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EAN : 978B07M5QXQ2W
380 pages
(22/12/2018)
5/5   3 notes
Résumé :
Nous sommes en l’an 3245 après Jésus-Christ, sur Argenix, une planète lointaine au-delà du système solaire. L’harmonie règne parmi la population dont le bonheur repose sur une répartition équitable entre le travail et les loisirs. Mais deux incidents viennent perturber cet équilibre parfait. L’élite intellectuelle d’Argenix elle-même se sent dépassée et s’interroge. Comment et où trouver des réponses ? Seuls les Pères Fondateurs, originaires de la Terre, pourraient ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je suis un trekkie revendiqué, comprenez un fan de la série Star Trek. Il peut même m'arriver de participer à des conventions, vêtu de l'uniforme que portent les personnages de la série. Ça peut paraître ridicule, ça l'est sans doute, mais finalement pas plus que quelques vénérables vieillards endossant un costume de Monsieur Loyal très kitch et brandissant un sabre de théâtre, pour prétendument défendre notre belle langue française. (Je parle de notre très noble Académie française).

Bref, Star Trek est une oeuvre de science-fiction dépeignant un futur dans lequel les humains ne se font pas constamment la guerre. Son créateur, Gene Roddenberry, nous propose une humanité explorant non seulement les univers inconnus dans le but de rencontrer d'autres formes de vie, mais aussi l'âme humaine et les raisons de son existence dans l'infini. Star Trek dépeint une société utopique dans laquelle argent, profits et inégalités n'ont plus courts et au sein de laquelle les espèces cohabitent presque harmonieusement. On cherche toujours à éviter le conflit… L'Enterprise est un vaisseau d'exploration, pas un vaisseau de combat.

C'est peut-être naïf, mais qu'est-ce que ça fait du bien par les temps qui courent.

Parmi les peuples rencontrés, il y a les Vulcains. Ils illustrent les dérives du rationalisme. Ils semblent bien plus évolués que les humains sur le plan de la science, et ils le sont en effet. Cependant il est clair que la supériorité émotionnelle des humains se situe elle sur le plan de la morale. Les Vulcains réprimant leurs émotions au nom de l'efficacité sont bien moins capables de compassion et d'empathie que nous, imparfaits êtres humains.

Rabelais écrivait en son temps « science sans conscience n'est que ruine de l'âme ». C'est d'ailleurs ce que Spock le Vulcain exprime parfaitement dans le film « Star Trek V : L'Ultime Frontière » lorsqu'il dit :

« Logic is the beginning of wisdom, not the end. » (La logique est le début de la sagesse, non la fin.).

Pourquoi tout ce discours à propos de Star Trek alors que je suis censé chroniquer Argenix de Florence Jouniaux ? Tout simplement parce que toutes les idées avancées dans ce paragraphe peuvent s'appliquer à ce bouquin.

En nous contant les aventures, discours et décisions de ses personnages, frères d'origines qui se sont perdus de vue et qui, au fil des siècles, ont évolué différemment, (comme l'on fait Vulcain et humains dans Star Trek), ce livre nous fait comprendre qu'un champ philosophique comme la bioéthique semble essentiel pour réfléchir aux conséquences morales des découvertes scientifiques.

La raison et la recherche de perfection ne peuvent tout simplement pas fonctionner sans émotion. le scientifique a besoin de cette dose d'imperfection qui fait de nous des hommes, afin de garder un pied dans notre propre réalité. Si nous n'y prenons pas garde, nous risquons de perdre notre humanité si précieuse.

Une autre chose que les deux oeuvres partagent. Un discours humaniste dont on a bien besoin.

J'ai lu dans certaines critiques assassines qu'il ne se passait rien dans ce bouquin, qu'il n'y avait aucune action, que l'on s'ennuyait, que l'on abandonnait l'ouvrage après s'être soumis à la lecture torture de quelques pages seulement. Que l'on n'écrivait plus de tels livres de SF depuis nos grands-parents.

C'est vrai, pas de combat galactique, pas des mutants assoiffés de sang, pas de créatures maléfiques dont l'objectif premier consiste à massacrer tout un équipage de la façon la plus gore qui soit, pas de luttes fratricides entre terrien et aliens, non, rien de tout ça. Voila pourquoi sans doute l'on s'ennuie (?)

Je rappelle qu'un des plus grands noms de la science-fiction, j'ai nommé Arthur C Clarke, a signé moult livres passionnants sans narrer le moindre conflit… Son credo était l'exploration et la place de l'homme dans un univers bien trop démesuré pour lui. Ces lecteurs qui abandonnent le livre dès les premières pages, l'insultant presque parce qu'ils ne le comprennent pas, me rappellent ceux qui délaissent les salles de cinéma après avoir supporté quelques minutes seulement ce chef d'oeuvre du cinéma et de la SF qu'est « 2 001 l'odyssée de l'espace » en maugréant : « Il est nul ce film, il ne se passe rien ». Courez donc visionner les séries SF japonaises genre Bioman, vous verrez, il y a plein d'actions en carton-pâte sans aucun scénario (donc rien à comprendre).

