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EAN : 9782369350026
96 pages
Le Passager Clandestin (05/09/2013)
3.28/5   9 notes
Résumé :
On bétonne à tour de bras ! Autoroutes, aéroports, lignes LGV, stades de foot, incinérateurs, centrales nucléaires, lignes à très haute tension...
Des paradoxes apparents de la crise, celui qui conduit les pouvoirs politiques et économiques à reprendre les recettes qui nous ont menés dans l’impasse n’est pas le moindre. Ainsi de la prolifération des grands projets inutiles auxquels une pensée magique fondée sur le dogme de la croissance attribue la vertu de ... >Voir plus
Que lire après Le petit livre noir des grands projets inutilesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
De la LGV Lyon-Turin à Notre-Dame-des-Landes, en passant par le Grand Stade de Lyon-Décines, énumération de tous les projets, français pour la plupart, inutiles et imposés (GPII), quel qu'en soit l'état (en cours, en projet ,terminé, rejeté).
Date de 2013.
Bon à connaître.
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Quand la quête d'éternité rencontre la folie des grandeurs

Grands travaux, grands projets, aménagements démesurés, bétonnage des terres cultivables et toujours des chantiers ou des projets « coûteux, obsolètes, inutiles et destructeurs »

Économie quelquefois verdie mais toujours aussi amoureuse du CO², grandes installations pour faciliter le déplacement de marchandises, aller ou venir de plus loin, aller plus vite, priorité donnée aux camions et aménagements de transport pour une minorité (aéroports, TGV, etc.), bref, à l'opposé de « la réduction de la demande de transports motorisés » qui devrait être débattue et construite démocratiquement.

Les auteur-e-s soulignent aussi l'importance « de penser plus globalement les territoires et de favoriser les politiques de lutte contre l'étalement urbain, de relocalisation des activités et de mise en place de circuits courts », de « réduire le nombre de camions en soutenant massivement un report modal vers le fret ferroviaire ».

Grands travaux, grands projets dont la collectivité est toujours en dernier ressort, celle qui socialise les risques et les coûts, alors que le privé en tire les bénéfices.

Sont traités des chantiers abandonnés, en construction, en projet ou reportés : Superphenix ; EPR de Flamanville et ligne à très haute tension ; Iter ; Centre d'enfouissement de déchets nucléaires de Bure ; Centrale nucléaire de Fessenheim ; Plogoff ; Notre-Dame-des-Landes ; Ligne ferroviaire transalpine Lyon Turin ; LGV Bordeaux-Toulouse, Bordeaux Espagne ; Autoroute Marseille-Grenoble, Lyon-Saint-Etienne ; Contournement est de Rouen, ouest de Lyon ; Prolongement de la Francilienne ; Route Centre Europe Atlantique ; Autoroute Pau-Langon, Fontenay-le-Comte-Rochefort ; Nouvelle route du littoral à la Réunion ; Mise en concession de la RN1 entre Castres et Toulouse ; Projet agroalimentaire de Ramery des 1000 vaches ; Europa City ; Stade des Lumières à Lyon ; Tour triangle à Paris, Méga-scierie-incinérateur de Sardy-lès- Epiry ; Incinérateur de Clermont-Ferrand ; Gare de Stuttgart.

Les auteur-e-s opposent à ces inutiles projets, un changement de modèle, une convergence pour les transitions, et s'appuient sur les expériences et la lutte de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. « Les ZAD ne sont pas seulement des lieux de contestation, elles sont aussi des lieux d'apprentissage, des agoras où renaissent l'esprit de lutte, l'envie d'échanger, le besoin de s'engager. A toutes celles et ceux qui ont osé sortir des sentiers battus et reprendre les chemins (parfois boueux) de la mobilisation, à toutes celles et ceux qui, sans renoncer à leur individualité, savent se fondre dans un collectif, nous n'avons qu'une chose à dire : continuez ! Continuons !… »

Le livre se termine par un petit glossaire amusant.

Un petit livre plus qu'utile. La liste des grands projets inutiles pourrait-être toujours réactualisée, et complétée, par exemple, par divers grands travaux comme ceux de la gare Saint-Lazare à Paris transformée en passage commercial. Sans oublier les installations comme Disneyland ou les projets lés au « Grand Paris ».

