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EAN : 9798682124435
168 pages
Auto édition (02/09/2020)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Le jour de ses dix-huit ans, Claire reçoit un étrange colis. A l'intérieur, elle y trouve un cadeau fait par ses parents. Il s'agit de leurs journaux intimes, rédigés secrètement, lui racontant des événements qui se sont déroulés dans son enfance, il y a dix ans de cela. D'abord ravie, puis émue et intriguée, Claire va découvrir au fil de sa lecture qu'un drame mystérieux se dissimule entre les lignes des journaux de ses parents. Un drame qui éclaire de façon surpre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Nous trois et les Fâcheux, Guilhem CANDIE, auto-édition.

📖 168 pages
💰 3,99€ en numérique et 8,28€ en broché


Dans cette histoire, nous suivons 3 personnages venant d'une même famille : "Claire et ses parents Kévin et Célia".

Lors de ses dix-huit ans, elle reçoit d'un notaire un mystérieux colis. En effet, ses parents ont écrit durant quelque temps des journaux intimes racontant les événements de son enfance il y a maintenant déjà dix ans.

Elle est intriguée de ce fait et va découvrir durant sa lecture un drame familial qui se dissimule entre les lignes. Tous les membres de cette famille s'aiment, mais réussir à instaurer une confiance, un dialogue.. n'est pas toujours chose facile.

C'est le quotidien de beaucoup de personne, c'est poignant de vérité et de sentiments de toutes origines. Ce n'est pas surjoué, et ça, c'est plutôt un bon côté.

Les personnages sont attachants et certains faits sont tellement vrai, voici quelques citations :

"Pourquoi les hommes s'engagent-ils ainsi, depuis des lustres, pour la valorisation extrême de l'effort, ce dernier seul pouvant fournir des richesses pour vivre, et encore fort mal réparties ? N'y a-t-il vraiment pas d'autre alternative ? Personne ne voit-il donc que nous courons à la perte de notre bonheur d'être sur terre ?"

"Moi qui ne rêve que d'échapper, chaque jour, à l'étreinte de la routine, qui n'aspire qu'à la sérénité, je ne puis évidemment concevoir de me lever un matin de plus pour rejoindre mon poste. Besoin d'argent ? Oui, je ne le nie pas, mais pas à ce prix ! Pas au risque de plonger dans une dépression parce que je ne verrai plus ma famille ! Pas au risque que la Célia-caissière étouffe la Célia mère ou la Célia-épouse ! Quoi ? L'obsession du travail et du gain serait-elle devenue si forte que ces arguments humains ne vaudraient plus rien ?"

"Vraiment, les adultes ont le chic pour embrouiller la réalité, la rendre inaccessible aux enfants ! Je n'aime pas leur monde. Et quand j'essaie de me confier, je ne parle pas leur langage. Je ne parviens pas à exprimer ce que je ressens avec leurs mots. Ou plutôt, ce sont eux qui ne me comprennent pas. À quoi ça servirait de discuter encore ?"

À lire...
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Mon avis

On retrouve ce style très naturel, qui fait penser à ces fausses correspondances du 17ème (comme les Lettres portugaises de Guilleragues, qui furent longtemps attribuées à tord à une religieuse à cause de leur vraisemblance !). J'ai même éprouvé un doute au début de ma lecture « j'ai supprimé certains passages, car redondants ou inutiles ; je les ai signalés par le sigle conventionnel :[…]. » Plus loin, l'intrigue bien entamée, on sent un rapprochement indéniable avec Zola, et l'auteur esquisse cette problématique dans notre tête : Comment Gervaise et Coupeau s'en sortiraient-ils au XXIème siècle ? Les choses ont-elles tant changé depuis l'époque de l'Assommoir ? Rien n'est moins sûr…

Autre point fort du roman, les différents points de vue, qui sont un choix vraiment judicieux. On éprouve cette curieuse sensation de se situer dans un angle-mort. Assez vite, les confidences diffèrent selon les personnages, et se pose l'insidieuse question : Qui croire ? Ce qui est très bien décrit c'est l'empiètement de la sphère privée par la sphère professionnelle. Au début idyllique d'une famille parfaite qui profite de quelque temps de vacances succèdent la monotonie du travail. Mais ne s'agit-il que de monotonie ?

À la fin de ma lecture, je ressens une amertume, que l'auteur a réussi à doser peu à peu dans son roman. L'absurdité de nos vies contemporaines dont les heures se remplissent de contraintes et de rapport de domination, de concurrence entre collègues. Et cela afin de profiter d'un répit qui n'est que de courte durée. Un peu comme dans l'Assommoir, on se mord l'intérieur de la bouche en lisant, un peu inquiet de ce qu'il va advenir. On la craint, la catastrophe, et ce malgré la tendresse de l'auteur pour ses personnages.