Pour résumer, j'ai retrouvé certaines valeurs de Star Trek dans ce bouquin. Des techniques aussi, inventées par Roddenberry comme la téléportation et quelques autres clins d'oeil, volontaires ou pas.

Argenix : Genre d'ouvrage de SF qui ne s'écrit plus de nos jours ? ce n'est pas faux, mais c'est sans doute dommage. Pour illustrer cette affirmation, je clôturerai cette chronique en faisant une nouvelle fois référence à Star Trek et plus précisément à sa nouvelle Série. Star Trek Picard.

Cette dernière résonne comme la série de SF dont notre vingt et unième siècle a besoin. Pourquoi ? Parce que les créateurs se sont rappelés que Star Trek est une utopie futuriste qui existe pour répondre à notre présent. Dans une époque où la mondialisation est troublée par les haines ou la peur des différences, le personnage de Jean-Luc Picard, son entourage et ses valeurs, sont l'antithèse de nos démons actuels. Quand ceux d'Argenix s'inspirent des anciens terriens pour évoluer en direction de leur humanité perdue, ils font de même.
Lien : https://jeanbjouteur.wixsite..
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Bien loin des sagas telles Star Wars ou Star Trek, Argenix est une oeuvre de science fiction qui met en relief le côté sociétale d'une civilisation dite évoluée.
Descendants de savants terrestres, les Argéniens ont construit une société qui se veut parfaite mais qui a des failles qui vont leur être brutalement révélées.
Mais cette communauté est-elle réellement équilibrée ? le lecteur se voit projeté sur cette planète à la vie moderne et bien avancée. Cependant, il existe des castes : Selon que l'humain soit mégariste ou ergaste, il n'a pas la même vie. Certains décident, d'autres travaillent aux plus basses tâches. Tout le monde se dit content de sa vie ...Oui, mais...Ils ne connaissent pas d'autre système que celui imposé par les pères fondateurs.
Le début est un peu complexe à lire car l'auteur apporte de nombreux détails sur la vie des Argeniens. Personnellement, j'ai pris des notes pour m'y retrouver. Les personnages sont également très nombreux et c'est perturbant. Ce n'est pas un roman comme les autres. C'est plutôt la peinture d'une société sur le déclin qui veut redonner un souffle nouveau aux siens.
Pas fan de ce genre, j'avoue avoir apprécié la balade même si je l'aurai davantage dégustée en plusieurs tomes pour que les informations soient moins massives.

Un extrait du livre : «  Notre civilisation est trop… aseptisée. Nous avons une technologie remarquable mais nous manquons d'expérience dans le domaine des sentiments. Nous sommes, comment dire ? Des atrophiés du coeur. »
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Florence Jouniaux avec Argenix propose un roman d'anticipation qui pour une fois s'affranchit des sempiternels combats et autres luttes de pouvoir si fréquents dans ce genre littéraire. Ici, exit Mars Attack, Star wars, Terminator... le propos est bien plus philosophique et humaniste. L'auteur explore la vie quotidienne de ses personnages, mais aussi l'organisation sociale et technologique d'une collectivité de descendants rescapée d'un cataclysme terrestre vivants hors du système solaire, imaginé par des pères fondateurs disparues depuis.

200 ans plus tard, cette utopie semble trouver ses limites lorsque certains Argéniens développent des troubles du comportement dans cette mécanique si bien huilée où chacun a sa place et une fonction déterminée. Justement, Florence Jouniaux questionne ici son lecteur sur des sociétés trop parfaites exonérées des contraintes inhérentes à notre génome et à nos instincts les plus primitifs de notre nature. Dès lors, une expédition sur la planète Terre dévastée pour retrouver des survivants semble l'unique solution pour réapprendre et comprendre ces phénomènes fondamentaux oubliés sur Argenix.

D'une plume maîtrisée, l'auteur nous entraîne dans son monde à la recherche d'une quête profondément humaniste. C'est en somme un voyage littéraire nimbée de "paisibilité" où les arguments des uns et des autres, et les changements nécessaires à l'évolution de toute société se font sans heurts ni violence. Au final, Florence Jouniaux embarque son lecteur dans une sérénité de lecture, dans un cocon douillet serais-je tenté de dire, qui en fait toute l'originalité.

Bien entendu le Bonoblog Chronicle se doit de prévenir les excités du bulbes, les déjantés de l'ego, les amateurs de Bang bang! et autres bruits que ce livre est de douceur composé, écrit avec de l'encre issu de coton hydrophile (oui, c'est possible) c'est clair?
Lien : https://www.bertrandpeillard..
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Un livre de SF en dehors des classiques « Space Opera », qui s'attache à des réflexions sur l'évolution d'une humanité, de son organisation sociale et technologique, dans un contexte post-apocalyptique, de la bioéthique à la force des émotions. le voyage vers la Terre originelle, pour retrouver les pères fondateurs, sera comme un voyage initiatique vers des fondements civilisationnels. Un roman humain, intéressant, au style parfois trop linéaire.
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