Voici mon retour de lecture sur
Au bord du précipice de
Robert Cappadoro.
Une histoire d'amour.
L'amour d'un père pour son fils.
L'amour d'un homme âgé pour une femme jeune.
L'amour d'un occidental athée pour une musulmane.
En face : le fanatisme, la violence, le crime.
Arnold, un écrivain français de soixante ans, vit une grande passion avec Radhia, une jeune musulmane, quand son fils Mathias, humanitaire en mission auprès des enfants en Syrie, est pris en otage et assassiné par les islamistes alors qu'il est absolument innocent.
Devant ce meurtre absurde, Arnold va faire quelque chose d'absurde pour démontrer qu'il est absurde : il prend en otages Leila Boualem, sa femme de ménage musulmane et sa fille Nadira, âgée de six mois, afin d'obtenir en échange de leur libération que plusieurs grandes chaînes de télévision diffusent une déclaration où il dénonce l'absurdité de ces assassinats d'humanitaires innocents commis presque quotidiennement à travers le monde.
Mais, dans cette tragédie, face à la religion et ses intolérances, l'amour va apporter un espoir..
Au bord du précipice est un magnifique roman, un huit clos remplit de suspense et de rebondissements.
Nous suivons Arnold, un homme totalement dévasté par le décès de son fils.
Mathias, humanitaire en Syrie, a été tué bêtement, simplement en voulant aider les enfants. Comme tant d'autres il a été pris pour cible alors qu'il venait dans un but noble..
Mathias est mort, son père est en colère.
Pourquoi tant d'absurdités dans ce monde, d'actes odieux, de meurtres inutiles.
Arnold est en colère, il est décidé à dénoncer.. l'absurdité de ce monde !
Alors, il fait quelque chose de totalement absurde : il prend en otage sa femme de ménage, musulmane, et son bébé de six mois !
Absurde certes, mais cela a intérêt d'être médiatisé car l'homme est à bout.
Nous le découvrons chez lui, décidé à faire cette prise d'otage. Il va dans la chambre de son fils pour retourner dans ses souvenirs. Il pense à Radhia, une femme musulmane dont il est tombé amoureux, plus jeune que lui, de confession différente..
Arnold souffre, il veut se battre et dénoncer. On suit aussi les négociations avec le RAID.
L'écriture de
Robert Cappadoro est très parlante, il m'a totalement transporté avec lui et j'avais l'impression d'être avec Arnold, dans ses pensées, dans sa folie d'homme blessé.
Il n'y a pas de longueurs, les pages se tournent toutes seules et je me suis souvent demandé comment cela allait se terminer.
Au bord du précipice est un très bon roman, que je ne peux que vous inviter à découvrir à votre tour.
Ma note : un énorme cinq étoiles :)