Puisqu'en plus d'empiéter sur la vie de famille, le travail abîme le corps. Et il s'agit presque d'une enquête sur comment le poison s'instille d'abord dans nos esprits, pour attaquer le corps. Ces corps courbaturés, suppliants, sous le joug de ces heures infinies de travail. Des heures que le capitalisme démultiplie, tirées d'obscurs sièges pour atterrir dans des tableurs excel sans penser une seconde à ces vies qu'elles prennent en otage. Car c'est de cela qu'il s'agit vraiment. Cette force de travail, cette force de vie qu'on arrache pour des tâches éreintantes. Et le pire, c'est que dans un souci d'optimisation toujours plus poussif, on n'hésite pas à sacrifier ces vies au profit de machines. Guilhem Candie nous décrit ces vies derrière ces caisses, à nous montrer le drame qui se joue parfois derrière les sourires amènes, et pour cela, c'est un grand bravo.

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J'ai beaucoup aimé ce petit roman simple mais porteur d'un message clair et important : les secrets de famille ne sont jamais bons pour personne. En effet, le jour de ses dix-huit ans, Claire reçoit en cadeau, de la part de ses parents, deux journaux intimes écrits par ces derniers. Ils l'ont commencé 10 ans plus tôt, souhaitant lui transmettre leur bonheur d'être ses parents et d'être une vraie famille heureuse. Malheureusement, Claire va découvrir un drame dont elle ne soupçonnait pas l'existence.

Kévin et Célia sont les heureux parents de Claire, une gentille petite fille qui les comble de bonheur. le jour des huit ans de celle-ci, Célia décident qu'il faut qu'elle et son mari écrivent un journal intime chacun de leur côté afin de partager leur bonheur d'être parents et qu'ainsi, à ses dix-huit ans, Claire puisse comprendre tout l'amour que ses parents ont pour elle. Mais le bonheur va virer au cauchemar et Claire ne le découvrira qu'à ses dix-huit ans...

Nous lisons donc en alternance, des morceaux de pages, de vie quotidienne de cette famille, par les yeux de Célia et Kévin, et parfois de Claire qui écrit elle aussi de son côté. Célia écrit chaque jour son bonheur de vivre auprès de Kévin, l'homme qu'elle aime. Elle raconte également ses journées de travail en tant que caissière. Mais sa vie professionnelle va prendre un tournant inattendu qui va chambouler sa vie. de son côté, Kévin est beaucoup moins assidu au journal mais il y prend du plaisir tout de même quand il arrive à se plonger dans l'écriture. Il rêve de lire le journal de sa femme mais se retient, il lui en a fait la promesse!

J'ai bien aimé la façon dont l'auteur nous amène au dénouement final, même si ce dernier manque de vraie finition. En effet, je pense que l'auteur aurait pu apporter plus de précisions sur la suite, mais finalement il laisse le lecteur se faire sa propre opinion, une fin ouverte comme on les appelle.

L'alternance des propos de Célia et Kévin nous permet, en tant que lecteur, mais également en tant qu'être humain, de nous rendre compte que les mensonges, les cachoteries, les secrets, finissent toujours par pourrir une situation pourtant pas si compliquée au départ. Ici, un quiproquo va semer la zizanie dans la vie de ce couple qui ne demandait qu'une seule chose : vivre heureux tous les trois.

Je n'ai pas vraiment compris le titre, je ne vois pas qui sont ces fâcheux! Peut-être l'enchainement des circonstances qui ont conduit au drame? Ou bien tous ceux qui sont autour des trois protagonistes principaux? La couverture aurait également pu être un peu plus parlante mais bon, il ne faut pas s'arrêter à cela. L'auteur a une belle plume, il nous livre une histoire qui pourrait arriver à n'importe qui, il nous permet de mieux cerner certaines choses et peut-être de réfléchir à notre façon de vivre et communiquer.
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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C'est un roman original.
Dans ce livre, nous lisons les trois journaux intimes d'une même famille ; Célia la mère, Kévin le père et Claire leur fille âgée de 8 ans.
Un jour, les parents de Claire décident d'écrire, chacun de leur côté, un journal intime afin de relater leur vie "heureuse" avec leur fille et de les offrir à cette dernière pour ses 18 ans.
Tout au long du livre, nous alternons sur le récit de Kévin, puis sur celui de Célia mais aussi sur le récit de Claire qui a décidé d'en écrire un, elle aussi. Ainsi, nous pouvons connaître les opinions de chacun face à des évènements ou à des périodes vécus par chacun des personnages. Cela nous permet de constater, entre autre, qu'un enfant ne vit pas les choses de la même façon que les adultes.
On s'identifie vite aux personnages, l'histoire est attachante et le livre se lit vite.
Je vous le conseille.
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