant.
En quatre parties - le livre des statues, le livre des pyramides, le livre des tours et le livre des escaliers il ouvre le chemin de l'aventure.
Il raconte l'archéologie comme personne ne l'avait fait. Et Indiana Jones peut enfoncer son chapeau et ramasser son fouet. Les hommes dont il est question, ici, sont d'une autre trempe, bien supérieure à celle de ce crâneur de cinéma !
Winckelmann considéré généralement comme le fondateur de l'histoire de l'art et de l'archéologie ; Schliemann le découvreur de Troyes et de Mycène, pionnier de l'archéologie grecque ; Champollion ; Howard Carter et George Smith l'assyriologue britannique découvreur de "L'épopée de Gilgamesh" le plus ancien livre connu de littérature sont les principaux compagnons du voyage fabuleux que nous propose ce livre.

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Gotter, Graber und Gelehrte
Traduction : Gilbert Lambrichs, revue et complétée par Allan Kosko.

L'ouvrage date un peu puisqu'il est sorti en 1949 mais il n'en demeure pas moins passionnant. Solidement documenté, débordant de détails et d'anecdotes, il se lit comme un roman d'aventures dont les héros seraient toutes celles et tous ceux qui, dieux ou rois, simples ouvriers ou scientifiques à qui l'on ne donnait pas encore ce nom, ont contribué tout d'abord à façonner les grandes civilisations de l'Antiquité puis à les faire redécouvrir par notre époque moderne.
Le premier chapitre est consacré à la Grèce antique et notamment à Heinrich Schliemann et à sa découverte des ruines de Troie dans la seconde moitié du XIXème. L'Américain Arthur Evans, qui découvrit quant à lui les ruines de Cnossos et le palais du légendaire Minos, y apparaît aussi en bonne place.
Puis nous passons à l'Egypte ancienne qui, selon l'auteur, ne commença pleinement à revivre qu'à l'arrivée de Bonaparte et de ses troupes. Dans son sillage, le général républicain amenait une équipe de savants, parmi lesquels Dominique-Vivant Denon, directeur général des musées français de l'époque.
"... le voici dans les hiéroglyphes," nous dit Ceram. "Il n'y entend rien, et personne autour de lui pour apaiser sa soif de science ! Cependant il copie, à tout hasard. Bien qu'il soit un profane, son oeil exercé distingue aussitôt trois sortes de caractère (plats, en demi-relief, en creux), qu'il attribue, à juste titre, à des époques différentes. A Saqqarah, il dessine la pyramide à degrés, à Denderah, les ruines colossales de la dernière période. ... (...) ... Ses dessins furent pour les savants une mine inépuisable. ..."
Deuxième grand nom dans cette redécouverte de l'Egypte : Champollion, dont Ceram nous conte la quête fiévreuse de ce véritable Graal qu'est pour lui la signification des hiéroglyphes. le linguiste français ouvre ainsi tout grand la porte qui mène à la compréhension de la fascinante civilisation que Denon avait tenté de restituer par son crayon et ses pinceaux.

