Expériences de mort imminente

Evidemment, quand on accepte une fraction de seconde la mort dans un accident de voiture, ou que l'on soit suicidaire, le sujet des morts imminentes interpelle... C'est même courant dans les médecines naturelles... hélas pas dans le lieu où ce serait le plus utile : en urgence, en soin intensif, et en psychiatrie... on commence seulement à juger cela intéressant en soin palliatif. Pathétique... Aussi avais -je déjà lu plusieurs livres sur le sujet, certains étant trop théorie du complot, jusqu'à présent c'est surtout le témoignage de Louise Thoin, " de l'autre côté des choses" où elle raconte comment d'actrice, suite à une EDI elle est devenu passeuse d'âme d'enfants en fins de vie dans les hôpitaux. Aussitôt après avoir lu son témoignage, je me suis précipité pour acheter le conte qu'elle a écrit et utilise, une parabole, qui ne parlera pas forcément de mort aux enfants bien portant mais pourrait les intéresser ...
Alors quand il y a quelques mois, j'ai vue sur Babelio un livre sur le point de paraître dans ma page d'accueil, un livre de la collection du docteur Philippe Charlier dont je dévore la lecture, j'avais envie, oui, de découvrir qui était cette femme médecin qui avait le courage de s'intéresser au sujet.... Et je n'ai pas été déçu de mon achat... plutôt compulsif... mais pas si aveugle, je savais quand même ou je mettais les pieds...
Après une préface du Dr Philippe Charlier (dont j'avais déjà lu quelques lignes sur l'explication scientifique des EMI qui m'avais laissé sans voix! le premier chapitre nous explique que comme tout le monde, les médecins ne veulent pas gérer leur peur de la mort... et comment, avec un être hors norme rencontré dans les services hospitalier, le seul qui ne fui pas les mourantes, et accourt même à leur chevet, le Dr Sylvie Cafardy trouve enfin les informations qu'elle cherchait... Pour mieux gérer ses malades...
Et bien sûr, elle n'en reste pas là, car si Louise Thoin n'est pas médecin, Sylvie Cafardy l'est elle, et va pouvoir nous en expliquer plus que le déroulement d'une EDI et les effets que cela a sur les patients qui en entende le récit.... D'ailleurs elle parle de deux collègues qui étudient cela à Marseille. Alors oui, le livre va bien plus loin, car au lieu d'avoir un seul témoignage elle va nous expliquer toutes les variantes, les effets sur les patients. Avec ce Dr hors norme, la EMI n'est plus une expérience hallucinatoire dont on doit rire mais un outil pour mieux mourir,... ou mieux vivre si l'on n'est pas mourant.. Avec en prime les explications scientifiques... peut importe que l'on est une autre version... de toute façon, la science, on commence à le comprendre, n'exclue pas l'inexplicable, elle explique ce qu'elle peut mesurer, et peut être que ce n'est pas plus mal que les choses est aussi un peu de mystère... que cela soit purement chimique et neuronale... ou qu''il y ai autre chose... Bref, être croyant n'empêche pas de lire quand on est ouvert...

Comment parler de ce livre et de cette auteure en quelques lignes ?
Médecin gériatre, Sylvie Cafardy a découvert au cours de son internat que la confrontation avec la mort était totalement différente pour les personnes (soignées ou soignantes) qui avaient vécu une expérience de mort imminente. Elle y a consacrée sa thèse et sa vie de médecin. Pour avoir eu la chance de la rencontrer, c'est une femme passionnée et passionnante dont le seul but est le bien être de ses patient. Et c'est avec toute sa détermination qu'elle nous offre dans ce livre les témoignages poignants qu'elle a recueillis depuis le début de sa carrière.

J'ai passé le livre à me dire «  ce n'est pas une fiction, ce sont de vrais récits de vie ».
Ce livre offre une autre approche de la mort. Car au delà de la souffrance de l'absence, elle reste partie intégrante de la vie et si, comme le suggère Sylvie Cafardy, nous nous y préparions, le passage serait sans doute moins traumatisant, ni tabou.

Merci pour ce livre et merci d'exercer votre métier avec autant de foi. Hippocrate serait fier.

Le Dr Sylvie Cafardy est médecin spécialisée en gériatrie. Depuis sa thèse de médecine sur les expériences de mort imminente, soutenue en 1999 à la faculté de Poitiers, elle accompagne au quotidien des patients en fin de vie, leurs familles et ses collègues soignants.

C'est durant ces années d'internat que Sylvie Cafardy s'est aperçue que, dans chaque service où elle a pu exercer, la peur de la mort est toujours présente, aussi bien chez les patients en fin de vie que chez les médecins et soignants qui les suivent. Ne sachant comment se comporter face à l'inéluctable, cette finitude les fait fuir au moment où leurs patients auraient le plus besoin d'eux.

Depuis ce constat compréhensible, mais délétère, Sylvie Cafardy cherche un moyen pour pallier à cette peur viscérale et le trouve, un jour, dans le stress ambiant des urgences, chez un collègue surnommé "Gégé", dont l'attitude sereine et chaleureuse face à ses patients l'interpelle. Sans l'avoir cherché, Gégé lui apporte la solution en lui confiant, en catimini, avoir vécu une EMI.

Pourquoi alors ne pas s'en servir pour aider les malades en fin de vie, leur famille et les équipes qui soignent ?

C'est cet intérêt thérapeutique qu'apporte la connaissance des EMI que Sylvie Cafardy va oser proposer pour sa thèse de doctorat, sans savoir que sa fonction future auprès des personnes en fin de vie ne fera que confirmer son intuition...

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