Il conviendrait aussi de développer les analyses sur la place des grands groupes du bâtiment et travaux publics (BTP) dans le fonctionnement du capitalisme, (sauf erreur le mot n'est pas employé), sur le fonctionnement des appels d'offre de marchés publics, les partenariats privé/public et les effets de corruption générés par ces fonctionnements. Sans oublier les questions de démocratie, limitée par des engagements de longue durée, qualifiables d'odieux et d'illégitimes…
Lien : http://entreleslignesentrele..
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Petit livre en effet, mais fort précieux puisqu'il récapitule la plupart des GPI, de la ligne Lyon-Turin à l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes en passant par le center parc de Roybon et le barrage de Sivens. Un tour de France des ZAD (zones à défendre) qui laisse pantois car rares sont les départements épargnés par un projet destructeur et coûteux. Ce qui choque, c'est l'absence de réflexion et d'alternatives de la part de ceux qui imposent ces projets, promoteurs et élus. Ce n'est pas comme si on ignorait que nous vivions une crise écologique majeure, n'est-ce pas ?

Pourquoi prôner la croissance économique à tout prix, souvent au bénéfice d'une minorité alors que l'intérêt général est sacrifié, l'avis des citoyens ignoré ? Que fait-on de notre environnement ? de la nature en général ? de notre cadre de vie et de notre santé ?

Tous ces imbéciles qui veulent faire passer à toute force ces GPI à grand renfort de béton et de pollution n'ont que l'appât du gain en tête. Rien d'autre. C'est lamentable.

Heureusement, des citoyens s'élèvent, toujours plus nombreux, et parviennent, de plus en plus souvent, à inverser la tendance. Dans mon département, nous nous sommes opposés à l'ouverture d'une mine de charbon il y a quelques années, on a gagné ! Mais pour ça, il faut s'informer, se regrouper et lutter.

On trouvera donc, dans ce petit livre, des exemples concrets qui peuvent permettre de planifier une opposition, non-violente, de lister des arguments juridiques, bref, de trouver des idées pour résister.