Sous la plume de Ceram, l'Italien Belzoni, les Allemands Brugshs et von Humboltd, Auguste Mariette, qui repose en terre égyptienne, Gaston Maspero, l'anglais Flinders Petrie qui mettra sur les rails des fouilles archéologiques un jeune homme nommé Howard Carter, Carter lui-même et son mécène, lord Carnavon ... tous ressuscitent au rythme des tombeaux et des temples qu'ils ramenèrent peu à peu à la lumière, ornés de cartouches royaux désormais unaniment connus : Séthi Ier, Amenemhat III, Thoutmosis III, Amenophis II, Amenophis III, Amenophis IV, Nefertiti, Smenkhêrê, Toutankhamon, Horemeb, Ramsès II dit "le Grand" ... et bien d'autres merveilles encore.
Ceram évoque ensuite - et c'est tout aussi passionnant - les début de l'assyriologie, initiée par le Français, Paul-Emile Botta. Alors qu'il avait été nommé agent consulaire à Mossoul - une ville de l'actuel Irak - il entreprit des recherches qui devaient le conduire à découvrir les ruines de Ninive. L'auteur nous donne au passage le nom et le parcours de celui qui finit par déchiffrer l'écriture cunéiforme, l'Allemand Georg Grotefend - et cela aussi, c'est aussi passionnant qu'une chasse au trésor !
Après Ninive et l'Assyrie, on en arrive à Babylone et là, nous ne sommes plus loin de Sumer, berceau de notre monde actuel et civilisation antérieure même à l'antique civilisation égyptienne.
Avec un courage qu'il faut saluer, compte tenu de la date de parution de son livre, Ceram n'hésite pas à affirmer que les légendes contées dans la Bible se fondent sur des faits bien réels qui se sont déroulés bien avant la naissance d'Abraham. En d'autres termes, il y avait une vie avant la Bible et, contrairement à ce que tentent d'affirmer certains aujourd'hui, l'écriture, pas plus que le premier code moral, ne furent créés par le peuple hébreux. le fameux code d'Hammourabi, qui date de Sumer, offre d'ailleurs cette supériorité incontestable sur les Dix commandemants jéhoviens qu'il s'applique à tout citoyen, indépendamment des croyances religieuses de celui-ci. Sumer, laïc avant la lettre ? Quelle leçon en tous cas pour nos pauvres petits gouvernants mondiaux actuels !
Les civilisations pré-colombiennes ne sont pas oubliées puisqu'elles forment le dernier chapitre de l'ouvrage. Un chapitre moins épais que les précédents mais, en 1949, on ignorait encore beaucoup de choses sur les peuples toltèques, olmèques, mayas, incas et aztèques - et j'ai oublié les Chichimèques et quelques autres. Au début de notre XXIème siècle, ils sont encore plus énigmatiques, par bien des côtés, que ne nous paraissent désormais les anciens Egyptiens.
Si tout cela vous tente, n'hésitez pas et précipitez-vous sur "Des Dieux, des Tombeaux, des Savants" de C.W. Ceram. (Vous le trouverez sans doute chez les bouquinistes.) Vous ne le regretterez pas : on vit plus ce livre qu'on ne le lit. ;o)
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J’avais peut-être une douzaine d’années quand mon frère aîné m’a proposé de lire cet ouvrage. Pour moi, ce fut une lecture extraordinaire. Je découvrais en même temps l’histoire antique et l’archéologie. L’auteur évoque surtout l’Egypte ancienne, dont le patrimoine et l’écriture ont été étudiés surtout par des Français, mais aussi la Mésopotamie, ses ruines et son écriture cunéiforme. En lisant je plongeais dans un passé très éloigné, qui resurgissait brusquement dans le présent: les souverains, les dieux, les guerres, les coutumes funéraires, les diverses cultures, dont tous les détails étaient exposés par l’auteur. Celui-ci a su mettre agréablement en valeur le travail des linguistes et surtout des archéologues: au XIXème siècle et au début du suivant, il était encore une aventure palpitante.
Comme je n’ai pas relu ce livre à l’âge adulte, je me fonde sur mes impressions anciennes et j’ignore la valeur intrinsèque de cet ouvrage. Il se peut que d’autres ouvrages sur le même sujet, parus beaucoup plus récemment, soient plus complets et que leur présentation soit plus moderne. Mais sont-ils plus excitants que "Des dieux, des tombeaux, des savants" ?
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La soeur de Bruno Bayen, qui nous a quittés en décembre dernier, me dit que Bruno, qui était un ami de la traductrice, s'en était inspiré pour sa merveilleuse pièce sur Schliemann.
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Un style un peu désué, mais très prenant et fourmille de détails fort prenant.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dans une composition écrite à douze ans sur un sujet tiré de l'Ancien Testament étudié dans le texte, Champollion se déclarait partisan de la République, forme de gouvernement qu'il jugeait seule raisonnable. Élevé parmi les grands courants de pensée formés au siècle des Lumières et libérés par la révolution, il souffrait sous le nouveau despotisme qui s'était insinué par la voie des décrets et des édits et qui se démasquait soudain après le couronnement de Napoléon.....
(extrait de "Un traître déchiffre les hiéroglyphes" troisième chapitre du volume de poche paru en 1972)
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