Je vais vous donner trois raisons de le lire :
On assiste d'abord à une critique de la société de spectacle : exécution publique et retransmise en direct (et même disponible en replay, j'adore l'humour noir de l'auteur) la Chaîne qui s'immisce dans tous les foyers, y compris les plus pauvres. Il y a un contrôle des émotions, de l'opinion par les images qui ne permet pas aux habitants de s'individualiser, ou même de se rassembler pour trouver une alternative à ce pouvoir qu'est l'Hibaj.
Un monde dystopique. Au début, on pourrait à l'inverse croire qu'il s'agit d'utopie, promesse d'unité, d'aucune guerre, plus d'état. Mais aussitôt, entrent en scène les règles. Et la dystopie, (le roman d'anticipation, presque !) commence. Car il n'est pas bon de les contourner. Un véritable système de répression, qui s'appuie sur la délation et l'obéissance sans discuter empêche toute révolte.
Comment le monde archaïque, parfaitement emblématisé par le juge Octavius et la sage Frïa, ce monde cynique et ankylosé parvient à garder le pouvoir. On voit une inadéquation entre les lois et les règles prônées, et la réalité de leur comportement dans l'intimité. D'un autre côté, c'est avec la figure d'Aalya qu'une renaissance (une
régénération, donc !) perce. Mais parviendra-t-elle à changer ce monde toute seule ? A vous de le découvrir !