AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791026293521
269 pages
Librinova (17/11/2021)
4.38/5   8 notes
Résumé :
François Ponthil, un directeur de banque de quarante-cinq ans, glisse dans son cercueil avant qu’on ne l’enterre, le téléphone mobile de sa fille Manon, morte à dix-sept ans. Il veut lui dire quelque chose qu’il n’ose formuler que par ce moyen, même si sa démarche n’est que symbolique. Le soir même il l’appelle et lui laisse un message où il avoue avoir commis quelque chose d’impardonnable le jour de sa mort. À peine l’avons-nous appris que son propre téléphone sonn... >Voir plus
Que lire après Aucune gomme n'efface le manqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
"Mais qu'est-ce qu'il branle, ce mec, dans une chambre funéraire à cette heure-ci ? Ah oui ! c'est le père qui a fait ouvrir en avance pour être seul avec sa fille. Cindy observe cet homme sur l'un des écrans de surveillance dans le local technique du funérarium où elle fait le ménage." Incipit.

░A░u░c░u░n░e░ ░g░o░m░m░e░ ░n░'░e░f░f░a░c░e░ ░l░e░ ░m░a░n░q░u░e de Robert Cappadoro.
270 pages.

"Elle a un père maintenant. Un père à qui pourrir la vie."

Un premier roman d'une perversion psychologique redoutable les amis, une bonne lecture !