PS : ce livre est la nouvelle édition 2015
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Non, Camille la chanteuse ne s'est pas mise à l'écriture ! Derrière ce joli prénom se cache un collectif humain qui défend les générations futures en s'opposant à certains travaux coûteux, inutiles et loin d'être écologiques de notre temps. Ces jours nous allons entendre parler de lui (d'eux ?)puisque le chantier de l'aéroport de Notre Dame des Landes devrait peut être démarrer suite aux dernières décisions de justice.
Ce livre m'est presque tombé par hasard dans les mains, enfin non, pas tout à fait. J'ai écouté un matin une émission sur France Culture où un Camille racontait simplement et calmement ses combats...qui m'ont semblé frappés de bon sens. J'ai donc foncé chez mon libraire pour me procurer le livre qui, bien que récent n'était pas en rayon et, comme l'éditeur n'est pas distribué par un grand groupe, j'ai attendu 10 jours avant de l'avoir entre les mains.(Donc, si vous voulez vous le procurer, il faudra être patient).
Le livre, après une introduction politico/économique autour des grands travaux, démontrant le leurre qu'ils incarnent. Il liste ensuite tous ceux qui sont en cours ou en projetet qui sont, bien sûr, inutiles. Enfin pas inutiles pour tout le monde.... Prenons au hasard n'importe quel tronçon d'autoroute, par exemple, l'A65 Langon/Pau, projet lui, finalisé. Les élus locaux se sont félicités de cette infrastructure qui a redoré leur image de marque en se prévalant "grand constructeur" à l'instar d'un Louis XIV et son château de Versailles, alors que les services d'étude de l'Etat la jugeait non rentable. Ils ont également vanté les emplois créés pour la construction de cette route à grande vitesse. Et puis, grâce à un montage financier ingénieux, les contribuables n'auraient rien à donner car c'est un groupe privé (Eiffage) qui en a assuré l'intégralité du coût. Alors, me direz-vous, pourquoi râler ? Oh pour rien, pour le principe. Tout d'abord, on oublie un peu vite l'impact écologique sur les centaines de champs et de forêts détruits pour permettre à des voitures de passer à 130 km/h, polluant donc un peu plus l'atmosphère. Ensuite, comme les études préliminaires ont été faussées par des chiffres optimistes vantant l'augmentation du trafic routier (faux, en recul depuis plusieurs années), cette autoroute s'avère tellement peu fréquentée que c'est devenu un gouffre financier pour l'opérateur privé malgré un péage assez prohibitif (enfin pas pour les conducteurs aisés, mais sont-ils si nombreux ? ) au prix de 21 euros pour une centaine de km. Et savez-vous ce qu'il se passe dans ce cas là ? le montage financier, le fameux partenariat public/privé, prévoit que si ce n'est pas rentable, l'Etat reprend la concession de 60 ans accordée au départ, ainsi que les dettes contractées sur le projet par l'entreprise privée, comble les déficit et assure les suivants... Au bout du compte, tout cela coûte encore plus cher à l'état, l'entreprise privée elle, ayant empochée par ailleurs tout un tas d'aide diverses variées non remboursables. En gros, ce projet était inutile et au final c'est nous qui comblons la manoeuvre.... Et le rôle des grandes entreprises privées n'a qu'un but : se mettre de l'argent dans les poches, sinon, rien!
La suite sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Voilà un petit livre pas très épais mais qui vaut des milliards d'euros évaporés, perdus, égarés , pour ne pas dire plus, dans des projets utopistes, inutiles et parfois farfelus.
Les contributeurs se cachent sous le prénom de Camille, afin que nul ne tire la couverture à soi, et surtout puissent tranquillement expliquer ce qui à leurs yeux est aberrant dans de nombreux projets coûteux pour toute la société, c'est à dire les impôts payés par chacun d'entre nous.
De N.D des Landes, à Sivens, de la gare TGV à Montpellier, en passant par l'exploitation de mines d'or ce petit recueil nous rappelle la génèse détaillée de tous ces projets . Certains laissent pantois, le bon sens , ça existe quand même !
J'ai souvenance en 1985 d'un projet de centrale nucléaire sur la pointe de Bilfot à Plouézec en Bretagne , c'est grâce aux manifestations des habitants et en gardant toujours un oeil sur le dossier que ce superbe paysage a été sauvegardé.
On dit la Bretagne fragile en cas de manque d'électricité, il n'y a pas de centrale...
Peut-être est-ce là parfois la limite de l'exercice .
Ce petit livre , militant certes , est fort intéressant ,donne à réfléchir, de là à y adhérer totalement, je n'en suis pas certaine.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
CHARTE de TUNIS (*) adoptée au FSM de Tunis le 29 mars 2013
Forum contre les Grands Projets Inutiles Imposés

Nous, citoyennes et citoyens, associations et mouvements en lutte contre des Grands Projets Inutiles Imposés,

Nous constatons que :

- ces projets constituent pour les territoires concernés un désastre écologique, socio-économique et humain : destruction de zones naturelles, de terres agricoles et du patrimoine bâti, nuisances et dégradation de l’environnement avec des impacts négatifs importants pour les habitants,
- ces projets n’intègrent jamais la participation effective de la population à la prise des décisions, et la privent de l’accès aux medias,
- face au profond désaccord social que ces projets suscitent, les gouvernements et les administrations agissent dans l’opacité et traitent avec mépris les arguments et propositions des citoyens,
- la justification officielle de la réalisation de ces nouvelles infrastructures et équipements se fait systématiquement sur des hypothèses fausses d’évaluation coûts/bénéfices et de création d’emplois,
- la priorité octroyée aux grands équipements se fait au détriment des besoins locaux,
- ces projets s’inscrivent dans une logique de concurrence exacerbée entre les territoires et impliquent une fuite en avant vers toujours « plus grand, plus vite, plus coûteux, plus centralisateur »,
- le système économique libéral qui domine le monde est en crise profonde, les Grands Projets Inutiles Imposés sont un des instruments qui garantissent des profits exorbitants aux grands groupes industriels et financiers, civils et militaires, désormais incapables d’obtenir des taux de profits élevés sur des marchés globaux saturés,
- la réalisation de ces projets inutiles, toujours à charge des budgets publics, produit une énorme dette, ne génère aucune reprise économique, concentre la richesse et appauvrit les sociétés,
- ces grands projets permettent au capital prédateur d’augmenter sa domination sur la planète, portant ainsi des atteintes irréversibles à l’environnement et au bien-être des peuples,
- les mêmes mécanismes qui endettent les Pays les plus pauvres depuis la fin de la colonisation directe sont maintenant utilisés aussi dans les Pays occidentaux.

