De bonnes idées, mais un style décousu et intellectualiste qui obscurcit le texte.
La thèse qu'y présente Camus est qu'il n'y pas de sens à la vie, on naît, on vit, on meurt, et puis c'est tout. Pas de Dieu, pas d'au-delà, juste le néant.
C'est ce qui rend la vie absurde et pourquoi nous devons lui trouver un sens pour ne pas sombrer dans la folie ou le désespoir.
Le livre tourne tourne autour de ce thème d'un point de vue existentialiste. La vie y est glorifié et présenté comme belle justement parce qu'elle finie et façonnable.
Quelques 'archétypes' de personnages et de leur vies sont présentés en exemples pour illustrer la thèse.
Les idées sont fortes, mais j'ai du leur laisser du temps de décanter dans mon esprit tant j'ai trouvé lecture compliquée.
Commenter  J’apprécie         20
Superbe essai d'un des maitres en la matière: je me suis régalé a la lecture et ce roman a portee historique est superbe et vous comblera.A ne pas rater !
Commenter  J’apprécie         20
Est-ce que la réalisation de l'existence du non-sens et de l'absurdité de la vie entraîne nécessairement le suicide ?
C'est la grande question soulevée par Camus.
Commenter  J’apprécie         20
LE livre qui m'a permis de reconstruire une phiosophie de vie à 18 ans en me guidant pas à pas de "la vie est absurde" à "il faut imaginer Sysiphe heureux". Eternel.
Commenter  J’apprécie         20
Camus donne un grand coup de pied dans la fourmilière de la philosophie et cela, a à même pas trente ans.
Il débute avec grand fracas par cette phrase lapidaire : "Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide." D'entrée, il rejette en bloc une tradition philosophique qui se complaisait à disserter sur d'obscurs sujets théoriques et amène du même coup quelque chose de très concret en posant cette fameuse question : la vie vaut-elle la peine d'être vécue ? On voit bien qu'ici, Camus ne vise pas le lectorat des normaliens mais bien celui qui ne lit habituellement jamais de philosophie. le peuple modeste, celui dont il est originaire. C'est également ce qui fait, à Camus, sa force et sa faiblesse car il donne par la même occasion des atouts à ses adversaires qui, eux, considèrent que la philosophie doit rester dans son petit cercle entre gens de même condition sociale.
Et il termine par cette image forte empruntée à la mythologie grecque, celle de Sisyphe condamné à pousser son rocher.
La dernière phrase, très célèbre : "Il faut imaginer Sisyphe heureux" sonne comme un subterfuge, une échappatoire pour éviter d'y répondre clairement.
Parce qu'il n'y a que deux solutions possibles face à l'absurde, qui ont déjà été expliquées dans la première partie du livre : le subir pour ensuite dépérir ou s'en échapper par des artifice qui peuvent être le divertissement dans le sens pascalien, par un loisir ou une passion. En fait, il s'agit surtout de donner un sens à sa vie.
Commenter  J’apprécie         20
Livre essentiel monter la montagne ou essayer d'y brouter
Commenter  J’apprécie         20
Que dire de cet essai philosophique si ce n'est qu'il est exceptionnellement écrit et pertinent. J'ai toujours eu beaucoup d'impatience à le lire et quand je l'ai fait, c'était en y prenant que du plaisir tout en étant le plus attentif aux concepts un peu compliqués je l'avoue je l'avoue. Mais le lire en ayant assimilé le sens de chaque concept permet une meilleure compréhension de tout l'ouvrage. Et j'y ai retenu que le suicide n'est une bonne chose pour l'homme que si c'est pour le récuser.
Commenter  J’apprécie         20
La thèse principale sur l'absurde de la vie et sa confrontation entre l'homme, sa pensée et le monde qui l'entoure est bien formulée par moment, mais l'oeuvre tourne en rond au-delà entre deux fulgurances. C'est intéressant d'avoir une explicitation de ce qui sous-tend les romans de Camus, et qui est évident pertinente, mais je pense qu'il n'y avait pas matière à en faire toute une oeuvre.
Commenter  J’apprécie         10
Court essai à la très très TRÈS longue préface qui fut pour moi une lecture obligatoire en terminale, pour la philosophie. Comment dire... C'est un bon concept philosophique existentialiste pour un texte très peu accessible pour un lectorat de néophyte...
Commenter  J’apprécie         11