"François Ponthil, un directeur de banque de quarante-cinq ans, glisse dans son cercueil avant qu'on ne l'enterre le téléphone mobile de sa fille Manon, morte à dix-sept ans. Il veut lui dire quelque chose qu'il n'ose formuler que par ce moyen, même si sa démarche n'est que symbolique. le soir même il l'appelle et lui laisse un message où il avoue avoir commis quelque chose d'impardonnable le jour de sa mort. À peine l'avons-nous appris que son propre téléphone sonne : le nom de Manon s'inscrit sur l'écran..."(Quatrième de couverture)
Une relation perverse s'installe entre Cindy, employée du funérarium, et "Le père" en deuil. J'ai beaucoup aimé cette idée de départ. Cindy est épouvantable mais on comprend vite que leur relation symbolique accorde leurs psychologies profondes et complexes, Cindy punissant le père pétri de culpabilité. C'est un jeu de dupes, un jeu de rôles qui évoluera dans le temps. Rebondissements et couleuvres du destin attendent ces personnages antipathiques car, pour évoluer, ils doivent souffrir.
Alternance de langage cru, incisif, et de belles phrases. La plume psychologique révèle le tragique de notre condition humaine et ce sentiment de vide que rien ni personne ne semble pouvoir combler (même pas le sexe). Notre vulnérabilité en résulte avec son lot de frustrations: Perturbant !
Des thématiques bouleversantes : le manque de l'enfant arraché trop tôt à la vie, le manque d'un père, la culpabilité...Gare à l'épuisement. Culpabilité, angoisse, folie, addiction, guettent ces personnages malheureux. le bonheur est un fugitif que l'on tente de tenir en laisse.
Lu avec plaisir. J'ai aimé suivre l'évolution des personnages (surtout Cindy avec laquelle j'ai beaucoup ri), certains plus chanceux que d'autres, la plume incisive, provocante, la part belle faite à l'artiste, à la culture et les messages porteurs d'apaisement, d'espoir et de beauté.
À découvrir.
Commenter  J’apprécie          11
"Aucune gomme n'efface le manque" : titre énigmatique, roman sorti en décembre, franchement splendide de Robert Cappadoro, lu à deux reprises pour mieux le cerner, tant il me plaisait!
Pas banal : ll'intrigue prend sa source dans un funérarium. Une ménagère, en fin de journée, observe sans le vouloir sur l'écran vidéo de surveillance, un homme près d'un cercueil de jeune fille glissant un téléphone mobile dans le haut de son vêtement. Elle sait que c'est sûrement lui, le père qui a demandé de rester seul, après les visites, près du cercueil de sa fille décédée à 17 ans d'une grave maladie. L'homme part. La jeune Cindy s'empresse d'aller voler le mobile dans l'intention de le revendre…
Plus tard, la sonnerie retentit. Elle n'a pas encore eu le temps de retirer la carte SIM. Elle laisse sonner, attend encore, décroche et écoute une voix d'homme de la messagerie, c'est le père, François Ponthil. « Je t'appelle pour te demander pardon. Je m'en veux terriblement. Il y a quelque chose dont je me sens coupable, affreusement coupable. Il faut que je te l'avoue. Je n'ai pas osé le faire devant tous au funérarium. C'est pour ça que j'ai mis ton téléphone dans ton cercueil. Pour pouvoir te faire cet aveu et qu'il soit enregistré même si c'est seulement symbolique… »
Contre toute attente, à cet instant, le roman prend une tournure inattendue, surréaliste, folle. Cindy a une « envie immédiate, brutale, irrésistible, de répondre », décroche, insulte violemment le père abasourdi avant de raccrocher sans attendre toute réaction.
Plus tard, après longue réflexion, François P. lui téléphone : « Bonsoir Mademoiselle. Je me présente : je suis le père de Manon Ponthil dont vous détenez le téléphone. Je vais aller droit au but : je pense que vous m'avez vu mettre ce téléphone dans son cercueil ou bien que vous l'avez trouvé dedans. Vous êtes sûrement une employée du funérarium. J'ai localisé l'endroit d'où vous m'avez appelé… »
Au fil des 256 pages, le recueil s'avère dense, ambitieux et complexe. L'on passe de rebondissement en rebondissement. L'intrigue d'apparence tout d'abord irréelle, s'avère convaincante, époustouflante de logique.
François P., au fur et à mesure des dialogues qui s'installent et du temps qui passe, identifie Cindy à Manon, se confie à elle comme il le ferait à sa propre fille. le roman tourne progressivement au drame, aucun des deux protagonistes ne parvenant à s'y soustraire. le livre se lit presque d'une traite tant on a envie de connaître le dénouement qui semble pourtant s'éloigner de page en page. L'histoire gagne en intensité. Je n'en dirai pas plus, lisez-le !
La grande force de ce roman, c'est l'entièreté d'une trame toujours imprévisible et pourtant pleine de réalisme ; un roman brossant sans qu'il y paraisse une prenante et profonde étude psychologique de la personnage principale Cindy autant que de son protagoniste François.
J'en arrive à me demander si l'auteur n'est pas lui-même psychologue ou psychiatre tant tout cela sonne avec justesse, la fiction devenant progressivement réalité…

Lien : https://www.hautetfort.com/
Commenter  J’apprécie          11
Le Père vient de perdre sa fille, Manon. Pétri de culpabilité, il laisse un message sur le répondeur de sa fille décédée. Alors qu'il replace le téléphone dans le cercueil de Manon, il ne se doute pas une seule seconde que Cindy, la jeune femme de ménage du funérarium, l'observe sur la caméra. Pensant avoir trouvé le bon filon, Cindy vole le téléphone et entreprend un jeu malsain avec le Père...

Robert Cappadoro nous emmène dans un roman noir où le deuil, la culpabilité et l'envie d'amour prennent toute la place. Un travail psychologique et sensible qui rend ce roman attachant

Le deuil d'un être cher est difficile à supporter et à surmonter. Surtout quand on se sent coupable, quand on pense qu'on aurait dû être là... Quand une voix à l'autre bout du fil vous rappelle chaque jour la personne disparue, et vous culpabilise encore plus

Le déni, la colère, la tristesse et enfin l'acceptation. Ce sont les étapes du deuil. Mais que faire quand quelqu'un vous laisse dans la première phase et fait tout pour que vous y restiez ? Entre un père abattu et une jeune femme qui ne rêve que d'avoir l'amour d'un père, qui crie toute sa rage contre la société, un lien malsain s'insinue et vous plonge dans la folie.
Un roman percutant, sensible et peut-être, y voyons-nous aussi une lueur d'espoir.
Commenter  J’apprécie          00
On suit dans ce roman une relation toxique et malsaine entre un père qui a perdu sa fille trop tôt, et celle qui a volé le portable de sa fille dans son cercueil.