Nous contestons :

- la logique de concentration géographique et fonctionnelle qui ne permet pas un développement local équitable, et les mécanismes qui détruisent la survie des petites et moyennes entreprises et le système économique local,
- les équipements sur-dimensionnés liés à la production d’énergies non renouvelables, la construction de barrages gigantesques, dont les techniques entraînent une forte pollution des sols, de l’eau, de l’air, des fonds marins et la disparition de territoires entiers, compromettent la survie des générations futures,
- les modes de financement de ces projets qui génèrent des profits exorbitants, garantis par la mobilisation de l’argent public assortis de montages juridico-financiers scandaleux, au bénéfice d’entreprises dont les actions de lobbying interviennent dans la prise de décisions politiques, voire dans l’obtention de mesures d’exception pour évacuer toutes les contraintes juridiques,
- le soutien apporté à ces projets par les différents niveaux de structures politiques, locales, nationales, supranationales et les institutions financières mondialisées qui s’opposent ainsi aux droits, aux besoins et à la volonté des peuples,
- la militarisation des territoires et la criminalisation des oppositions.

Nous affirmons que des solutions sont à chercher dans :

- l’entretien et l’optimisation des infrastructures existantes qui sont, dans la plupart des cas, une solution alternative avec moins de nuisances et de coûts, la construction de nouvelles infrastructures ne devant répondre qu’à l’impératif de l’utilité publique et non du profit,
- la transformation profonde du modèle économique et social aujourd’hui en profonde crise, en faisant notamment de la proximité et de la relocalisation de l’économie, de la protection des terres agricoles, de la sobriété énergétique et de la transition vers les énergies renouvelables décentralisées, nos priorités,
- la restitution de la capacité de décision aux populations directement concernées, fondement d’une authentique démocratie et autonomie locale face à un modèle de développement imposé, au moyen de propositions législatives adaptées,
- de nouvelles relations entre les peuples au sud comme au nord, des relations de solidarité qui rompent définitivement avec la logique de domination et d’impérialisme.

Nous affirmons notre solidarité dans la lutte contre tous les Grands Projets Inutiles et Imposés et notre volonté commune de nous réapproprier notre monde.

(*) Cette déclaration a été élaborée par des associations et mouvements qui luttent contre la construction de grands projets d’infrastructures (transport de personnes ou de marchandises, production d’énergie) ou d’équipements (tourisme, urbanisme, militaire) réunis aujourd’hui au FSM de Tunis pour unir leurs forces et mieux faire entendre leurs voix, les problématiques étant partout les mêmes.

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Les ZAD ne sont pas seulement des lieux de contestation, elles sont aussi des lieux d’apprentissage, des agoras où renaissent l’esprit de lutte, l’envie d’échanger, le besoin de s’engager. A toutes celles et ceux qui ont osé sortir des sentiers battus et reprendre les chemins (parfois boueux) de la mobilisation, à toutes celles et ceux qui, sans renoncer à leur individualité, savent se fondre dans un collectif, nous n’avons qu’une chose à dire : continuez ! Continuons !…
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Camille est l’auteur de ce livre écrit à mille mains.

Afin de préserver l’anonymat des opposants tout en évitant les errements d’une médiatisation à outrance de quelques « porte-parole » autoproclamés, les militants ont décidé de toutes et tous se dénommer Camille. Camille est autonome sans être solitaire, s’engage dans un collectif humain sans renoncer à son individualité, défend les générations futures sans occulter l’apport des combats passés. Camille est anti-nucléaire, locavore, vélorutionnaire, en transition, faucheur, déboulonneur… Camille savoure le goût du contact humain, s’oppose par goût et milite par envie.
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