Mais le fond même de ce roman est d'expliciter le mot "manque" sous deux axes différents : le manque du père et sa quête et le manque créé par la disparition trop tôt d'un enfant. le père est central dans tout ce récit.
Ce roman est superbement écrit, toutes les failles psychologiques des personnages sont parfaitement décrites et exploitées. J'ai été bluffée par tous les rebondissements au cours de ma lecture, enveloppée par tous ces sentiments noirs, manipulateurs, contradictoires et si bien travaillés par l'auteur, j'ai senti la déréliction profonde de ce père et son désespoir absolu, j'ai compris ce psychisme ébranlé de Cindy.
Vous allez être subjugué comme je l'ai été par cette lecture! C'est vraiment un livre à ne pas louper !
Découvrez la suite de mon avis sur mon bookstagram @lire_ma.passion
Commenter  J’apprécie          10
Le commentaire de Lynda :

Un roman noir, et sombre.
François Ponthil, un homme de 45 ans, vient de perdre sa fille de 17 ans. François n'a pas la conscience tranquille, pour la façon qu'il semble avoir laissé tomber sa fille.
Alors qu'il est près du cercueil de sa fille Manon, il glisse un téléphone cellulaire près de sa fille, il a un message qu'il veut lui faire, et pour lui, c'est la seule façon de le faire.
Mais voilà que Cindy, une employée du salon funéraire, qui espionne un peu tout le monde le voit faire, et dès qu'il quitte, elle s'empare du téléphone, dans le but de le revendre et de se faire un peu d'argent.
Avant qu'elle n'arrive à enlever la carte SIM, le téléphone sonne, et le père pensant parler à sa fille, lui avoue un secret, mais ce n'est pas sa fille qui reçoit le message, c'est Cindy, et de là, son cerveau machiavélique, met sur pied un plan pour harceler François en pensant le faire chanter.
Elle décide de l'appeler et de se faire passer pour Manon, mais François n'est pas stupide, et il devine que quelqu'un s'est emparé du téléphone.
Cindy est une jeune femme vraiment démoniaque, elle, qui a toujours été en manque d'un père, se plaît à jouer le rôle de la fille de François, enfin elle a trouvé un père, pas nécessairement le père parfait, mais il fera l'affaire.
Cindy a un langage assez cru, elle est parfois aussi très drôle, mais son esprit malade voit les choses bien différemment des autres.
C'est le deuil qui est en partie au centre de cette histoire, mais aussi la culpabilité, l'absence, le manque dans une vie, tout ce que ça peut engendrer. Curieusement, on fini par s'attacher à Cindy, pour quelles raisons, je ne saurais vous dire, au début elle me donnait froid dans le dos, mais quand elle met sa petite vengeance à exécution parce qu'elle veut faire payer François, elle devient presqu'attachante.
Cindy recherche un père, François a perdu sa fille, peut-il y avoir quelque chose de positif qui ressortira d'une telle relation?
Un suspense qui fait froid dans le dos. Je vous recommande cette lecture si les lectures un peu sombres vous intéressent.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          10


autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Robert Cappadoro (1) Voir plus

Lecteurs (12) Voir plus



Quiz Voir plus

Les couples célèbres

Qui étaient "les amants du Flore" ?

Anaïs Nin et Henri Miller
Elsa Triolet et Aragon
Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre
Paul Verlaine et Arthur Rimbaud

9 questions
9417 lecteurs ont répondu
Thèmes : couple , roman d'amourCréer un quiz sur ce livre

{* *}